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La princesse au petit pois de Josée Marcotte


TITRE : La princesse au petit pois

COLLECTION : Les contes interdits

AUTEURE : Josée Marcotte

ÉDITION : ADA


GENRE LITTÉRAIRE : Horreur

NOMBRE DE PAGES : 216


RÉSUMÉ : Un cadre prometteur dans une boîte de jeu vidéo en quête d’émotions après une rupture brutale.


Un patron puissant qui entraîne son employé dans les recoins les plus pervers de l’esprit humain.


Une actrice désabusée ne reculant devant rien pour atteindre son objectif.


La réalisation d’un jeu vidéo top secret qui tourne au cauchemar.


Un bourreau oublié surgissant du passé pour saccager des vies…


Dans son oeuvre, Hans Christian Andersen propose la quête de la vraie princesse digne d’épouser le prince. Celle, ultrasensible, recouverte d’hématomes et souffrante après le test du petit pois dissimulé sous le matelas. Cette interprétation du conte pousse la torture à son paroxysme : quel seuil de douleur faut-il franchir pour toucher le divin?

 

MON AVIS :


Je découvrais la plume de Josée pour la première fois. J’ai apprécié son écriture et sa manière d’immerger les lecteurs. C’est très fluide et je n’ai rien à redire là-dessus. Malheureusement, en dépit du talent de l’auteure, je n’ai pas du tout été convaincue par ce conte. Je sais qu’elle pourrait en faire de très bon, ça se sent qu’elle le peut, mais comme plusieurs auteurs avant elle dans la collection, le récit est rempli d’excès. Trop de sexe, trop de gore, trop de trop. Une histoire intéressante, mais camouflée. Malgré une critique mitigée, sachez que je vais continuer à lire cette auteure et encore plus si elle écrit un deuxième conte interdit, car je sais, ça se voit dans sa manière d’écrire qu’elle peut en faire d’excellents. La première fois, plusieurs ne s’imposent pas de limites (et par limite, je veux dire au niveau de la quantité, pas de ce qui est présenté) et ça crée une légère déception comme je l’ai vécu. Je tiens cependant à préciser quelque chose d'important : ce n'est pas le genre habituel de l'auteure et je salue le courage qu'elle a eu de plonger dans un univers comme ça et surtout dans une collection aussi populaire.


L’idée du jeu vidéo était extrêmement intéressante et j’avais hâte de découvrir ce qui serait fait en lien avec le sujet. Étant gameuse moi-même, la curiosité m’a piqué dès la quatrième de couverture. Toutefois, j’ai trouvé que c’était trop peu exploité, formant une faiblesse dans la narration. Il y avait tellement d’opportunité et de pistes ! J’observais le personnage embarquer sur l’une d’elles avec espoir, pour finalement le voir dévié vers quelque chose de totalement opposé.


Le principal problème de ce conte interdit, ce ne sont pas les personnages ou l’histoire en soi, qui est bien pensée, c’est l’abondance exagérée de sexe qui est venu ternir le récit. Le texte accumulait les tortures sexuelles : vraies, imagé ou sur vidéo. Au quart du roman, plus d’une dizaine de ces scènes avaient eu lieu et à la fin, je me suis demandé s’il y avait une histoire autour de la sexualité. Énormément de potentiel qui a vite été gâché par l’excès. Si l’auteure avait mis de l’avant le jeu vidéo et Bernie en compagnie de Raphaël et Michèle, je crois que le résultat aurait pu être plus prononcé. Parfois le psychologique fait plus de ravage dans l’horreur que le physique.


En parlant des personnages, je les ai bien aimés, c’est le point le plus positif du récit. J’ai adoré apprendre à connaître Raphaël, qui, malgré son esprit dérangé, apportait une dualité intéressante à son caractère. Au début, il se questionne, il est attiré vers l’ombre, mais sait très bien que c’est malsain… jusqu’à ce qu’il plonge dans l’horreur humaine. Quand on tombe, on n’en sort pas. Aussi, de mon point de vue, Michèle aurait mérité d’avoir une plus grande place. Le roman nous présente également le Bourreau, que j’ai eu de la difficulté à saisir et surtout à comprendre son intérêt. Il nous permet de découvrir Marie, dont l’identité est assez prévisible et facile à deviner, mais j’ai trouvé que ça manquait de profondeur. J’aurai aimé qu’on en sache plus sur la relation entre Marie et le Bourreau.


L’inspiration de la princesse au petit pois est présente, mais aurait pu être encore plus poussée à mon goût, surtout sans cette multiplication de scènes que j’ai trouvé inutiles. Je tiens néanmoins à noter que l’ajout d’une maladie au texte est venu mettre un plus qui m’a énormément plu. Heureusement, le fil narratif était bien réfléchi et les références avec le conte de Baba Yaga m’ont fait plaisir.


En soi, ce conte n’est pas du tout mauvais. Cette une bonne adaptation, mais qui aurait mérité d’être plus approfondi dans le psychologique à la place du physique et surtout du sexe. Sans cet excès, je crois qu’il aurait été parmi mes préférés de la collection.


À ton tour de faire ton avis ! Tu peux acheter le livre en cliquant sur le lien ci-dessous :


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