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TITRE : Résistance
SÉRIE : Les Chroniques d'Harmonie
AUTEUR : Patrice Lecina
ÉDITION : Autoédition
GENRE LITTÉRAIRE : Science-fiction dystopique
NOMBRE DE PAGES : 473
RÉSUMÉ : Après avoir rejoint les Tigers, Gwenaël est confronté aux dangers des cités abandonnées.
 la tête de l'Inquisition, Calie enquête sur des mystérieux Rayons Pro-Harmoniens.
Pendant ce temps, le Duché s'est lancé à la conquête des Terres Sauvages.
Gwenaël et Calie parviendront-ils à échapper à Harmonie ?
Attention : Ceci est la critique d'un tome deux. Il y a risque de spoilers. Pour la critique du tome un, cliquez ici : Les Chroniques d'Harmonie, t.1 : L'Éveil
MON AVIS :
J’avais à peine terminé ma lecture du premier tome que je demandais le deuxième en service de presse. Le pire, c’est qu’entre temps, je me le suis pris en format papier, car j’adorais l’histoire et la couverture. Quand je découvre des auteurs (ou auteures) autoédités avec beaucoup de talents, j’essaie de les encourager du mieux que je peux. C’est ce que j’ai fait avec Les Chroniques d’Harmonie.
Le premier tome terminait sur un assez gros cliffhanger et nous laissait avec plusieurs questions. Lorsque j’ai commencé ma lecture de la suite, j’ai trouvé l’amorce plus lente, mais qui promettait, excusez-moi l’expression, une shitload de retournement de situation. Tu essaies de replacer ce qui s’est passé entre la fin et le début, car plusieurs semaines se sont écoulées. C’est assez facile de pouvoir se remettre dans le bain et l’ambiance, l’auteur ne nous laisse pas sans informations, mais c’est différent, puisqu’on suit beaucoup Gwenaël dans les Terres sauvages où l’atmosphère est opposée à celle du Duché d’Harmonie.
En parlant du jeune homme, je l’ai adoré dans ce deuxième tome. Avant, il était assez peureux, incertain, il n’osait pas réellement agir, sauf vers la fin. Dans celui-ci, il a beaucoup plus confiance en lui, il utilise son don pour survivre et aider ses camarades et il n’hésite pas à saisir sa place de leader. J’ai trouvé ça rafraîchissant ! Il prend le contrôle de sa vie, ce qui est un élément important, puisqu’on apprenait à la fin du précédent livre qu’il était un clone. Il ne pouvait pas faire ça dans le Duché. Il s’est affirmé en rencontrant les bandes de Det. Bien que Calie l’ait averti, concernant la cité, on voit avec Gwenaël que tout n’est pas noir ou blanc. Il y a beaucoup de souffrance, tout le monde tente de survivre. Bien entendu, il y a des gens dissidents qui n’hésitent pas à utiliser de ruses et de cruauté pour atteindre leurs objectifs, mais la majorité m’a semblé sympathique. Leur travail d’équipe est la seule chose sur laquelle ils peuvent compter pour sauver les Terres des manigances du Duché. L’ambiance de la résistance est bel et bien là, bien en puissance.
Le jeune homme se pose des questions concernant le monde et j’avoue que je me pose les mêmes. Nous savons, en tant que lecteur, que c’est une dystopie, donc clairement il s’est passé quelque chose pour que la société change au point où un Duché puisse se construire et abandonner les terres environnantes. Gwenaël cherche des informations sur ce qui a mené le monde à finir comme ça. En arrivant à Phoenix, on comprend que c’est aux États-Unis. Est-ce que Det, c’est pour Detroit ? Texas ou Oregon ? Pourquoi les gens des cités abandonnés les ont laissés… abandonnés ? Pourquoi n’améliorent-ils pas leur quotidien en réparant ce qu’ils ont de disponible au lieu de subsister dans la pauvreté et la guerre ? Ce sont plusieurs questions qui sont restées sans réponses, autant pour le garçon que pour le lecteur.
Du côté de Calie, j’ai trouvé ses passages un peu moins intéressants. On dirait que les rôles se sont inversés. La jeune femme était forte à Det, mais elle s’affaiblit plus elle passe de temps à Harmonie. J’avais posé la même critique pour le premier tome et je le réitère : elle mérite un caractère plus fort, qui va de pair avec ses propos. Même en retournant aux Terres sauvages, elle paraît faible. Surtout auprès de Gwenaël, ce qui est assez ironique, puisque c’est grâce à elle qu’il a pu s’enfuir. Malgré tout, j’ai aimé sa complicité avec Durk, Paul et Alan. J’avoue avoir eu envie de plus de moments avec Paul, car j’adore sa relation avec la Rayon Inquisitrice. Ils ont un lien presque fraternel qui ajoute un baume lors de la lecture.
Vers le deuxième tiers du livre, tout se bouscule. Si le début était un brin plus lent, la fin ne l’est pas du tout. S’enchaînent combats, trahisons et plusieurs retournements de situation ! J’ai décoré cette partie très rapidement, me laissant sur ma faim, impatience de lire le troisième tome.
Les deux seuls commentaires légèrement négatifs que je poserais, c’est qu’il y a plusieurs répétitions de prénoms, ce qui rend parfois la lecture moins fluide, et qu’il manque encore trop de réponses. On en apprend un peu plus sur Harmonie, sa création et ses dirigeants grâce aux recherches de Calie et à l’héritage d’Alan, mais j’ai eu l’impression qu’on restait trop en surface. Les questions de Gwenaël me trottent dans la tête. J’aimerais vraiment en savoir plus, surtout rendu au tome final. J’avoue aussi avoir une petite théorie concernant Ulric… J’ai cette impression qu’il n’est peut-être pas du mauvais côté, comme le croit tout le monde. Bien hâte de découvrir si je me trompe ou pas.
Cette série vaut le détour. J’ai préféré le deuxième tome au premier, ce qui me laisse envisager une excellente finale.
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