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Félicia, tome 1 : Nuances océaniques de Jessica Léveillée

Je remercie la maison d'édition pour l'envoi du livre en service de presse

TITRE : Nuances océaniques

SÉRIE : Félicia

AUTEURE : Jessica Léveillée

MAISON D'ÉDITION : 100 Façons


GENRE LITTÉRAIRE : Dark romance

NOMBRE DE PAGES : 442


RÉSUMÉ : Lorsque Félicia Delacroix rencontre Maxence de Blois, elle a l’impression de rencontrer sa véritable âme sœur.


Même s’ils ont grandi dans le même environnement social, tout semble les opposer. À 15 ans, il en faut peu pour tomber en amour. Entre son histoire d’amour avec Maxence, sa famille avec qui elle a des rapports conflictuels, et la danse, la jeune femme mène une adolescence très mouvementée.


Avec Maxence, elle a la sensation d’entrevoir une autre version d’elle-même. Elle n’est plus Félicia, la solitaire, la perfectionniste, la danseuse acharnée et la jeune fille gênée. Elle devient Félicia, l’amante, la femme, l’amoureuse.


Avec lui, elle découvre les beautés de l’amour, sans se douter que la noirceur guette son océan paisible…

 

MON AVIS :


Nuances océaniques est la première œuvre que je lis de cette auteure. Ce ne sera pas le dernier, mais je dois tout de même avouer que je suis sortie mitigée de ma lecture. Cette critique risque d’être longue en explication. Vous allez peut-être avoir l’impression que j’ai détesté ma lecture, mais ce n’est pas le cas. Je crois seulement que mes commentaires nécessitent du contexte et je veux offrir un avis honnête, mais constructif.

La raison pour laquelle je vais relire cette auteure est que j’ai adoré sa plume. Elle est sublime, très poétique et surtout très fluide. En dépit de quelques éléments de répétitions (idées, termes, prénoms et le « susnommée »), j’ai pu apprécier l’entièreté du livre grâce à son écriture. La narration est agréable à lire et j’ai trouvé que Jessica avait beaucoup de talent. Les thèmes dans son roman sont difficiles et il faut de la passion pour les mettre sur papier afin de nous les faire vivre correctement. Malgré mes commentaires négatifs plus bas, j’ai vécu le récit, et, pour ça, j’espère qu’elle prendra ça comme une réussite, car elle le mérite.

Un garçon appelé Maxence


Il y a deux principaux personnages : Félicia et Maxence. Ceux-ci sont accompagnés parfois de la meilleure amie de la protagoniste, Elisabeth – qui parsèment quelques fois le récit avec un chapitre de son point de vue – et des membres de la famille de ces trois adolescents.

La série s’appelle Félicia, mais, pour ce premier tome, je ne trouve pas qu’elle a été mise de l’avant. Et c’est difficile à expliquer, car je comprends pourquoi, je comprends comment l’auteure a réussi à nous faire ressentir ça, et dans un sens c’est un succès, tout comme c’était pour moi un élément négatif. En fait, Maxence est simplement trop présent. Et pour éclaircir ce point, je crois que je dois parler avant toute chose de Félicia et d’Elisabeth.

Au début du roman, Félicia a quinze ans. Elle est jeune, naïve et éperdument amoureuse de Maxence de Blois. Elle a d’énormes aspirations : elle veut devenir danseuse. Elle a le talent pour accomplir ses rêves, elle est intelligente, bref, c’est une protagoniste intéressante. Même si à certains moments elle m’a découragée un peu par sa naïveté, elle se trouve rapidement prisonnière d’un cercle de violence conjugale lorsque Maxence devient violent psychologiquement, sexuellement et physiquement avec elle. Le syndrome de la femme battue prend sa place et elle s’efface. Plus on avance dans l’histoire, plus on observe l’emprise du garçon sur la jeune fille. Son entêtement à toujours retourner vers lui malgré le fait qu’elle reconnaît être en danger, et ce plusieurs fois, m’a fait grincer des dents. Elle garde l’espoir du début de relation, de le voir changer, mais, elle-même, elle sait que ça ne changera pas, pourtant elle continue. C’est un cercle classique d’une victime violentée. C’est pour ça que je dis que lorsque le personnage n’est pas assez mis de l’avant, c’est compréhensible, car sa personnalité s’efface sous celle de Maxence, elle abandonne ses rêves, ses repères, elle se métamorphose. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de penser que c’est un potentiel un peu gâché de l’avoir effacé à ce point. Même au début, quand les personnages sont présentés, c’est Maxence qui est mis de l’avant, pas Félicia. J’aurai aimé que le nom du garçon ne sorte pas autant. En même temps, il a envahi sa vie, donc c’est normal, mais c’est quelque chose qui, personnellement, m’a déplu et que j’aurai adoré que ce soit légèrement plus nuancé. (Sans mauvais jeu de mots)

Pour Elisabeth, c’est un peu la même chose. Elle aussi a des aspirations, elle souhaite devenir fleuriste. Elle voit que son amie est victime de violence, elle lui dit de sortir de cette relation, elle « l’aide », mais ne pose aucun geste concret pour l’aider. Elle ne parle pas à la police, aux parents, aux adultes à l’école. Au contraire, dans ses chapitres, au lieu de parler d’elle, elle pense et parle de Maxence. Sans arrêt. C’est presque aussi intense que Félicia, alors qu’elle n’a pas rapport dans le couple. J’aurai souhaité que le personnage soit plus mis de l’avant comme un soutien, une personne-ressource, qu’on adresse plus de ses ambitions, de ses rêves.


