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La belle et la bête et Le livre de la jungle des Contes Interdits

La belle et la bête et Le livre de la jungle des Contes Interdits (Éditions ADA)

Bonjour à tous ! Je vous retrouve à nouveau pour la sortie de deux nouveaux contes interdits ! On s’entend, La belle et la bête était attendu depuis très longtemps, sachant que même dans le Disney, on parle du Syndrome de Stockholm. Alors que Le livre de la jungle a été une énorme surprise ! Pour être honnête, j’avais complètement oublié que c’était un conte à la base ! Certaines histoires pour enfant marquent plus que d’autres et personnellement, Le livre de la jungle est un récit que j’avais oublié. J’ai donc dû me replonger dans le conte original pour me familiariser avec le conte interdit.

Je vous présente donc les deux critiques, bien à elles !


Bonne lecture !

 

LA BELLE ET LA BÊTE de Simon Rousseau

Une jeune infirmière traumatisée, obligée de raconter sa terrible histoire aux autorités.


Une résidence luxueuse dissimulée au coeur de la forêt boréale et regorgeant d’horreurs innommables…


Un prisonnier sauvagement mutilé, incapable de venir en aide à une famille au funeste destin.


Un adolescent dont l’âme a depuis longtemps été arrachée, servant un maître impitoyable.


Une bête maudite, capable des pires atrocités…


Les nombreuses versions de La belle et la bête subliment un éternel fantasme romantique, celui de dompter et de transformer un ignoble monstre grâce à un amour sincère.


Et si cet amour n’était en réalité qu’une obsession malsaine, une solution pour concrétiser d’abjectes pulsions ?


Toute malédiction n’est peut-être pas bonne à briser…


Comme dit plus haut, l’adaptation en conte interdit de la Belle et la Bête était vivement attendue. J’avoue avoir été ravie de savoir que c’était Simon Rousseau qui s’en était occupé, car j’adore sa plume et j’avais adoré ses deux autres contes. Je suis donc rentré dans le livre assez rapidement, avide de découvrir l’histoire qu’il s’était imaginé.


Simon Rousseau a une longue biographie à être écrit. Non seulement il a plusieurs aptitudes, mais en plus, il a publié de très nombreux romans. Natif de Trois-Rivières, c’est en 2012 qu’il fonde sa propre maison d’édition R2 Éditions, tout juste âgé de 19 ans. Il y publie son roman « Rédemption » qu’il a écrit à ses 17 ans. Son roman aura une suite : « Rédemption : le perceur de cœurs ». Après quelques années, il décide d’arrêter d’éditer pour se concentrer sur l’écriture. Pris entre ses passions et ses études, Simon Rousseau se tente dans plusieurs sphères éducatives : une technique policière, des études en littérature, en entrepreneuriat, en science des religions et de l’animation, pour finalement poser son choix sur un baccalauréat en histoire qu’il obtient en 2015. C’est en 2016 qu’il rentre dans la famille de la maison d’édition ADA avec son roman : « Une enquête d'Oswald Taylor : Les pages perdues de Kells » et publie sa suite, « Une enquête d'Oswald Taylor : Les sacrifiés inconnus ». L’année suivante, il se lance dans l’idée d’adapter des contes populaires en version horrifique. Accompagné de plusieurs auteurs, il crée la collection des Contes Interdits et publie Peter Pan. En 2018, il publie La Reine des Neiges dans la même collection, ainsi que son livre « La bête originelle ». En 2019 il se lance dans le projet de Héros fusion, une série pour enfant avec des cartes à jouer avec LP Sicard, David Bédard et Claude Jutras. En 2020, il se lance dans une nouvelle série avec ses amis LP et David : DEAD, le plus nul des […] (chevalier, magicien et pirate) qui s’adresse également à un public jeunesse. Puis, il publie son troisième conte interdit : la Belle et la Bête. Il s’occupe de la collection Scarab et la collection Monarque (si je ne me trompe pas) chez ADA.


L’histoire de la Belle et la Bête, on la connaît. C’est une Belle qui, pour sauver son père, se voit prisonnière de la Bête qui est maudit par un maléfice pour ne pas avoir été une bonne personne. Elle vit un syndrome de Stockholm et tombe amoureuse de son ravisseur. Au final, son amour pour lui finit par le sauver de sa malédiction et ils vécurent heureux pour le reste des temps. Dans ce conte interdit, on rencontre Izabelle (j’adore que ce soit écrit avec un z !) qui doit raconter son histoire aux policiers, après avoir été sauvé des griffes d’un sadique dans une forêt à quelques lieues de Sept-Îles.


