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Les Damnés : Portalington de Stéphanie Perron

Les Damnés : Portalington de Stéphanie Perron (Luzerne Rousse)

Certains disent qu’il n’y a rien après la mort. Ils ont tort. Il existe une vie. Et c’est à partir de ce moment-là que la mienne a commencé.


En me réveillant à Altaria, je pensais que j’avais tout perdu, mais je n’ai compris le sens de ces mots que lors de mon retour sur Terra, parmi les vivants. Pour protéger ceux que j’aime, je dois fuir. Avec eux… Les Damnés.


Leur présence à mes côtés me dit que plusieurs personnes me veulent du mal. Parmi elles, les Chasseurs, qui semblent prêts à tout pour me capturer.


J’aurais dû rester à Altaria.


J’aimerais remercier les éditions Luzerne Rousse pour l’envoi du roman en Service Presse. J’ai adoré la boîte et le contenu, quelle expérience magnifique !


Deux précisions importantes. Certains le savent, d’autres non, mais Stéphanie Perron et moi sommes amies depuis presque deux ans maintenant. La raison pour laquelle je tiens à le préciser, c’est que je ne veux pas que vous pensiez que je vais critiquer différemment Stéphanie. Je reste objective et bien que j’aie attendu ce roman depuis longtemps, je l’ai lu comme mes autres lectures et je vais le critiquer de la même manière.


L’autre précision est, comme certains l’ont vu passé sur la page Facebook, ce sera ma dernière critique d’un roman de Luzerne Rousse, étant devenue auteure pour la maison d’édition. Il n’y a pas d’animosité, bien au contraire ! Je prends donc un moment pour préciser qu’il n’y aura donc pas de suites aux critiques de la première vague des feuilletons ni concernant la deuxième ainsi que les autres romans papier. Merci de votre compréhension !


Pour la bibliographie de Stéphanie Perron, je vous propose d’aller voir la critique de Corde Raide où se trouvent toutes les informations. Cependant, sachez qu’à cette liste s’est ajouté un autre travail de publication : son deuxième feuilleton « Apocalypse : le crépuscule » qui est en vente sur le site de Luzerne Rousse.


Les Damnés : Portalington, qu’est-ce que s’est ? Premièrement, c’est un genre que je ne connaissais pas du tout ! C’est ce qu’on appelle du Steampunk, un monde où tout fonctionne à la vapeur, mixés entre l’industriel et l’époque victorienne. Plusieurs éléments du style reviennent dans le genre, soit les dirigeables, les rouages, les goggles aussi ! Dans les vêtements on va retrouver des corsets et des hauts de forme par exemple ! Les armes sont des dagues, des poignards ou des revolvers plus d’époque. C’est vraiment un mélange impressionnant de plein de petits détails qui forment un monde qu’on ne connait pas !


En retrouve donc Eleanor à Altaria, le Royaume des morts. Bien entendu, elle est choquée et j’ai vraiment apprécié qu’on retrouve un personnage auquel on peut facilement s’identifier tout le long de l’histoire. Elle est perdue, elle doit réapprendre à « vivre » en tant que nouvelle personne (une Damnée), de retour sur Terra. Tout autour d’elle est identique, mais si différent à la fois. En fait, un élément qui m’a vraiment beaucoup plu c’est qu’on apprend en même temps qu’elle. Les informations qui nous sont cachées, Eleanor ne les sait pas non plus. Quand elle en apprend à propos des Damnés ou des Chasseurs ou encore à propos d’Altaria, on le découvre en même temps. J’ai trouvé ça important de le mentionner comme un élément que j’ai aimé, parce que ça arrive qu’on suive un personnage qui sait, mais ne dis pas. Rentrer dans un nouveau monde et apprendre un pas à la fois a fait en sorte que j’ai pu apprécier ma lecture.


En parlant du monde, j’ai beaucoup aimé comment l’auteure décrivait son environnement comme si c’était quelque chose de normal, qu’on est habitué de voir en sortant dans la rue. Le décalage n’était pas trop grand et pourtant, si impressionnant. L’ambiance était magnifique et j’avais l’impression d’avoir les pieds à Portalington. C’est un gros plus pour moi.


