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Aux premières loges de l'enfer de Justine Malépart

⭐ Service de Presse ⭐

TITRE : Aux premières loges de l'enfer

AUTEURE : Justine Malépart

ÉDITION : Éditions de Mortagne


GENRE LITTÉRAIRE : Thriller horrifique

NOMBRE DE PAGES : 264


RÉSUMÉ : Si quelqu’un m’avait dit un jour que je m’arracherais les cils, je ne l’aurais jamais cru. Et pourtant…


J’ai épilé une grande partie de mon anatomie sans m’accorder une seule pause. Pourquoi étirer un moment si désagréable ? Je ne suis pas masochiste.


L’adjectif « sadique » sied mieux à ma nature. Retirer mes poils n’est nullement une question d’esthétique ou d’hygiène, mais une nécessité en prévision des activités programmées dans les jours à venir…


Tuer, c’est gratuit. Mais enlever la vie sans laisser de traces a un prix.


 

MON AVIS :


J'ai attendu ce roman plusieurs mois. Dès que je l'ai vu chez le distributeur, je voulais le lire. Je suis une grande admiratrice de True Crime et j'étais plus que certaine que ce roman irait dans la même vibe que plusieurs documentaires, vidéo YouTube ou même d'autres livres du genre. J'ai eu raison, mais ça m'a pris un moment.


Lorsque j'ai débuté ma lecture, je vous l'avoue, je suis restée un peu figée devant le livre entre mes mains. Je lisais, mais je ne comprenais pas ce qui se passait. J'avais devant moi des paragraphes décousus qui passaient du coq à l'âne et des paragraphes complets de détails inutiles. De la sorte de pain St-Méthode qu'il mange pour ses toasts au beurre de peanuts, au tissu de rideaux, de nappe, aux couleurs précises de chaque élément. Est venu un moment où j'ai dit un beau "mais je m'en c@li$$e-tu ?". Ainsi, les premiers chapitres ont été pour moi assez lents et difficiles, à cause de ça. Du moins, jusqu'à ce que je comprenne. Et là... Imaginez, je vous donne une explication que je trouve fascinante et qui explique le pourquoi du comment, mais en réalité, ce n'est pas ça du tout. Bah j'espère pour l'auteure que c'est méthodiquement pensé comme ça, car sinon, c'est un gros point négatif, alors prenons le positif.


Il faut comprendre que notre protagoniste - qui partage la vedette, mais j'en parlerais plus tard - Maxim est un psychopathe. Pas de façon figurée dans le sens qu'il est fou, non, non. On a affaire à un réel personnage psychopathe. Et ceux qui ne savent pas, les psychopathes sont méticuleux, ils pensent à tout, aux moindres détails, ils pensent beaucoup aux mêmes choses en boucle, mais peuvent divaguer entre leurs pensées. Là rentrent les paragraphes décousus et les détails inutiles du roman. Comme on est dans la tête à Maxim, cela a du sens. Car je n'ai pas trouvé ça aussi intense lorsqu'on se retrouvait dans la tête de la deuxième protagoniste. Mais pour l'instant, je me concentre sur Maxim. Tout le long du livre, il parle avec insistance de son plan de tuer sa mère, qu'il a séquestrée chez elle, car c'est un monstre d'une cruauté sans nom qui n'avait qu'une chose à faire : l'aimer. Cela l'a donc amené dans un plan de folie où, après avoir assassiné des animaux, il s'est tourné vers des prostituées qui ne manqueront à personne. Ses mots, pas les miens. Bref, on réalise au fil de l'histoire qu'il lui manque deux-trois connexions au cerveau, puisque monsieur prend plaisir à torturer, tuer et mettre en branle son plan dont le but ultime est la mort de sa génitrice.


En parlant de cette dernière, Marie, la mère de Maxim, se trouve à être notre deuxième protagoniste. Enfermée dans la cave à vin dans un trou de la bibliothèque, elle ressasse ses souvenirs tout en essayant de trouver un moyen de survivre et de s'enfuir. Malheureusement, la cruauté de son fils qui tient à la voir souffrir n'aide pas sa situation. En plus de la laisser mariner dans ses excréments, il l'oblige à regarder et participer aux meurtres. Le hic, c'est qu'autant j'aurais aimé avoir de la pitié pour Marie... autant j'étais incapable, et cela, pour une raison précise.


