TITRE : Des papillons dans le ventre
SÉRIE : Lili-la-Lune
AUTEURE : Amélie Bibeau
MAISON D'ÉDITION : Victor & Anaïs
GENRE LITTÉRAIRE : Jeunesse contemporain
NOMBRE DE PAGES : 186
SYNOPSIS : Coralie, alias Lili-la-Lune, commence tranquillement à se remettre de l’agression qu’elle a subie. Malgré l’aide qu’elle reçoit, son mal-être persiste et les rapprochements demeurent difficiles avec son chum. Leur relation s’effrite. L’amour entre eux suffira-t-il à panser les blessures de Lili ?
De plus, le secret qu’elle partage avec Guillaume lui occasionne bien des maux de tête. Lorsque ce dernier passe aux aveux, Lili découvre que son ami cache autre chose, mais a-t-elle envie de le découvrir ?
PRENDRE NOTE QUE C'EST LA CRITIQUE D'UN TOME TROIS. ELLE PEUT COMPORTER DES SPOILERS SI VOUS N'AVEZ PAS LU LES DEUX PREMIERS TOMES.
CRITIQUE TOME 1 : Lili-la-Lune, t.1 : Papillon de nuit d'Amélie Bibeau
CRITIQUE TOME 2 : Lili-la-Lune, t.2 : Fil de soi d'Amélie Bibeau
MON AVIS :
Honnêtement, lorsque j’ai reçu les deux premiers tomes de la série par l’auteure et après en avoir entendu autant parler, je ne savais pas si j’allais autant embarquer dans l’histoire de Lili-la-Lune que d’autres lecteurs. Mais ce fut le cas ! À mille pour cent, je suis rentrée dans l’histoire tête première. Je crois que pour savourer la série, il faut mettre de côté sa tête d’adulte et retourner dans nos souvenirs d’adolescence. Avec ce tome trois, je crois que ce critère est particulièrement important.
Je vais commencer avec mon point négatif et le plus intense je dirais : les personnages sont désagréables dans ce tome-ci. Non, je vous l’assure, on dirait que chacun a été pris d’une crise de SPM particulièrement intense. Sur le coup, je me suis dit « wouah, mais calmez-vous seigneur Jésus ! ». C’est la raison pour laquelle j’ai trouvé difficile de plonger dans le roman, jusqu’à tant que je me souvienne de l’année de mes seize ans. Je ne sais pas pour vous, mais c’était du drama continuellement. Un était en chicane avec un, l’autre en voulait à un autre, du boudage d’un côté, du bitchage de l’autre. Pis pour des broutilles en plus ! Quand j’ai réalisé ça, on dirait que ça m’a fait rire de voir les personnages autant sur les nerfs.
Néanmoins, deux personnages sont sortis du lot de façon assez négative : P-A et la mère de Lili. Ce premier parce que son impulsivité en est devenue détestable. Pétage de coche pour un rien, comportement toxique, bref. Moi qui ne l’aimais pas de base depuis le tome 2 (#teamLiliGui oui j’ai donné un nom de couple à Lili et Guillaume, z'avez un problème ?), il n’est pas venu améliorer son cas. Guillaume en comparaison est peut-être perdu et a le don de bien nous énerver avec ses blagues à la limite du harcèlement sexuel, mais il y a une vulnérabilité en lui qui me font l’aimer, contrairement à P-A qui ne fait que m’énerver. Quant à la mère de Lili, j’ai un peu — beaucoup — eu envie de la frapper lorsqu’elle dit à Lili que « la consultation d’une psy n’est pas un besoin essentiel ». Wait a damn minute girl. What ? Genre à quel point t’es un parent de marde pour dire ça à ton enfant ? Okay, elle ne sait pas pour Marc, mais elle sait que sa fille à un trouble alimentaire important. J’ai eu envie de garrocher mon livre à ce passage.
Les autres personnages ont réussi à mettre un peu de douceur au récit, malgré la crise d’adolescente palpable dans le roman. Évelyne, bien que possessive, m’a été moins désagréable dans ce tome-ci auprès de Lili, car on voit qu’elle ne veut que son bien. Son contrôle s’efface un peu, ce qui fait du bien. Puis, il y a Ben qui est venu apporter beaucoup de sensibilité au livre et sa relation avec Lili s’en est vu changer. J’ai bien aimé ! Puis, finalement, Lili, qui prend en maturité chaque tome qui est publié. Chaque livre se suit directement, pourtant le personnage devient de plus en plus adulte et réfléchit. Plus les tomes avancent, plus je m’attache à elle. Elle est humaine, réaliste et n’a pas la prétention de se croire parfaite (au contraire !).
Malgré l’élément du début, j’ai trouvé le récit doux (étonnamment) et (étrangement) rapide aussi. On commence à mettre de côté les événements des deux premiers tomes et Lili commence à passer par-dessus ses traumatismes pour aller de l’avant. Les principaux thèmes sont toujours mis bien en évidence, mais on en sort une leçon qui n’est aucunement moralisatrice. C’est l’une des choses que j’adore le plus avec la plume de l’auteure : elle est capable de critiquer un sujet, sans faire la morale pour autant.
Bref, un tome que j’ai particulièrement apprécié et qui me laisse envisager une suite rocambolesque, mais avec beaucoup de potentiel.
