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Le royaume de l'hiver de Cynthia Carbonneau

Le Royaume de l’Hiver de Cynthia Carbonneau


La guerre fait rage entre le Royaume de l'Hiver et celui des Neiges.


Suite à la défaite de son frère Ross, alors Principal Héritier du trône, le Prince Kiavel s'allie à sa mère afin de décimer leur famille et ainsi régner sur le territoire.

Lena, servante au château, découvre malencontreusement leur funeste machination. Pour s'assurer de son silence, la Reine Naomi l'envoie à la potence.

La veille de son exécution, la jeune femme est sauvée in extremis par Kiavel, qui ignore totalement que celle qu'il engage pour sa périlleuse expédition causera sa perte.


Ce livre-là m’a fait de l’œil longtemps, mais j’étais terrifiée. J’avais peur de ne pas aimer l’histoire, moi qui ne connais que la fantasy américo-angaise. Je devrais avoir honte, je le sais ! C’est pour cette raison que j’ai achetée Jusqu’à lui de Joannie à la place de Maleficus au Salon du livre de Montréal. Qu’on me fouette ! Puis, Discidium, le tome 2 est sorti et j’ai su que je devais lire la série du Royaume de l’hiver. Je me suis donc commandé les deux tomes et j’ai sauté à pieds joints dedans. Sachez que j’ai terminé les 700 quelques pages des deux tomes en moins de 48h. Vous comprendrez donc que j’ai adoré. Adoré est un faible mot. J’étais en extase devant les livres de Cynthia. De la fantasy comme je l’aime et qui pourrait, très facilement, devenir une série internationalement reconnue. J’avais déjà fait le saut dans le fantastique avec Nadine Bertholet et son Kiam Tasgall et avec Felix Vortan de LP Sicard, mais de la fantasy jeune adulte, c’était une première pour moi dans la « lecture bleue ». J’ai laissé une chance à Cynthia Carbonneau de m’impressionner et elle l’a fait.


Moi qui déteste l’hiver, la neige, le froid, je me suis dit : « comment vais-je apprécier une série sur un continent qui ne contient que ça ? », mais étonnamment, j’ai embarqué tout de suite. Bien qu’il y ait une tonne de personnages, on ne s’y perd pas et les lieux sont très bien détaillés pour comprendre comment se forme le continent entre le Royaume de l’Hiver, le Royaume des Neiges et le Royaume Blanc. Sachez que chaque Royaume a sa population : les hiverneurs, les neigerais et les blancherais. Voyez ça comme des pays séparés par des frontières, tout simplement. Il m’est arrivé plusieurs fois de regarder la liste de succession ou la carte, pour bien m’enligner et voir avec un visuel où en étaient rendu les personnages.


On se rend très vite compte des « gentils » et des « mangeux de marde » comme je les appelle affectueusement. Kiavel n’a de beau que son prénom et j’espérais qu’il finisse au fond d’un trou à mourir de froid. Et pour Naomi… si vous avez écouté Games of Thrones, imaginez Cersei avec vingt ans de plus. Une folle, psychopathe, et… nah y’a un bon meme pour représenter Naomi grâce à Cersei.

Maudit que j’ai haï Naomi ! Tome un, tome deux, my god que je l’haï !

En comparaison, on a le personnage de Lena, douce, calme, courageuse, patiente, aimante, loyale. Bien entendu, elle a quelques défauts, mais c’est une bonne petite fille qui a grandi en femme exceptionnelle. L’histoire de Maleficus commence lorsque Lena apprend le plan diabolique de Kiavel et Naomi en étant au mauvais endroit, au mauvais moment. La pauvre, depuis le début de la série du Royaume de l’hiver, se voit à contre-courant avec son destin. Les problèmes lui tombent dessus un après l’autre et les gens qu’elle aime lui sont enlevés un après l’autre. Malgré tout elle reste forte pour ceux qui sont encore debout à ses côtés.


Une chose que j’ai adorée du premier tome c’est sa longueur. On croit que la quête vers la Montagne de la sorcière sera la fin, mais ce n’est absolument pas le cas, l’histoire continue et on embarque facilement dans les péripéties de Lena qui se bat contre Kiavel le psychopathe. Elle trouvera des alliés improbables et, on va se le dire, Alden est un baume dans l’histoire. Il y a beaucoup de drame dans les relations, dans les événements, alors avoir un personnage aussi aimant et généreux a fait du bien quand on vient de passer près de 200 pages à ne voir que la mort, la terreur et des personnages horribles comme Godric et Kiavel. Je dois avouer que Kieran, malgré qu’il ne soit pas super gentil, m’a beaucoup plu, surtout dans le deuxième tome. J’irai même à dire que j’aurais adoré que Lena épouse celui-ci à la fin, parce qu’il y a une chimie amour/haine entre les deux.


