TITRE : Les mémoires perdues
SÉRIE : Les élus
AUTEURE : Marie-Jeanne Rioux
MAISON D'ÉDITION : Édiligne
GENRE LITTÉRAIRE : Fantastique
NOMBRE DE PAGES : 340
RÉSUMÉ : Les cendres de mon cœur incendié et les horreurs qui enflamment mon esprit sont tout ce qu'il me reste. Où est-elle? Le territoire des humains est à découvert ; Atlas s'épuise de jour en jour pour le protéger. Les mages noirs sont dangereusement discrets, une mèche de cheveux bleus a été retrouvée dans les cachots de Torrent et un immense dôme de diamant est devant le palais... Quelque chose se trame, et moi, Thomas, je vais découvrir ce que c'est.
Je suis Tobias, nouvel Empereur du Royaume de Torrent, désigné par nul autre que mon père, Kathar. J'ai lancé l'opération Diamant. Mon plan donnera enfin à mon royaume la gloire qu'il mérite. Mais une humaine chamboule tout. Belle, exubérante, insolente, elle ne respecte pas le rôle que je lui ai assigné. Ce qu'elle est? La clé. La clé de quoi, exactement? Ça, je l'ignore encore.
Malgré les mémoires perdues, les amours et les amitiés oubliées, nul n'abandonnera avant d'avoir fait tomber ce mur de brume.
Un désir commun : défaire ce qui fut fait.
⭐ Je remercie la maison d'édition pour l'envoi du livre en service de presse. ⭐
Attention : Ceci est la critique d'un deuxième tome. Il est possible de tomber sur des spoilers. Vous pouvez lire la critique du tome un en cliquant sur le bouton ci-dessous.
MON AVIS :
Peu ont cette opinion, mais j’ai toujours trouvé plus difficiles les duologies que les trilogies, principalement car toute l’histoire doit rentrer en deux livres, en incluant la conclusion de tous les personnages du récit. Dans sa série, l’auteure nous présente une multitude de personnages tout aussi différents les uns que les autres. Ma principale inquiétude était que ceux-ci n’aient pas leur histoire complétée à la fin. J’avoue que certains m’ont laissé sur ma faim, mais j’ai espoir que l’auteure n’abandonne pas ces personnages.
L’une des premières différences avec le premier livre c’est l’ajout de nouveaux narrateurs. Nous avons désormais les voix de Marie et Tobias qui se rajoutent à Gabriella et Thomas dont on a eu la narration à la fin du premier tome. Yvanoé malheureusement n’est plus narrateur et j’avoue qu’il m’a un peu manqué. À un moment nous avons aussi un chapitre écrit sous le point de vue de Scarlet et j’aurai adoré en avoir plus ! Voir ce côté psychopathe des yeux du personnage, ç’a quelque chose de puissant. Ces quatre principales narrations sont, à mes yeux, impressionnantes, car l’auteure semblait avoir quatre plumes. Chaque voix a un style d’écriture différent, une fonction différente et les personnalités se bousculent en tournant les pages. L’ambiance changeait du tout au tout ! C’était immersif et je lève mon chapeau à Marie-Jeanne, car peu d’auteurs y arrivent, alors dans un début comme le sien ? Elle a de quoi être particulièrement fière de son talent.
Dans ce deuxième tome, j’ai trouvé les personnages beaucoup plus matures, en fait, le récit en lui-même arborait un côté plus sombre, plus adulte, je dirai même plus cruel. Les mondes de Sky et de Torrent sont en guerre, tout doit être fait pour ramener la paix et protéger les humains. Mais à quel prix ? Pour Gabriella, c’est perdre la mémoire, pour Marie, c’est d’être kidnappé par une famille de psychopathe, pour Thomas, c’est la peur constante de perdre son mentor et pour Tobias, c’est réaliser la merde dans laquelle il est enfoncé.