Maxim et Marie ont deux versions différentes des événements qu'ils ont vécus. Maxim dépeint sa mère comme une femme cruelle qui l'obligeait à regarder ses ébats sexuels, qui le négligeaient, le délaissait, qui préférait consommer alcool, drogue et sexe au lieu d'aimer son fils. Chaque événement de sa vie raconté dans les chapitres de Maxim montre une Marie épouvantable qui, on s'entend, pour nous, ne mérite pas la mort, mais qui, pour son fils, est une fin ultime et nécessaire.


Puis on a la version de Marie qui se dépeint comme une victime, celle de la femme qui a accouché d'un enfant après l'abandon de son grand amour, le géniteur, à l'annonce de sa grossesse, qui a tout essayé pour sauver son fils, qu'elle réalise rapidement est un pur psychopathe. Elle parle de ses années sous le joug d'un conjoint contrôlant et violent. Que c'est son fils qui se trouvait toujours à la regarder durant ses ébats et que ça la rendait mal à l'aise. Bref, de son côté, on a une victime au je-me-moi qui dit avoir fait de son mieux, mais qu'elle ne pouvait pas faire plus, parce que son fils est un monstre.


Alors qui dit vrai ? Où est la vérité ? On ne la sait pas. Est-ce que Marie mérite vraiment la mort ? Ou bien Maxim mérite un petit tour en psychiatrie ? Ou les deux ?

Donc, comme vous voyez, l'histoire m'a quand même happé. Les péripéties coulaient bien, malgré deux ou trois clichés ici et là, l'action était présente, l'angoisse et le suspense aussi, sans compter la recherche de la vérité. Une chose que j'ai à dire, c'est d'être attentif à chaque détail du roman. Maxim ne laisse rien au hasard.


Maintenant, les points un peu plus négatifs. Premièrement, le name dropping. Ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est le fait de mettre des références de culture populaire dans un roman. Quelques fois ça peut aller. Par exemple pour comparer un physique, pour dire les goûts, bref, c'est normal. Or, ici, c'était exagéré. Noms d'artistes, noms de chansons, noms de vedettes. Il y en avait partout et tout le temps. J'ai arrêté de compter après vingt et j'en ai vu encore. Ça ne faisait pas avancer l'histoire et oui, plus haut, je parlais des détails inutiles vus par Maxim, mais il y a des détails inutiles qui servent à la pensée d'un psychopathe, pis détail vraiment inutile. On s'en fou que Les Trois Accords jouent Hawaïenne à la radio. Que son pain St-Méthode il l'a choisi à cause de miss je sais pu qui dont le nom me passe 10 pieds par-dessus la tête. C'était too much et ça n'ajoutait absolument rien au roman.


Le deuxième point négatif... c'est la fin. Pour ceux qui vont avoir manqué d'attention durant la lecture, je pense que ça risque d'être une surprise de comprendre à quel point Maxim pensait à tout. À quel point il a été méticuleux. Mais, pour les habitués du True Crime qui porteront une attention particulière aux choix de Maxim et Marie, la finale se trouve à être correcte, car évidente. Aussi, j'ai trouvé qu'il manquait d'informations pour bien clore l'histoire. On nous laisse sur notre faim, avec une finale... qui pourrait laisser présager une possible suite. Ça m'étonnerait, car la maison d'édition est habituée à annoncer quand ce sont des séries, mais disons que la fin est assez ouverte pour permettre quelque chose de plus.


J'ai dit en blague à mon amie que ce serait malade d'avoir un deuxième tome, mais du point de vue des policiers qui enquêtent sans que Maxim le sache. Mais bon, ce n'est pas moi l'auteure !


En général, c'est un roman qui risque de plaire aux adeptes des thrillers horrifiques, du true crime et de tout ce qui touche les tueurs en séries. Il y a des scènes difficiles dans le roman, je mets un avertissement ici, mais malheureusement on doit s'y attendre avec des romans d'horreur. Mon mot de fin sur cette critique, et c'est un dernier point positif, c'est que le trash présenté dans le livre a un but et ça, c'est ce que j'aime du genre.


 


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