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Le Chemin de Baphomet d'Arnaud Niklaus

Le chemin de Baphomet d’Arnaud Niklaus


L'horreur peut prendre de nombreuses apparences : une soirée en discothèque, le sommet d'une montagne, une randonnée, un séjour en vacances, un festival de rock, l'arrivée d'une fée, le harcèlement scolaire, ou encore un trajet en bus.


Entre Fantastique et réalité, 8 histoires évoquant les plus profonds troubles de l'âme humaine.


Lorsque j’ai reçu la proposition de Service Presse pour ce roman, j’ai hésité, mais je me suis dit qu’il y avait un certain potentiel, les nouvelles semblaient intéressantes, surtout pour un livre d’auto-édition.


Malheureusement, je vais être honnête, j’ai détesté ce recueil. Je crois qu’on a atteint des limites de ce qu’il ne faut pas faire, au lieu de se concentrer sur ce qu’il faut faire.


Même si j’oublie le fait que le livre n’a rien de livresque (il manque les alinéas, les nombres de pages, etc), je ne peux pas passer par-dessus les innombrables fautes qui sont parmi les soixante-dix pages. Bien que l’auteur avise qu’il n’a pas eu les moyens d’avoir accès à un correcteur professionnel (ce qui est absolument compréhensible), les trois quarts des erreurs sont soulignés par word et auraient pu être corrigés. L’achat d’Antidotes aurait pu également changer la donne. Les nombreuses fautes ont fait en sorte de couper ma lecture et j’étais démangée de le corriger, ce qui est quelque chose que je déteste faire. Un livre, un texte, sans aucune faute, c’est rare, il y a toujours une coquille quelque part. J’en fais moi-même dans mes critiques, mais je ne pense pas qu’autant devraient avoir sa place dans un livre.


Ce qui m’étonne le plus, c’est que ce ne sont pas les premiers textes de l’auteur et on voit le potentiel de ses écrits, le problème est la mise en pratique. Je ne sais pas si c’est le décalage entre les écrits « québécois » et les écrits « français », mais je n’arrivais pas à apprécier ma lecture. Je la trouvais lourde, un peu comme un ami énervant qui nous raconte ses histoires nulles qu’on n’a pas envie d’entendre. C’est peut-être cru, mais c’est comme ça que je l’ai ressenti.


Le recueil se forme de huit nouvelles : Discothèque, Golgotha, Le réveil de l’Olympe, Patience, Patience, Festival, Féérie, Syndrome S et Danse avec l’horreur.


Une ligne directrice se forme entre les lignes des huit nouvelles : le mépris des relations humaines.


Le problème, c’est le contenu. Certains textes n’ont, à mon avis, pas sa place. Golgotha par exemple. Certaines nouvelles sont très longues (dix pages) et d’autres très courtes (trois pages). Ça détonne un peu à la lecture. Une symbiose aurait pu être mieux au niveau de la longueur de chaque écrit.


L’autre problème qui m’a presque poussé à annoncer le refus d’écrire cette critique, c’est l’écriture en elle-même. C’est difficile de critiquer un auteur sur son écrit, surtout quand tu sais (en voyant d’autres textes) ce qu’il peut offrir, mais de ce que j’ai lu, pour Le Chemin de Baphomet, c’est un flop total. Les personnages n’ont pas de personnalités, les dialogues sont trop souvent utilisés et souvent pour absolument ne rien dire, les stéréotypes pullulent les textes, les mots utilisés sont niais. « Chéri », « Mon amour », « Mon petit mari », c’est un gros non et ça, c’est juste dans la première nouvelle. Sérieusement, le mot « Chéri » a été utilisé vingt-six fois en soixante-dix pages. Non seulement le mot est niais, mais en plus il est surutilisé. La façon dont les phrases sont écrites me donne le tournis, me rend dédaigneuse. Même des romans romantiques à la Harlequin sont moins niais que certaines des nouvelles que j’ai lues dans ce recueil, ce n’est pas peu dire ! Je sais que c’est cru, je sais que c’est presque méchant, mais je crois vraiment qu’il y a un problème important dans l’écriture de ce recueil.


Le seul point positif que je donnerais, c’est qu’il y a un peu d’humour dans le texte, mais le hic, c’est que je ne crois pas que ce soit le but.


La seule nouvelle qui m’a accroché, c’est « Danse avec l’horreur » et c’est l’une des nouvelles qui ne me rapprochait pas avec la ligne directrice.


C’est dommage, car je crois sincèrement que l’auteur aurait pu choisir de meilleurs textes ou du moins les retravailler correctement, les approfondir et faire quelque chose de spectaculaire avec son idée. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour l’instant, à mon avis.


Comme le livre est censé être republié dans une maison d’édition, je n’ai pas le choix de dire que je ne conseille pas l’achat de ce recueil, du moins pas dans cet état-là.

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