TITRE : Le devoir du cygne
SÉRIE : Les héritiers du Briacan
AUTEURE : Ariane T. Lessard
MAISON D'ÉDITION : Autoédition
GENRE LITTÉRAIRE : Épopée médiévale
NOMBRE DE PAGES : 315
RÉSUMÉ : Elaura réussit à marcher sur Piermont à l’aide de son armée libérée. Elle peut enfin se venger de l’humiliante défaite de son peuple quelques mois auparavant. L’héritière fait alors relâcher Killian et fait emprisonner Aslander. Ce souverain déchu n’a alors que ce qu’il mérite. À son retour à Brisemer, elle réalise que bien des choses ont changé depuis sa fuite, à commencer par elle-même. Elle devra encore compter sur sa perspicacité et son courage pour venir à bout des prochains événements. L’avenir de son peuple en dépend.
Peu de temps après la fin des hostilités, des bateaux en provenance de Sanlune sont aperçus au large de Baie-des-Vents. Sous cette nouvelle menace, Killian et ses doyens n’ont pas d’autres choix que de préparer leurs défenses. Mais qu’est-ce qui peut pousser les gens de l’île de l’Ouest de quitter leur patrie?
Et pendant ce temps-là, Aslander reçoit un avertissement. L’heure est grave au Briacan: un ancien ennemi est de retour. Est-ce que les royaumes d’Aertagne et d’Illiardagne sont prêts à s’unir pour repousser cette menace une bonne fois pour toutes?
ATTENTION : Ceci est un troisième tome, si vous n'avez pas lu les deux premiers tomes, vous risquez des spoilers. Je vous invite à lire les critiques précédentes.
MON AVIS :
Quelle finale ! Honnêtement, il y a plusieurs rebondissements auxquels je ne m’attendais pas du tout, mais il y a beaucoup d’éléments dont j’aurai aimé plus d’informations, plus de précisions. C’est un troisième tome qui amène un nouvel événement tout en clôturant le récit des deux derniers livres. Cela fait beaucoup d’éléments à mettre un point final. Est-ce que le livre a comblé mes attentes pour la fin ? Oui, mais pas comme je m’y attendais.
Dès le début de ma lecture, j’ai noté une grosse différence au niveau des personnages. Si je critiquais le manque d’émotion dans le deuxième tome, dans ce troisième, j’ai trouvé que l’accent était mis justement sur ce que ressentaient les personnages. On rentre en profondeur dans leur tête, leurs questionnements, leurs doutes aussi. Quand je lisais les passages avec Aslander avant je ressentais un peu de dégoût et de frustration. Cette fois-ci, j’avais plutôt de la pitié pour lui, car j’ai eu l’impression que malgré ses décisions douteuses et sa folie, il ne voulait pas mal faire, au contraire, il cherchait à unifier le Briacan, mais sans savoir comment bien le faire. On comprend rapidement que Killian a l’essence de leader contrairement à son frère qui aime le pouvoir, mais ne sait pas comment le contrôler. C’est devenu un personnage encore plus intéressant et surtout puissant. Non pas en termes d’armée, mais plus au niveau de sa psychologie.
Quant à Elaura et Killian, j’ai trouvé qu’ils faisaient un superbe duo, on ressent leur chimie encore plus, mais au-delà d’une possible relation amoureuse, on voit leur amitié se forger et une confiance s’installer entre les deux. Les deux ont la même mission : protéger la population du Briacan. Cela les rapproche et j’ai bien aimé leur unification. En fait, j’ai adoré l’unification entre les trois personnages principaux, comme on dit, l’union fait la force et ce livre se décrirait avec cette expression.
J’ai également trouvé que le récit était beaucoup mieux ficelé que les deux précédents livres. Même s’il y a encore quelques répétitions d’événements, le roulement est plus fluide, plus entraînant.
Néanmoins, j’ai été déçue de l’arrivée des nouveaux ennemis. Ils arrivent tard dans le récit et malgré le combat épique qui coûte la vie à beaucoup de personnages, j’aurai aimé en savoir plus sur qui ils étaient. Cette once de mystère qui reste vague même à la fin du livre m’a laissé amer, car j’ai eu le sentiment que le roman n’était pas complet. C’était intéressant, même nécessaire à la quête des protagonistes, mais j’ai été laissé sur ma faim.
Également, les révélations du druide étaient moins épiques que je le pensais. J’avais deviné pour la prophétie depuis le premier tome, donc là-dessus je n’avais pas réellement d’attente, mais pour le reste je m’imaginais un gros plot twist, un gros retournement de situation qui m’aurait fait dire « oh my god! », mais ce n’est pas arrivé. Il manquait de punch de ce côté-là et qui est l’un des plus gros mystères de la série, surtout pour Aslander. Lorsqu’il comprend, je m’attendais à plus aussi, j’ai trouvé que ça aurait mérité d’être plus intense, plus épique. Un potentiel qui a été, à mon avis, sous-exploité.
Quant à la fin, malgré mes petites déceptions, je l’ai trouvée douce et à l’honneur des personnages qui la constitue. Il y a beaucoup d’espoir, d’amour, de reconnaissance et annonce un avenir uni et doux. C’est une belle fin de série qui m’a fait du bien. En refermant le livre, j’ai pu faire mon deuil de l’histoire, donc c’était parfait pour moi.
L’auteure a vécu beaucoup avec cette série, sa plume a grandi à travers les tomes, tout comme ses personnages et elle a été capables de finir sa trilogie d’une jolie façon. Je suis satisfaite de ma lecture et je la recommande pour ceux qui aiment les histoires à l’ambiance médiévale.
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