Bien entendu, il y avait des scènes un peu plus « clichés », mais contrairement au tome un, je les ai trouvés beaucoup moins « rose bonbon », dans le sens qu’on sentait la romance, on sentait les émotions, on vivait le moment sans qu’on se sente dans un Harlequin. De plus… je me demande bien ce qu’on les hommes dans cette famille de Torrent ! Tobias et Thomas ont la mauvaise habitude de regarder les filles dormir ! Les garçons, allo ? Attendez au moins qu’elles soient vos copines avant de le faire, sinon c’est… creepy.
Pour continuer dans les personnages, mon narrateur préféré a été Tobias, je dirai même qu’il est devenu mon coup de cœur du roman. Très rapidement, on sent que quelque chose cloche et on comprend vite qu’il a été conditionné à être cruel par son père et sa tante. Quand tu es élevé dans le manque d’amour, comment peux-tu le ressentir toi-même ? Mais Tobias a un cœur au fond de lui et j’ai adoré que ce soit Marie, avec son sale caractère, qui lui fasse réaliser. En vérité, Tobias m’a un peu fait penser à Draco dans Harry Potter. Pour Marie, quelle peste ! Mais son caractère me faisait toujours rire et même si elle sait qu’elle se met dans la merde, elle reste elle-même jusqu’au bout. C’était super !
Quant à Thomas et Gabriella, je les ai trouvés un peu plus effacés dans ce tome. Deux quêtes se jouent en même temps : retrouver Gabriella (du côté de Thomas et Gabriella) et éteindre la noirceur de Tobias (du côté de Tobias et Marie). Or, j’ai trouvé que la deuxième quête était plus mise de l’avant. Je l’avoue, il m’est arrivé de sauter quelques paragraphes dans les chapitres de Thomas, car il avait tendance à jouer avec mes nerfs en agissant comme un chevalier servant voulant sauver la demoiselle en détresse. Gabriella a toujours été, et ce même depuis le tome un, un personnage féminin indépendant. Oui, elle apprend des autres, mais elle est intelligente et débrouillarde. Elle nous l’a même prouvé en sortant de la Cité des Oubliés ! Alors le comportement de Thomas, pour moi, c’était un gros bof.
J’ai aussi un gros commentaire négatif et c’est ce qui m’a un peu rebuté un peu tout le long de l’histoire. Comme j’ai dit au début de la critique, c’est difficile d’écrire une duologie, car tout doit rentrer en deux livres et je crois que ça a paru dans cette série, car le deuxième tome contenait des péripéties, mais pas de challenge. Les solutions se trouvaient rapidement, tout se résolvait presque par magie, presque aucune complication (si on oublie l’attaque dans la forêt…). Bref, la première idée était toujours la bonne… Et ça s’explique dans le sens que l’auteure devait terminer l’histoire et celle de ses personnages, elle ne pouvait pas tourner en rond un peu plus comme elle aurait pu le faire avec une trilogie. Donc c’est un commentaire négatif que je peux comprendre.
Un autre élément, c’est que j’ai trouvé que les Élus n’ont pas eu assez de place dans le récit et ça vient avec mon commentaire précédent. Il manquait de place. On les appelait « les Élus » pendant une grande partie du récit, jusqu’à ce qu’ils soient utiles au combat. Rose, Chac et Gaël ont chacune une personnalité pétillante (même Rose), donc j’ai trouvé ça dommage qu’on les efface un peu plus pour donner de la place à d’autres personnages, comme Josh (même si je l’ai adoré ! #TeamJose). Même Yvanoé et Azalée passent en arrière-plan, alors que ce sont des personnages forts.
Si je dois faire un compte rendu de mon appréciation générale de la série, je dirai que j’ai préféré le tome un au niveau de l’histoire, de la magie, de l’apprentissage et de la puissance des personnages, mais j’ai préféré le tome deux au niveau des thèmes (espoir, amitié, amour, confiance en soi, combat de soi) et l’entrée en profondeur et dans la tête des narrateurs protagonistes. De plus, la fin m’a satisfaite, même si elle était un peu trop rose bonbon à mon goût. J’ai souri, j’ai été émue et j’ai rigolé (merci Marie !).
Pour une première série, Marie-Jeanne Rioux nous a offert du lourd et son talent est non négligeable. Je suis heureuse de l’avoir découverte et il me tarde de découvrir ses prochains écrits.
