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Cellules grises de Louis-François Dallaire

⭐ Service de Presse ⭐

TITRE : Cellules grises

AUTEUR : Louis-François Dallaire

ÉDITION : Éditions de Mortagne


GENRE LITTÉRAIRE : Feel Good Adulte

NOMBRE DE PAGES : 336


RÉSUMÉ : La vie ne tient pas toujours ses promesses. Voilà la conclusion à laquelle parviennent trois vieux complices, dont la retraite a pris la forme d’une prison.


Pour Albert, habitué aux sommets d’une prestigieuse carrière d’enseignant en médecine familiale, le choc est brutal : sans son boulot, il est inexistant.


Paul, ancien urgentologue, est désormais l’otage d’un horaire de gardiennage aliénant, gracieuseté d’un fils qui se reproduit plus vite que son ombre.


Et Bruno, après avoir consacré plusieurs décennies à soigner ceux dont la mémoire prend l’eau, se voit désormais obligé d’accompagner sa femme qui se noie, elle aussi, dans cette maladie.


Chaque cellule a une porte. Toute serrure a une clé. À compter d’aujourd’hui, les règles du jeu vont changer. L’Opération Cellules Grises est lancée, et aucune ruse n’est interdite pour retrouver sa liberté…

 

MON AVIS :


Cette nouvelle collection m'a rendue extrêmement curieuse, car je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Funny story, en voyant le titre, mais pas la couverture, je m'attendais à un thriller... Spoiler Alert : ce n'est pas du tout un thriller ! En effet, l'histoire nous présente trois hommes à la retraite après une carrière bien remplie en médecine. Je l'avoue, je ne m'attendais pas à m'attacher à trois septuagénaires, mais... ce fut le cas !

Premièrement, j'ai été bombardée d'émotion contraire lors de ma lecture. On nous présente des sujets sérieux : le divorce, le deuil d'une carrière, l'Alzheimer, mais avec énormément d'humour. En même temps, il faut s'y en attendre. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai rarement vu des hommes âgés qui n'étaient pas drôles dans leurs commentaires. Ainsi, nous avons Albert qui pleure le départ de l'amour de sa vie, pas sa femme, mais bien la médecine. Paul qui utilise des mots bien choisis pour sacrer sur la reproduction excessive de son fils qui a osé lui envoyer un horaire pour que ses parents puissent s'occuper de ses six marmots. Finalement, Bruno, qui vit avec sa femme atteinte de démence qui n'hésite pas à dire avoir été vaincue par un général anglais... Général Alzheimer, Major Shitpants. Oui, je suis immature et j'ai éclaté de rire en lisant ça. Mais ça apporte des sentiments particulièrement perturbants, car autant tu te dis qu'il ne faut pas en rire, car c'est hyper sérieux et triste, autant l'auteur arrive à exprimer les sentiments avec humour ce qui ne peut que nous faire rire.


Je suis tombée en amour avec les trois hommes. Ils sont si différents, mais en même temps, ils sont connectés par une amitié qui dure depuis plus d'un demi-siècle, ce qui est énorme. On s'attache, on est pris d'une grande empathie vis-à-vis leur situation et leur malheur. Albert est en déprime totale depuis qu'il est à la retraite, Paul n'en peux plus des enfants dans sa maison (sauf la petite Chloé, mon Dieu que j'ai adoré leur relation!) avec raison, parce que son fils est intense (faut pas que ses enfants mangent ci, faut pas qu'ils fassent ça, on les élève comme ça, donc tu ne peux pas faire ça) et Bruno qui aime sa femme, mais qui ne peux plus vivre en la voyant souffrir, au point même de songer au suicide. Chacun a ses problèmes, mais ils ont le soutien de chacun pour essayer de traverser la tempête et trouver la clé de leur prison à l'aide de l'Opération Cellules Grises.


J'ai eu une préférence pour Paul, parce qu'il me faisait un peu penser à mon grand-père. Un pti vieux tannant qui veut juste la paix, mais qui se ramasse avec un autre enfant à élever. Oupsi. Je vous rassure, mon grand-père m'adore et je l'adore aussi, un peu comme Paul avec Chloé, mais j'ai totalement compris le sentiment d'écœurement vis-à-vis son fils et du reste de la marmaille qui prend de la place et qui l'empêche de se poser tranquillement avec sa femme pour profiter de la retraite.


La détresse des protagonistes est palpable et plus on avance dans l'histoire, plus ils s'enfoncent au lieu de sortir de leur prison. Ils sont piégés, perdus. En même temps, la retraite c'est quelque chose que tout le monde attend, mais on oublie souvent que c'est un gros choc. Tu passes ta vie à travailler à temps plein et d'un coup, tu te retrouves chez toi avec plus rien à faire. J'ai trouvé ça extrêmement intéressant comme sujet et même si j'en suis très loin, c'était plaisant à lire, découvrir et observer.


La fin est quand même triste, je vous avertis, j'ai beaucoup pleuré. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi percutant. Après l'humour de la réalité pénible vient la tristesse de la réalité comme elle est vraiment. C'est un roman feel-good qui vous touchera et qui vous fera du bien. C'est une belle réussite pour ce premier de la collection Réconfort !

 




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