TITRE : Les Enfants de Moloch : La Grande Destinée de l’Ultime Roi Blanc
AUTEUR : Stéphane Desroches
MAISON D'ÉDITION : Autopublication
GENRE LITTÉRAIRE : Thriller noir
NOMBRE DE PAGES : 592
SYNOPSIS : Alberta Prescott était ce genre de femme quasi parfaite; indépendante, énergique, résolue, éclairé, humaniste et un tantinet excentrique. Lorsqu’une connaissance lui fit part de ses malheurs, elle fonça tête baissée dans ce qui s’avéra être une aventure extrêmement dangereuse...
Son amie, Mylène n’avait pas eu un passé très sein et une enfance très rose! Trois ans plus tôt, un mystérieux médecin la convainquit de devenir mère porteuse pour des gens riches et célèbres. Des millionnaires voulant rester dans l’anonymat le plus total. Au terme de sa grossesse, on lui promettait un généreux boni en échange de son silence! Très vite, l’atmosphère devint malsaine et Mylène se retrouva retenue contre son gré dans un endroit qui servait de pouponnière à une organisation criminelle qui se spécialiserait dans des adoptions illicites... On lui interdit de voir sa fille et l’on arracha l’enfant à l’amour maternel de sa mère biologique. Mylène fut meurtrie dans son âme et ressentit une affreuse mélancolie, une solitude qui ne cicatrisait pas... Deux ans avaient passé depuis la naissance de la petite Pamela. L’impétueuse Alberta, dilettante et altruiste de nature, se mit en tête de retrouver la trace des parents adoptifs et de réconcilier ce qui ne semblait nullement négociable... Le droit génétique et biologique d’une mère qui crut au marchandage de la vie et les acquis des parents adoptifs qui ont, en toute connaissance de cause, choisi un bébé via un groupuscule qui œuvrait dans la clandestinité?
Pour Alberta, c’est la voie de la justice et du bien qu’elle voulait suivre... Mais parfois les ténèbres et les mystères ombragent ce qui se voulait pourtant si simple! Elle affrontera des périls mortels et de grands dangers pour faire éclater la vérité au grand jour...
Mais quelle vérité?
Le roman « les enfants de Moloch » est une histoire intégralement noire qui impose un indubitable questionnement sur les pièges de la facilité moderne et de ses convenances morales choisies à la carte. L’œuvre ne se veut nullement être une apologie de nos valeurs contemporaines ou une critique de notre manière de vivre... Mais il arrive parfois que la vérité soit plus terrifiante que l’horreur des films d’épouvantes parce qu’elle se vit au quotidien!
JE REMERCIE L'AUTEUR POUR L'ENVOI DE SON LIVRE EN SERVICE DE PRESSE !
Pour l'entrevue avec l'auteur : Le monde imaginaire de Mione (facebook.com)
MON AVIS :
Lorsqu’on commence un roman avec plus de cinq cents pages, une peur s’installe chaque fois : est-ce que je vais m’ennuyer ? Est-ce qu’il y aura des longueurs ? Est-ce que certains passages auraient pu être coupés que ça n’aurait rien changé au livre ? Que ce soit un service de presse ou un livre que j’achète volontairement, je me pose toujours la question. Lorsque j’ai commencé la lecture du livre de Stéphane Desroches, j’avais cette crainte, mais plus j’avançais dans le récit, plus j’ai réalisé que l’auteur savait dans quoi il s’embarquait et que chaque détail, chaque passage, chaque événement sont importants pour comprendre la situation et surtout, les personnages.
Je suis une grande admiratrice du genre policier et de ses sous-genres. Normalement, les romans noirs m’attirent un peu moins, ici j’ai vraiment été conquise par l’histoire et le déroulement des péripéties. À plusieurs endroits, j’ai été subjuguée par mes émotions. Parfois j’étais triste, alors qu’à d’autres j’avais envie de déchirer le livre et le brûler. Non pas parce qu’il était mauvais, mais parce que j’étais tellement frustrée de ce qui se passait dans l’histoire ! Bien entendu, je ne l’ai pas fait ! Je voulais en savoir plus et je tenais à tout comprendre ! L’auteur a très bien construit son univers et l’ambiance est franchement... électrisante. En fait, j’ai eu l’impression de souffrir en même temps que les personnages. Vivre un roman, c’est la plus belle réussite que peut nous offrir un livre et Stéphane Desroches a parfaitement réussi.
Le côté roman noir est envoutant et vient prendre les tripes, du moins les miennes. Malgré des sujets difficiles, il n’y a pas de ton moralisateur, au contraire. J’ai cru voir plus une sensibilisation des éléments de notre réalité qui mérite d’être pointée du doigt. L’auteur reconnaît que la société a des défauts et des lacunes, alors il joue avec ça pour apporter une profondeur à son histoire. De plus, le côté féministe qui se dégage m’a beaucoup plu. C’était aussi difficile de pouvoir déceler le vrai du faux, dans le sens... à quel point la réalité est exagérée ? Je suis sûre qu’elle ne l’est pas tant que ça.
Quant aux personnages, il y en a plusieurs que je n’ai pas du tout aimés, alors que d’autres qui m’ont fasciné. Alberta s’enligne dans une quête dangereuse par amitié et probablement aussi à cause de sa tête de cochon, mais j’ai adoré sa personnalité et sa façon d’être. C’est une protagoniste qui me plaît ! Quant à Mylène... je ne peux pas en dire autant. En fait, je l’ai trouvé étrange dès le début, car on ne sait pas ce qui est bien ou pas avec elle. Dit-elle la vérité ? Que veut-elle vraiment ? Est-elle réellement en tort ou bien est-ce juste une maudite folle ? Je vous dirai que c’était ambigu jusqu’à la fin.
En parlant justement de cette fin, je vous dirai que ça rentre dedans. Normalement, j’arrive à deviner les intrigues, à voir ce qui se cache derrière les indices glissés là et là, mais cette fois-ci, je me suis laissée surprendre et j’ai adoré.
Le seul point négatif que j’apporterai au livre, ce sont les dialogues. Ceux-ci comportent un nombre incroyable de points d’exclamation et j’ai trouvé qu’ils auraient mérité un travail plus approfondi. À quelques endroits, j’ai décelé un manque de naturel lors de conversations entre les personnages.
En général, j’ai lu un roman noir bien construit, qui mérite son succès et qui apporte une bonne réflexion sur la société à travers une intrigue palpitante. Si vous aimez le genre, je vous le conseille assurément.