C’est difficile de critiquer une série dans lequel il se passe tant de chose, mais autant dans l’écriture légère de Cynthia, que dans l’histoire, on a quelque chose de spectaculaire. L’auteure a un véritable talent et elle a réussi à me faire plonger dans une histoire que je n’aurais pas cru autant appréciée par son terme hivernal.

Les seuls détails qui m’ont un peu déçue, c’est le fait que Liam ait passé beaucoup en second plan et qu’il soit vite disparu de l’histoire et l’autre c’est de ne pas avoir eu plus d’information sur la magie sur le Second Continent, et ce même dans le deuxième tome.


Je vais donc vous parler un peu de Discidium.


[SI VOUS N’AVEZ PAS ENCORE LU MALEFICUS, JE VOUS CONSEILLE D’ARRÊTER VOTRE LECTURE ICI]



Désormais à la tête du château de l'Hiver, Lena met tout en oeuvre pour se tailler une place dans un monde qui n'est pas le sien afin d'assurer l'avenir de son fils.


Cependant, un sombre individu surgissant du passé de la jeune femme vient troubler l'ère de paix qu'elle s'efforce d'instaurer sur le Continent.


Mais ce n'est pas la seule menace qui plane. Bien que Naomi soit derrière les barreaux, son emprise glaciale se fait toujours sentir sur le territoire. Et la reine déchue n'arrêtera devant rien pour récupérer son trône.


La révolte est imminente.

Lorsque la guerre éclatera, il y aura hécatombe.


Bon, quand j’ai lu la quatrième de couverture de Discidium avant de lire Maleficus, j’ai échappé un petit « oups », parce que ça spoil pas mal la fin du premier tome. On apprend que Lena a eu un enfant et qu’elle est régente du Royaume de l’hiver. J’ai lâché un « hein ? », alors que j’étais au quart de Maleficus, ne comprenant pas l’escalade.


Cependant, ça m’a tout de même permis d’aimer ma lecture. Dans ce deuxième tome, j’ai eu un peu plus de difficulté à embarquer, parce que ça bouge beaucoup et il faut bien lire. Moi qui suis habituée de lire « en diagonale » comme on l’appelle, j’ai dû faire plus attention. L’autre problème que j’ai rencontré c’est le changement d’attitude chez certains personnages, autant chez les neigerais que chez les blancherais. J’ai trouvé ça un peu difficile. Alden qui était mon personnage favori est tombé dans mon estime et j’ai préféré la présence de Kieran auprès de Lena. Je l’avoue, j’ai même espéré qu’Alden meurt au Royaume des Neiges. Je vais être honnête et désoler si vous lisez et vous me traitez de folle, mais je veux que Le Royaume de l'Hiver termine avec Lena et Kieran ensemble. OUI, je l'ai dit !


De plus, je dirais que le fait que le frère de Lena soit la « menace » qui fait en sorte que celle-ci fuit vers le château du Royaume Blanc, mais de ne pas l’avoir mis plus présent dans l’histoire, sans avoir expliqué plus que ça son importance, mais surtout de l’avoir fait changer d’avis aussi rapidement m’a un peu déçue.


Malgré tout, Lena, encore une fois, gros coup de cœur. J’adore ce personnage et malgré sa peine et son désespoir qui s’est présenté sous forme d’une tentative de suicide, j’ai aimé sa transparence. Cynthia a très bien présenté son personnage et a mis en valeur ses caractéristiques qu’on avait déjà vues dans Maleficus, mais encore plus présentes en tant que mère. Son côté maman ourse a pris le dessus et j’ai apprécié ce côté.


Je n’ai pas beaucoup de choses à dire sur ce tome, parce que je crois qu’il complète parfaitement le premier et que je ne veux pas trop en dire pour vous permettre de lire paisiblement et d’apprécier votre lecture dans toute sa splendeur. Vous allez vous arracher les cheveux de la tête, pleurer, rire, bref, vous allez vivre à travers les écrits de Cynthia Carbonneau.


J’ai très hâte à la sortie du troisième tome et je vous reverrai pour la critique de celui-ci, à sa sortie, probablement prévue l’année prochaine ou l’autre. J’attendrai impatiemment et je risque de gosser Cynthia pour des informations. (Je niaise 😉)


Notes finales :


Maleficus :







Discidium :



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