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Le petit poucet d'Yvan Godbout


TITRE : Le petit poucet

COLLECTION : Les contes interdits

AUTEUR : Yvan Godbout

MAISON D'ÉDITION : ADA


GENRE LITTÉRAIRE : Horreur

NOMBRE DE PAGES : 187


SYNOPSIS : Un ourson qui retrouve son âme après une lutte acharnée, mais invisible.


Un petit garçon qui a perdu sa maman, son papa, et sa Boucle d’or chérie.


Une famille accueillante, mais troublée, qui ne voit pas l’entité noire planer au-dessus d’elle.


Un ogre qui attend, depuis trop longtemps, l’arrivée du Petit Poucet dans sa contrée...


L’ombre du Mal, qui veille toujours, a jeté son dévolu sur le jeune Bastien. Patiente, elle attend le bon moment pour serrer l’enfant entre ses griffes. Ensuite, elle pourra enfin mettre sa vengeance à exécution... Avec Le Petit Poucet, l’auteur Yvan Godbout vient clore l’histoire de Margot et Jeannot, entamée dans Hansel & Gretel et poursuivie dans Boucle d'Or.

MON AVIS :


Je suis tellement, mais tellement heureuse qu’Yvan ait poursuivi l’écriture, surtout pour nous offrir un troisième conte interdit ! La fin d’une trilogie, la fin de l’histoire de Margot et Jeannot. Dans ce livre, j’ai adoré les références à Hansel et Gretel et à Boucle d’or. Malgré tout ce qui s’est passé, je n’ai pas senti que l’auteur s’était censuré concernant les deux premiers romans. Il parlait explicitement d’éléments s’étant passés dans Hansel et Gretel, surtout lorsqu’il était question de Margot et Jeannot et leur face-à-face à Ursula. Quant à Boucle d’or, j’ai tellement aimé tout l’amour du petit Bastien pour sa sœur Marina. On sentait l’amour fraternel entre les deux, de la même puissance que celle qui liait sa mère et son oncle. Yvan, avec Le petit poucet, nous prouve qu’il a gardé sa passion, mais surtout sa magnifique plume.

Je vais dire l’élément négatif qui m’a fait un peu moins apprécier l’histoire directement, pour que je puisse me concentrer sur tous les bons points par la suite. J’ai honnêtement trouvé que le conte n’avait pas été assez mis en valeur. Oui, il est là, on le ressent, on reconnaît des passages avec la version originale, mais j’aurai aimé que ce soit plus. Qu’on sorte un peu du « petit ours », pour plus se concentrer sur le petit poucet. C’est un avis bien personnel, je le précise. Également, j’aurais aimé un peu plus d’horreur. Il y avait du suspense et quelques passages sanglants lorsqu’il était question de meurtre, mais encore ici, j’en aurais pris un tout petit peu plus. Ce n’est pas un gros mal non plus, car le gore aurait alourdi l’histoire, mais j’aurais aimé ressentir un peu plus de frissons dans ma colonne vertébrale.


Pour les points positifs maintenant ! Ouf, j’ai tellement aimé le récit ! Yvan a une grande douceur avec Bastien qui a tellement traversé ! Il a su décrire les pensées de l’enfant avec une maturité impressionnante pour son âge. Il est réfléchi et surtout observateur. On ressent également ses traumatismes, sa douleur et son besoin d’amour. À travers tout ça, on comprend quand même que c’est simplement un enfant qui parfois a peur, parfois a besoin de sa maman, qui a besoin d’être consolé. Mais l’auteur lui a donné tellement d’amour. Sa mère, sa sœur, son « petit doigt », alias Jeannot, le petit poucet et ses frères de cœur (ses cousins) sont venus apporter une vague de courage et d’amour dans la vie de Bastien, qui malgré les événements absolument horribles qu’il a vécus, est encore capable de croire en l’amour et en l’espoir. Parce que oui, selon moi, ce troisième livre se concentre beaucoup plus sur l’amour et l’espoir que sur l’horreur de la situation.

J’ai adoré tous les personnages de ce livre. Leur vulnérabilité était palpable. Même Frédéric qui doit vivre avec un deuil, une culpabilité et des dépendances m’a émue. J’ai néanmoins eu un gros faible pour Thomas et Bastien. J’ai été triste pour tous les personnages, qu’ils meurent ou vivent avec des souvenirs douloureux ! C’est, à mon avis, la preuve qu’Yvan a réussi à nous faire croire que l’amour peut nous permettre de traverser les pires épreuves.

C’est pour cette raison que la fin, bien que je l’aie trouvé un peu brusque de la façon dont elle est arrivée dans le récit, m’a quand même fait chaud au cœur. Pourquoi ? Car elle est douce. Après la noirceur, les personnages peuvent profiter de la lumière qui a gagné de la partie.

J’aimerais aussi faire un commentaire sur les références, très nombreuses, qui a partout dans le livre. Ça m’a fait rire, car je sais que l’auteur adore ce genre de petits détails. Passionnés de films d’horreur et de musique, ça ne m’a pas du tout étonnée qu’il glisse quelques éléments par-ci par-là juste pour le plaisir de le faire. La scène au chalet avec Aube, Luna et Selena m’ont fait mourir de rire, alors que ce n’était pas du tout l’intention. Non, mais comment ne pas être crampée quand il y a un gros combat sanglant, mais que l’auteur décrit la musique qui joue en arrière-plan ? Pis pas de la musique horrifique là ! Non, non ! On a eu droit à Bye, bye, mon cowboy de Mitsou, pis de Julie des Colocs ! TSÉ ! Bon, pour certain c’est de l’horreur absolue pour leur ouïe, mais maudit que ça m’a fait rire. J’ai imaginé la scène comme dans un film et je n’ai pas pu m’empêcher d’être pliée en deux.


Bref, Yvan Godbout a bien conclu sa trilogie d’horreur et a donné une belle fin à l’histoire de Margot et de Jeannot, mais également à celle de Marina et Bastien. Il nous a fait comprendre que l’amour est plus fort que tout, pis que même dans les pires moments, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.



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