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Sans eux d'Emilie Turgeon


TITRE : Sans eux

AUTEURE : Emilie Turgeon

MAISON D'ÉDITION : de Mortagne

COLLECTION : Tabou


GENRE LITTÉRAIRE : Jeunesse

NOMBRE DE PAGES : 344


SYNOPSIS : «Dans la nuit du 14 au 15 avril sont tragiquement décédés Myriam Labonté et Antoine Dubois…»


Mes parents sont morts. Leur départ inattendu me frappe de plein fouet et je n’arrive pas à m’y faire. Pourtant, je n’aurai pas le choix. Je dois me montrer fort, ne serait-ce que pour mes petites sœurs.


«Ils laissent dans le deuil…»


Le deuil. C’est quoi, au juste ? C’est moi qui pleure constamment ? C’est Océane qui devient agressive ? C’est Coralie qui ne prononce plus un mot ? C’est tous ces gens qui débarquent dans notre vie en croyant avoir le droit de nous dire quoi faire ?


Mes parents sont morts, d’accord, mais moi, je suis toujours là. Et il est hors de question que je permette à quiconque de nous envoyer dans des familles d’accueil différentes.


Je ferai l’impossible pour que nous nous en sortions… sans eux.


À la suite d’un événement perturbant, comme une rupture ou la mort d’un être cher, on vit un deuil. Bien que largement étudiées, les réactions à cet état demeurent imprévisibles et variées, surtout chez les enfants et les adolescents. Si le temps reste le meilleur remède, parfois il ne suffit pas, et une aide professionnelle est nécessaire.


JE REMERCIE LES COMMUNICATIONS JULIE LAMOUREUX ET LES ÉDITIONS DE MORTAGNE POUR CE SERVICE DE PRESSE.





MON AVIS :


Je vais me lancer, je vais écrire cette critique, dès que je serai défâchée. Oui, je suis fâchée. Parce que l’auteure m’a tellement fait pleurer avec son roman que ça ne peut être autrement ! Je vais vous le dire. J’ai reçu le livre par la poste vers midi le 6 avril. Le soir même, il était lu et pleuré avec toutes les larmes de mon corps. Il y a désormais des photos dossiers avec ma gueule publiquement sur le net. J’assume à moitié, je l’avoue.

Le deuil ? Non, mais c’est vrai, c’est quoi ça le deuil ? Un gros ramassis d’émotions qui ne vont pas ensemble et qui font mal. C’est ça le deuil. Oui, j’ai écrit le mot deuil trois - enfin quatre maintenant - dans le même paragraphe. Je crois que ce sera le mot le plus répété de cette critique. Pourquoi je suis humoristique depuis le début de l’écriture ? C’est pour éviter de chialer à nouveau comme un bébé. Je ne croyais pas que ce Tabou m’affecterait autant. J’ai perdu des êtres proches dans ma vie, mais pas au point de faire un deuil comme Maxime, Océane et Coralie. Bon, quand je pense à mes grands-parents maternels, eh... vaux mieux pas que j’y pense, cette critique ne se finira pas à temps. Bref, je disais donc que je ne croyais pas être aussi affectée. Oh god I was wrong.

Vous vous en doutez déjà, ce tabou est un coup de cœur, mais pas que. Il est devenu mon roman de la collection favori. Bien entendu, j’en aime plusieurs pour des raisons différentes, mais Sans eux est tellement venu me chercher, que je ne pouvais faire autrement que le mettre dans mon top. Est-ce que le livre est déprimant ? Oui et non. Ce n’est pas une question de déprime, mais plus une question de tristesse et d’émotions.

En fait, l’auteure a réussi en quelques pages à nous faire adorer tous les personnages sans exception. Même le pauvre Simon je n’ai pas réussi à le détester. Même le conducteur du « tracteur routier » je ne le détestais pas. Il n’y a AUCUN personnage que je n’ai pas aimé. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’elle a réussi à me faire adorer Myriam et Antoine, alors qu’ils meurt rapidement (c’est un peu le but du livre). En quelques pages, je me suis attachée à ces deux adultes avec une personnalité exceptionnelle. Je ne croyais pas ça possible, pourtant ça l’est. J’ai eu l’impression de les connaître, d’avoir fait partie de leur vie depuis toujours. Ainsi, lorsque Maxime apprend leur décès, je suis tout aussi bouleversé que lui, alors que moi, je savais leur destin funeste.


Chaque page est un coup de poing au cœur. Un moment émotionnel fort. Ça ne lâche à aucun moment et c’est ce qui a rendu ce roman exceptionnel. Maxime est un adolescent merveilleux que j’ai adoré, par sa personnalité, ses valeurs, son comportement, bref qui il est. J’aimerais être à la place de Gabrielle et avoir ce garçon dans ma vie. C’est pourquoi, enfin je crois, que j’ai pu ressentir aussi bien sa douleur. C’est pourquoi j’ai autant pleuré, car j’avais l’impression de vivre sa vie, de vivre le deuil de mes propres parents.


Quant à Océane et Coralie, bien que jumelles, on s’attache également très rapidement à ces deux petites filles qui vivent leur deuil bien différemment. On les comprend, on a envie de les prendre dans nos bras. Et pour Sonia, c’est la même chose. Tout le monde souffre dans ce roman, et moi aussi j’ai souffert avec eux.

Il y a une phrase extrêmement puissante dans le roman qui donne un peu la vibe du roman en entier et c’est :

On ne nous montre pas ça à l’école, comment dire à ses petites sœurs de huit ans que leurs parents sont morts.

À mes yeux, cette phrase dit tout. Elle montre la douleur du deuil.


Au fil des pages, on en apprend plus sur le deuil, comment y faire face, comment réagir - et ne pas réagir dans certains cas -, mais également tout le processus après un décès, ce qui est parfois le plus difficile. Les assurances, les funérailles, les décisions qui doivent être prises, mais que personne n’a envie de prendre. On voit à travers les yeux de l’adolescent tout ce qui pèse désormais sur ses épaules, lui qui est maintenant orphelin et « l’adulte » de la famille. C’est si beau et si triste en même temps.

Chaque personnage prend sa place avec douceur et vient apporter quelque chose à l’histoire. Que ce soit le chum de Sonia, les parents de Gabrielle, Simon ou même Olive, chacun vient apporter son soutien comme il le peut. Et même si Simon a de la difficulté à vivre ce moment avec son ami, on le comprend malgré tout.

Pour la fin, je n’aurais pas vu mieux. Le roman est construit à la perfection sans aucune lacune, sans aucun défaut. Je m’avoue même jalouse. Je ne crois pas être dans la possibilité d’écrire un aussi bon livre que celui-là un jour. Et si j’y arrive, je vais pouvoir mourir en paix.


C’est un roman à lire avec une boîte de mouchoir non loin, croyez-moi, elle sera nécessaire. C’est un livre qui vaut la peine d’être lu et d’être ressenti. Pour ma part, jamais je n’oublierai l’histoire de la famille Dubois et même s’ils sont fictifs, j’espère que Myriam et Antoine reposent en paix. Pour ma part, ça va me prendre un moment pour me remettre de cette lecture.

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