Pour continuer dans les plus, je dirais que le fait qu’on puisse s’identifier aux personnages est vraiment important dans ce genre de roman. Eleanor est principale, mais on se rend compte qu’elle n’est pas la seule à être importante dans l’histoire. Elwing a des secrets, Evanth est mystérieux, etc. En fait, il y a beaucoup de personnages. C’est normalement quelque chose qui me déstabilise et qui me déplaît, mais ici, chacun a sa propre personnalité, tous différents en plus d’avoir leurs utilités. Aucun d’eux n’est inutile. Juste pour ça, les personnages sont devenus un élément positif à ma lecture au lieu d’être une critique. J’arrivais à retenir qui était qui par leurs habilités et l’impact qu’ils avaient sur Eleanor.


Le seul défaut que je donnerais là-dessus, c’est que j’ai trouvé que la relation qui s’installait entre Elwing et Eleanor était légèrement trop rapide. J’ai eu l’impression qu’Eleanor tassait un peu Lilia dans son cœur « facilement » (je mets entre guillemets, car elle ne l’oublie pas, mais qu’elle la remplaçait vite).


Quant aux méchants, vous allez les haïr très facilement, car on ressent les émotions d’Eleanor envers eux lors de notre lecture. Mais j’avoue avoir beaucoup apprécié Hariken, malgré sa méchanceté. Il était écrit d’une manière qui m’a plu. Je n’aimais pas le personnage en tant que tel, j’aimais comment l’auteure l’a apporté.


Le personnage que j’ai le moins aimé, je crois que c’est Lilia. Il y avait quelque chose dans sa personnalité qui me déplaisait, sans que je sache quoi. Peut-être que son côté bosseur ressemble un peu trop au mien et que je n’aimais pas ça. (haha)


Un autre élément que j’ai adoré, c’est qu’absolument tout a une logique. Même si c’est un monde « fantastique » disons-le comme ça, rien ne sort de nulle part. S’il se passe quelque chose, s’il y a un élément mystérieux, il y a une raison. Par exemple, la magie provient de reliques d’un autre monde. Les aptitudes des Damnés proviennent de leur nouveau corps. Bref, tout a une raison et c’est à mes yeux, l’élément le plus wow de toute ma lecture. J’aime quand tout est factuel, alors là, j’étais servie !


Pour les commentaires négatifs, j’en ai deux et ils se croisent ensemble. Je les note, mais je donne aussi une explication, car j’en ai parlé avec l’auteure, pour tenter de comprendre pourquoi.


J’ai trouvé que pour le monde créé, que je rappelle est un mélange de victorien et d’industriel, l’écriture était légèrement trop familière. J’aurais aimé quelque chose d’un peu plus recherché, dans les expressions par exemple. Mais comme Eleanor provient d’un milieu plus rural, je comprends ça aussi. C’est surtout au niveau des descriptions que j’aurais aimé que ce soit plus pointilleux sur la forme langagière.


L’autre détail, c’est qu’Eleanor tutoie ceux qui la vouvoient. Au début, j’étais perplexe. Ça me faisait vraiment étrange à la lecture et je ne comprenais pas pourquoi l’auteure avait écrit ça comme ça. J’avoue que c’est quelque chose qui m’a vraiment titillé le long de ma lecture. C’est en parlant avec Stéphanie que j’ai compris plus en profondeur l’importance des classes sociales. Certains doivent se vouvoyer, d’autres se tutoyer et que le vouvoiement est une forme de respect (c’est pour cette raison que Hariken ne vouvoie pas Eleanor, il n’a pas de respect pour elle, alors que Evanth vouvoie toutes les femmes). Sauf que ce n’est pas requis que la personne qui est vouvoyée de vouvoyer à son tour, comme se l’est dans notre monde. Quand j’ai compris, tout à fait plus de sens, mais j’aurais peut-être aimé que ce soit plus expliqué dans le roman.


C’est vraiment les deux éléments qui m’ont accroché le plus à ma lecture et ça n’a pas vraiment enlevé le fait qu’à la fin du roman, lorsque j’ai atteint la dernière page, que j’ai sacrée pour avoir le deuxième tome dans l’immédiat !


En général, pour une première fois dans le monde Steampunk, je peux affirmer que j’ai vraiment adoré mon expérience. Je n’hésite pas à le recommander à tous, car c’est vraiment un excellent livre à lire, surtout si vous aimez un roman qui a de l’action et des retournements de situations ! Mais je vous avertis, vous allez terminer votre lecture en sacrant.


Note finale :



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