Maintenant… Maxence. Comme j’ai dit, le livre tourne autour de lui bien plus que de Félicia, alors que ce n’est pas son prénom sur la couverture. Même dans cette critique, son nom sort trop souvent. Il est détestable et la violence qu’il commet est impardonnable. Il voit son père être violent avec sa mère et il accepte ça. C’est « normal » dans son monde. Papa lui dit qu’il doit posséder sa copine, la mettre sur le droit chemin même si c’est être dur avec elle. Pourtant, il va encore plus loin que son géniteur, ce qui est absolument atroce. Sa manipulation est difficile à lire. Mais ce que j’ai adoré, c’est que l’auteure dépeint les signes de la violence physique et psychologique à petites doses. Tout augmente en temps et lieu, ça ne se fait pas d’un coup. J’ai senti beaucoup de recherche de la part de l’écrivaine.

Une ambiance négative…


En commençant ma lecture, je croyais être dans un roman historique à cause des noms des personnages, le côté aristocratique des dialogues, de la façon de penser, de s’exprimer, mais les éléments contemporains nous montrent que non, ça se passe bel et bien à notre époque. C’était complexe à situer et cette combinaison ne m’a pas totalement plu. Selon moi, je crois que ça aurait été mieux de se concentrer sur une période précise. Ça m’a fait penser un peu aux Bridgerton, ce mélange d’historique et de moderne.


Outre cette ambiance historique, j’ai trouvé le livre trop négatif. C’est ce qui a été le plus difficile pour moi et est l’élément qui m’a le plus déplu du roman. Les mères de Félicia et Elisabeth sont méchantes, cruelles presque. Elles disent vouloir le bien de leurs filles, pourtant elles agissent comme des marâtres. Le père de Maxence est un personnage horrible et violent. Il n’y a rien de beau, il n’y a pas d’attachement. En fait, le seul principal qui me vient en tête, c’est la lettre que Félicia reçoit de son père. C’était magnifique, et l’un de mes passages favoris. J’aurai apprécié plus de moments de cette nature, parce qu'on aurait dit qu’aucun personnage n’était capable d’avoir une once de bonheur. Cela a fait en sorte que le livre est devenu rapidement lourd. Après cinquante pages, je devais m’arrêter, car ma tête était épuisée. Le thème du roman est lourd, mais dans ce genre de livre, il est nécessaire d’avoir des éclaircies de soleil pour le lecteur, afin que celui-ci reprenne son souffle un peu. Ici, ce n’était pas le cas, c’est pourquoi j’ai trouvé ça difficile. Il y avait le potentiel de le faire. Certains passages auraient pu être coupés pour laisser de la place à quelques moments plus doux, surtout avec Elisabeth, la mère de Maxence et Aurore, sa sœur. Dans des scènes de danse auprès de Félicia ou même avec Danaé. Il manquait vraiment ce souffle.

Rendu à la moitié du roman, j’ai trouvé ça plus facile à lire et surtout plus rapide. À partir de là, j’étais ancré dans l’histoire. Depuis le début je parle beaucoup de façon négative, mais j’ai aimé ma lecture. Je n’ai pas trouvé le livre mauvais, au contraire. Comme j’ai dit, je devais mettre du contexte autour de mes commentaires pour vous faire comprendre mon ressenti. Mais j’ai très vite embarqué dans le roman grâce à la plume de l’auteure. J’ai lu les deux cents dernières pages d’une traite tellement j’étais accrochée. Oui, des éléments m’ont agacé et, oui, c’était difficile par moment, mais, lorsqu’on s’habitue à l’ambiance et à la lourdeur du récit, le reste se fait tout seul. Autant les deux cent cinquante premières pages j’ai dû les lire par bout, autant la fin je l’ai dévoré.

En parlant de la fin, je l’ai trouvé si triste… Félicia a tellement de potentiel et de rêve ! N’étant plus que l’ombre d’elle-même, c’est dur de ne pas vouloir la prendre dans nos bras, lui dire que ça va bien aller. Autant au début elle m’agaçait un peu, autant à la fin je l’adorais. Néanmoins, je me questionne sur comment l’auteure a réussi à construire quatre tomes autour de son personnage… À moins que chaque roman soit un personnage distinct (ce qui m’étonnerait vu que la série s’appelle Félicia), je suis curieuse de connaître la suite, car j’ai vraiment eu le sentiment d’assister à une fin complète de son histoire en fermant le livre. C’est à découvrir !


Je suis peut-être sortie mitigée de cette lecture, car je ne crois pas que le livre était à la hauteur du potentiel narratif de l’auteure, mais je n’hésiterais pas une seconde à lire le deuxième tome, voire les prochains. Ou toute autre œuvre de Jessica. J’aurai vraiment adoré avoir une sortie de lecture plus positive, car sa plume m’a impressionnée, mais je sais aussi que c’est un premier roman et je suis certaine qu’il y aura place à l’amélioration pour la suite.

Si vous voulez, vous aussi, découvrir l’histoire de Félicia et Maxence, vous pouvez vous procurer le livre ci-dessous :




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