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Klepto de Vivianne Moreau

⭐ Service de Presse ⭐

TITRE : Klepto

COLLECTION : Tabou

AUTEURE : Vivianne Moreau

ÉDITION : Éditions de Mortagne


GENRE LITTÉRAIRE : Adolescent

NOMBRE DE PAGES : 312


RÉSUMÉ : Il y a six mois, mon père a disparu sans donner de nouvelles. Depuis, ma mère me délègue une foule de responsabilités qui me dépriment.


Pour me remonter le moral, il m’arrive de prendre des choses qui ne m’appartiennent pas. Dans ma famille, chez mes amis et au travail, aussi. Des trucs insignifiants que les gens ne regretteront pas. Enfin, c’est ce que je me dis après coup pour me donner bonne conscience. Malgré tout, la culpabilité me ronge. J’ai beau me promettre que je ne recommencerai plus, c’est plus fort que moi. La honte qui m’habite est loin de faire le poids face à l’excitation que je ressens chaque fois que je passe à l’action. Alors, je prends de plus en plus de risques et, l’autre jour, j’ai bien failli me faire pincer…


Et si mes amis découvraient la vérité ? Que m’arrivera-t-il lorsque mes proches réaliseront que je ne mérite pas leur confiance ?


La kleptomanie est un trouble du contrôle des impulsions plutôt rare, qui touche plus particulièrement les femmes et qui apparaît généralement à l’adolescence. La personne qui en est atteinte s’avère incapable de résister à la pulsion de voler. De nombreux préjugés et tabous entourent cette forme de dépendance pour laquelle il existe peu d’études et de traitements.


 

MON AVIS :


Je l'avoue, je ne m'attendais pas à lire un jour un tabou sur la Kleptomanie. Bien entendu, c'est un sujet niché, tabou, on n’ose pas trop parler de ce trouble compulsif qui pousse des gens à voler. Cela dit, même si je n'ai pas embarqué dans le livre en mode grosse excitation, j'ai pu apprécier ma lecture pour plusieurs éléments.


La principale raison est que le sujet est bien exploité et bien montré. Bien que ça prenne un peu de temps avant que certaines scènes montrent une corrélation entre les émotions de Maëva (son vide émotif, sa colère vis-à-vis le fait que sa mère la prend pour une bonne, le départ de son père, son silence) et les vols, le thème de la kleptomanie vient se stabiliser au fur et à mesure que l'adolescente est prise à voler compulsivement tout et n'importe quoi. Dans sa tête, ce ne sont que de petits objets banals que personne ne va réaliser leur absence. Elle se sent coupable après son geste, au point de ne rien utiliser, mais elle est incapable de s'en empêcher en se disant que "ce n'est pas grand-chose de toute façon". J'ai trouvé que ça montrait très bien le côté compulsif du trouble.


J'avoue cependant que certains passages du livre m'ont semblé avoir été construits sur le chemin de la facilité. Par exemple, lorsque la mère de Maëva trouve les objets volés, elle pense tout de suite à la kleptomanie, alors que c'est expliqué dans l'épilogue que seulement 1% de la population est atteinte de ce trouble compulsif. Il est vrai que plus loin, lorsqu'on apprend ce qui est arrivé au père, bien que ce soit assez facile à deviner quand on connait le sujet du livre et les informations au début, il n'en reste pas moins que sortir le mot kleptomanie aussi rapidement m'a troublé. Elle lui pose des questions et tente de comprendre sa fille, mais voilà, le fait que ça sorte tout de suite comme ça, comme si c'était la seule et unique réponse possible, j'ai trouvé ça facile. C'est, pour moi, un des éléments négatifs lors de ma lecture.


Au niveau des personnages, j'ai pu apprécier chacun d'eux pour des raisons bien différentes. Maëva nous montre beaucoup de vulnérabilité, mais également de l'ambition malgré son problème de kleptomanie. Elle veut faire des études, avoir un emploi, vivre une vie normale. Malheureusement, le stress constant qu'elle vit à la maison avec le fait qu'elle doit s'occuper de son frère et de sa sœur, ainsi que de nombreuses tâches ménagères n'aident pas à la stabilité de sa santé mentale. On a une protagoniste lumineuse qui est suivie constamment par un nuage noir.


Il y a également Thomas, le prochain à s'inscrire à L'amour est dans le pré. Le fait que l'histoire se passe en campagne et parle de ferme agricole a été rafraichissant pour la collection. On sort un peu des métropoles, offrant ainsi un aperçu différent de ce qui aurait pu se passer. Une kleptomane à Montréal passe beaucoup plus inaperçue que dans un petit village où tout se sait et dont la réputation est importante à maintenir. J'ai trouvé ce choix judicieux. Pour revenir à Thomas, j'ai trouvé le personnage intéressant, mais j'ai trouvé étrange la romance-non romance. Entre Cassandra qui a des crises de jalousies envers Maëva pour l'attention de son cousin, ce que j'ai trouvé étrange, et l'attention que Thomas adresse à Maëva sans faire nécessairement de pas en avant, je me suis demandé souvent ce qui se passait. Est-ce qu'il y a une romance ou pas ? La protagoniste a clairement des sentiments pour le fermier, celui-ci n'hésite pas à flirter avec elle, mais en même temps, il ne se passe rien. J'aurais aimé qu'il y ait plus un pied à terre concernant cette relation. Ils sont amis ou ils sont plus ? C'était ambigu et ça m'a déconcentré souvent lorsque venaient des scènes un peu plus sérieuses.


En somme, c’est un bon tabou, qui sort des standards, mais qui se lit bien. Je me doute que le sujet ne touchera pas tout le monde, mais il reste important d'en parler, car sait-on jamais !


 


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