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Vices vers ça de Ludovic Metzker


TITRE : Vices vers ça

AUTEUR : Ludovic Metzker

MAISON D'ÉDITION : Publication indépendante


GENRE LITTÉRAIRE : Thriller érotique

NOMBRE DE PAGES : 275


SYNOPSIS : Mylène et Lucas ne doutent nullement de leur amour.


Pourtant, à quelques semaines de leur mariage, un grain de sable va perturber leur bonheur au point de tout faire voler en éclats.


Connaissez-vous vraiment l’être aimé ? L’amour et la passion sont-ils sans faille ?




CETTE LECTURE M'A ÉTÉ OFFERTE PAR L'AUTEUR POUR UN SERVICE PRESSE. JE REMERCIE L'AUTEUR LUDOVIC METZKER POUR SON OEUVRE.

MON AVIS :


Je vais le dire directement, au début, ce n'était pas la note que j'avais attribuée à ma lecture. J'avais de la difficulté à bien m'immerger dans l'histoire de Mylène et Lucas. Je tournais vers le trois étoiles, mais plus le récit avançait, plus je penchais vers le 3.5. C'est finalement la fin du roman qui a fait pencher la balance.


C'est le premier livre de l'auteur que je lis. J'ai été intriguée par la quatrième de couverture et en vérité, j'aime beaucoup les romans dans le genre policier. C'est un peu un péché mignon. Je voulais donc donner sa chance à Ludovic Metzker et je crois avoir pris une bonne décision. L'auteur a une plume très agréable à lire. Son écriture stylistique varie avec son inspiration. Des fois très directe, à d'autres moments elle est très poétique, très imagée. C'est très agréable à lire et la petite touche philosophique qui empreint son histoire fait vraiment plaisir. C'est le genre de réflexion que je me fais en tant que lectrice à chacune de mes lectures, mais cette fois-ci, j'ai été devancée par les personnages. Cependant, il m'est arrivé de tomber sur quelques coquilles. De plus, au niveau de l'écriture, il est vrai qu'en tant que Québécoise, j'ai eu droit à un dépaysement total. Ce n'est pas la première fois que je lis une œuvre française, néanmoins, c'est la première fois que je me rends compte de la différence de culture dans les dialogues et que certains mots ne me disent rien. Certaines expressions étaient difficiles pour moi qui parle à des amis de France tous les jours. C'est pourquoi le public québécois pourrait être un peu ralenti dans sa lecture, même si nous parlons tous français.


Fun fact, l'auteur utilise le mot "oseille" pour parler d'argent. Ça m'a pris un moment avant de comprendre qu'il ne parlait pas de plante ! Oups !


Autre dépaysement : les personnages ! Vraiment un choc de culture énorme. Le personnage de Charlotte est celui qui m'a le plus agacé. Sa façon de parler, sa façon d'agir, tous ses petits commentaires me donnaient envie de lui mettre une bonne claque. Elle n'est pas méchante, au contraire, mais qu'est-ce qu'elle est énervante ! Heureusement, les personnages principaux sont Mylène et Lucas. En vérité, j'ai adoré la femme plus que son fiancé. Elle était très attachante, j'ai beaucoup aimé son côté artistique, sa naïveté, sa douceur naturelle et sa personnalité. Lucas, c'était un peu plus difficile, car j'essayais de le comprendre. Je voyais sa douleur, son conflit interne, mais en même temps quelque chose clochait et sans être capable de mettre le doigt dessus, je n'ai pas pu l'apprécier autant que je le voudrais. Il reste que les personnages sont très originaux (une danseuse étoile et un peintre qui doit vivre avec ses démons) et leur complicité était remarquable !


J'aimerais également dire que le chapitre parlant de Jamal était percutant. Pour vous mettre en contexte, Jamal est le "parrain" de la drogue. C'est un criminel et une véritable merde. Pourtant, l'auteur, dans l'écriture de son histoire, dans les mots qu'il a choisis et les tournures de phrases, m'a réellement percuté. J'ai eu beaucoup de peine pour cet homme et je dirais même de la compassion. C'était magnifique.


Au niveau de l'histoire, cela m'a pris un temps avant d'être réellement captivé. En fait, le principal bémol que je donne au roman c'est les répétitions. Pas en termes de mot, mais en termes de concept et de description. C'est répété à plusieurs reprises que le personnage de Lucas est un orphelin ayant été adopté. L'information a dû être écrite presque six fois dans le livre, ce qui rend le tout assez lourd. Le chapitre XIV (14) rapporte beaucoup de détails déjà connus pour le lecteur et même s'il y a un rajout, c'est tout de même assez redondant.


Également, le côté érotique au début semble avoir de la difficulté à prendre sa place. J'ai eu l'impression que ça sortait de nulle part à quelques endroits, tout en diminuant la tension imposée par le corpus policier du livre. Les scènes de sexe sont tout de même très bien dosées, pas trop intenses et qui étaient réaliste au point où je ne me suis ni sentie choquée ni confrontée à des fantasmes invraisemblables. Il y a un parfait équilibre entre le côté sexuel et le côté thriller du roman, ce qui est à mon avis, un des plus gros points de ma lecture. Je n'ai pas trouvé qu'un côté embarquait plus sur un autre, au contraire, le tout se complète à merveille.


Cependant, au début, j'ai l'impression que l'auteur a eue de la difficulté avec le côté policier de son histoire. À la lecture, je voyais les intrigues passer d'une à l'autre. Le personnage de Lucas disparaît ? Régler. Un accident survient et des soupçons se mettent en place ? Régler. Le vice de Lucas ? Oh, on ne sait pas où on s'en va. Je dirais que la fin du roman aide un peu à comprendre tout ce qui s'est passé, mais pour un début de lecture, j'ai trouvé ça légèrement mélangeant. Personnellement, j'aurais peut-être amené la chose différemment pour rendre le tout plus fluide.


En parlant de la fin du livre... Honnêtement, je suis le genre de personne assez perspicace pour deviner la fin de l'histoire, ce qui gâche bien souvent ma lecture. Ici, je ne m'y attendais pas du tout! En fait, l'idée ne m'avait même pas traversé la tête. Tout le long du roman, j'essayais de comprendre un peu où le tout s'en allait. Pendant que je tentais ça, il y avait un côté bien plus policier à l'histoire que je ne m'y attendais. Et là... Normalement, ce n'est pas le genre de révélation qui me plaît, car je trouve ça trop facile. Mais là, en ne l'ayant pas vu venir du tout - et je me suis flagellé l'esprit, car en y repensant bien, c'était tellement évident durant toute la lecture - j'en ai été assez troublée pour dire "Wow" et monter ma note d'appréciation de lecture.


L'auteur a réussi à montrer des vices sous plusieurs manières et avec stratégie. Sa plume et ses connaissances, comme la danse, la peinture, l'univers de la drogue et la sexualité féminine et masculine, ont aidé à apprécier la lecture du roman. Néanmoins, j'aimerais préciser un petit détail : les femmes enceintes ne sont pas censées manger de sushis, sauf si le poisson est cuit ou s'ils ne contiennent aucun aliment cru. Petite incohérence qui m'a fait sourire, surtout sachant que le personnage réfléchi au fait qu'elle ne peut pas boire de vin ! C'est l'intention qui compte mon cher Lucas!


En général, Vices vers ça est un bon roman qui mérite une certaine attention de lecture. La plume de l'auteur vaut la peine de plonger dans son histoire et c'est ce qui en fait toute la beauté.


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