TITRE : En pleine conscience
AUTEUR : Serg Péhaisse
MAISON D'ÉDITION : Publication indépendante
GENRE LITTÉRAIRE : Poésie
NOMBRE DE PAGES : 262
SYNOPSIS : En Pleine Conscience est un recueil de textes mêlant paroles de chansons et poésies.
En introspection dans la transmission des émotions que l'humain tente de cacher, en vain.
CETTE LECTURE M'A ÉTÉ OFFERTE PAR L'AUTEUR POUR UN SERVICE PRESSE. JE REMERCIE L'AUTEUR SERG' POUR SON OEUVRE.
MON AVIS :
J’ai été tout de suite intriguée par ce recueil pour la simple et bonne raison que j’ai fait la même chose que Serg'. J’ai mis mes émotions dans la poésie rimée. C’est un style que j’apprécie vraiment beaucoup et qui, selon moi, montre la vulnérabilité du monde et de l’auteur qui l’écrit. Est-ce que la poésie c’est parfait ? Non. Est-ce qu’elle est obligée d’être écrite en alexandrin ou dans le style de Rimbaud ? Non plus. La poésie est un genre libre que plusieurs tentent de mettre en cage. Mais la beauté de la poésie, c’est de pouvoir dire ce qu’on veut et de la façon dont on le veut.
Dans ce recueil, l’auteur offre soixante-dix poèmes dans la première section intitulée « Passé » et cinquante-six dans la deuxième partie intitulée « Futur ». Chaque section est regroupée par les quatre saisons de l’année. J’ai trouvé ça intéressant cette forme de catégorisation. La première est beaucoup plus nostalgique, je dirais même qu’elle parle à quelques reprises de culpabilité, d’histoire, de politique. On tombe dans les souvenirs et c’est le genre de texte qui me plait beaucoup. Dans la deuxième section, on est plus orienté vers l’avenir, sur les décisions à prendre, les choix de vie, la réflexion et la découverte de soi. Après quelques poèmes, j’ai compris le titre du recueil. Chaque texte se complète sur un éveil de soi-même. C’est une prise de conscience engagée. Peut-être que certains ne vous suscitera aucune émotion, mais il est certain que plusieurs d’entres eux réussiront à faire réfléchir le lecteur, comme ça m’a fait réfléchir moi. Quant aux saisons, j’ai trouvé vraiment intéressant que les poèmes aient un champ lexical et une ambiance appropriée à sa classification. Les thèmes pouvaient être récurrents et les idées également. J’ai beaucoup aimé.
Comme dit plus haut, certains thèmes étaient récurrents. Entre le « passé » et le « futur », certains se contredisaient et formaient une harmonie. Plusieurs voix de la même histoire, de la même idée. À quelques reprises l’auteur a parlé de religion ou est retourné dans le temps vers quelque chose de plus ancien. Quelquefois c’était politique ou engagé. Mais la majorité des thèmes étaient la famille, l’amour, l’amitié, la conscience/plénitude de l’être humain, la nostalgie, la culpabilité, la volonté. Ce sont peut-être des sujets qui sont toujours utilisés dans les recueils de poésie, voire même dans les écrits tout courts, mais j’ai aimé le style littéraire de l’auteur pour décrire ce qu’il avait à dire.
Néanmoins, j’ai deux principaux commentaires qui ont fait descendre ma note et rendu ma lecture un peu plus lourde de celle à laquelle je m’attendais. Il est vrai que j’ai aimé le concept et la plume de Serg'.
Le premier problème que j’ai rencontré, c’est la forme de la poésie. J’ai dit au début que la poésie c’est libre et qu’on peut faire ce qu’on veut avec elle, mais elle peut devenir très rapidement redondante si on suit le même moule encore et encore. C’est le cas ici. Tous les poèmes ont la forme ABAB. C’est à dire que la rime du premier vers et la même que celle du troisième et la rime du deuxième, la même du quatrième. Et ce dans chaque strophe, qui comportait uniquement quatre vers. J’aurais aimé beaucoup plus de diversité au niveau de l’écriture. Le AABB et le ABBA peut être intéressant à être utilisé. Certains même réutilisent la phrase de leur dernière strophe pour commencer la nouvelle, etc. La poésie c’est malléable et j’aurais vraiment aimé que l’auteur joue un peu plus avec le style. C’est agréable le ABAB quand on lit cinq ou six poèmes. C’est agaçant et redondant lorsqu'on en cent vingt-six.
Mon deuxième point négatif, c’est la quantité de texte présent dans le recueil. Comme la poésie n’est pas diversifiée, j’ai trouvé ça long à lire cent vingt-six poèmes avec le même style. J’aurais probablement fait un recueil avec le passé et un autre avec le futur. Les deux se complèteraient sans faire trop lourd pour le lecteur. Cette quantité astronomique a fait en sorte que je ne pouvais pas m’imprégner de chaque poème comme je l’aurais voulu. Après ma lecture, j’en avais oublié plus du trois quarts. J’ai trouvé ça dommage, autant pour moi, autant pour l’auteur qui a travaillé fort sur ces textes. Diminuer la quantité améliore la qualité. Et je ne parle pas du texte, je parle bien entendu de lecture.
Malgré ces difficultés, j’ai tout de même apprécié plusieurs poèmes de ce recueil. Étrangement, moi qui aime beaucoup la nostalgie dans la poésie, je me suis rendu compte que j’avais aimé plus de textes dans la section « Futur » que dans la section « Passé ».
Dans la première section, les mentions honorables sont :
Six jours
La Planète Entière
À Table!
Les Muets
Les Flots
Pierrot et Colombine
En joue
Dans la deuxième section, les mentions honorables sont :
Devenir Fou
Ce n’est pas ta faute
Où étiez-vous?
Sainte à Folle
Populaire - Littéraire
Frustration
Déchirure
Goût de l’Effort
Des Hirondelles
Quant à mon favori, il a été difficile de choisir, mais il se trouve dans la première catégorie, celle du Passé et a comme titre « Le Jugement ». J’ai aimé le style un peu différent, voire même un peu amusant du texte. Il est sorti du lot et c’est pour cette raison que je l’ai choisi.
En général, c’est un bon recueil. C’est une ouverture sur la conscience qui fait plus de bien que de mal à notre âme. Pour les mentions citées plus haut, je conseille la lecture de cette œuvre. Sachez également que les ventes vont à l’association Sourire à la vie. Vous pouvez avoir accès aux informations en cliquant sur l’image.