Ce que j’ai adoré de cette histoire, c’est qu’elle se passe en deux parties, couper par une courte pause où on suit les policiers qui enquêtent sur les événements qui ont eu lieu à la demeure de « la Bête ». On se rend bien compte que les perspectives peuvent jouer énormément sur la véracité d’une histoire. En effet, la première partie c’est la version d’Izabelle, alors que l’autre, c’est la version des autres personnages.


Dans la première partie, Izabelle, ses sœurs et son père sont enlevés alors qu’ils sont en train de manger. Ils se retrouvent prisonniers et, Izabelle, voulant sauver son père, décide d’être emmené à l’étage à sa place, où elle rencontrera Richard qui tombera sous son charme. Mais Richard a des secrets sombres. Pourquoi il y a un infirme dans le sous-sol de sa maison ? Pourquoi garde-t-il captive la famille de la jeune femme ? Elle tente de trouver des réponses à ses questions et surtout : trouver le moyen de sortir ses proches de l’enfer qu’ils vivent un étage plus bas ! Elle finit, malencontreusement, a apprécié Richard au point de coucher avec lui, ce qui la déstabilise au plus haut point. C’est à ce moment qu’elle apprend un secret épouvantable. Je ne vous dévoile rien, mais ce que je peux vous dire, c’est que j’ai adoré les liens qui se sont faits entre Peter Pan et la Belle et la Bête. Je conseille la lecture de Peter Pan avant celui-ci, pour bien comprendre tous les clins d’œil.


J’ai trouvé cependant un peu bizarre que dans la version d’Izabelle, tout se passe assez rapidement. Il manque beaucoup d’informations et il y a beaucoup d’incohérence sur comment elle réussi à s’enfuir de son enfer.


C’est dans la deuxième partie qu’on découvre beaucoup plus de réponses et j’avoue : ça m’a beaucoup plu. J’ai apprécié douter de l’histoire, sur les événements pour comprendre par la suite et faire « oh wow ». C’est vraiment ingénieux comme fonctionnement.

Néanmoins, j’ai trouvé la deuxième partie un peu trop clichée, même si le syndrome est particulièrement exploité (ce que j’ai adoré ! Car c’est un élément principal du conte). Les clichés auraient pu, selon moi, être contournés pour mettre ça encore plus dramatiques. C’était gore, oui, mais il manquait d’émotion. Izabelle est en colère, depuis le début du roman, mais il manquait le ressenti de cette colère-là. On la voit, mais moi, je ne l’ai pas senti.


Quant à la fin, elle est aussi prévisible qu’imprévisible. J’ai A-DO-RÉ le clin d’œil de l’horloge, d’un personnage qu’on avait, involontairement, oublié l’existence (il s’en passe des choses en 3 ans !) et qui revient au moment où on ne s’y attend le moins. J’ai beaucoup apprécié la fin qui avait du sens.


Les personnages principaux sont bien construits, mais j’avoue que j’ai été laissé un peu sur ma faim sur plusieurs d’entre eux. On n’a pas d’information sur l’infirme : qui est-il, pourquoi il est-là ? À quoi il sert réellement outre être découpé en morceau petit à petit ? Les sœurs d’Izabelle et son père ne sont pas, à mon avis, assez exploités. Il y avait plus à faire, plus de détails, plus d’émotions, plus de beaucoup de choses. Il y a des sous-entendus qui nous font comprendre, mais ça manquait de précision qui, à mon goût, aurait été un plus. Mais je dirais que le personnage qui m’a le plus déçu c’est l’adolescent qui aide Richard. On a aucune information sur lui. On sait qu’il rembourse une dette, mais c’est vague. Qui est-il ? Quelle est sa dette ? Pourquoi est-il aussi loyal ? J’aurais aimé en savoir plus sur lui.


[EDIT SUR LE DERNIER PARAGRAPHE] Après avoir discuté avec l'auteur, je me suis rendue compte qu'on sait qui sont l'infirme et l'adolescent. Ils ne sont simplement pas décrit dans ce livre-ci. C'est pour cette raison que je conseille vraiment la lecture de PETER PAN avant celui-ci !


En général, c’est une excellente adaptation horrifique. Tout est bien mis en place, les éléments sont bien choisis et outre le manque de détail, j’ai adoré ma lecture. Je l’ai tellement aimé, qu’il a pris la deuxième place dans mes favoris, après Cendrillon et avant Les trois petits cochons.


Note finale :



 

LE LIVRE DE LA JUNGLE de Maude Royer

L’obsession d’un milliardaire exhibitionniste, carburant aux secrets des autres et à une mystérieuse substance.

Une femme condamnée à une lourde peine et marquée à vie simplement parce qu’elle a aimé.


Un ex-policier éclopé, perdu entre le bien et le mal, qu’une simple flamme suffit à paralyser.


Une hypnothérapeute au magnétisme animal, sexuellement déviante et avide de pouvoir.


Une longue liste de lois, bafouées une à une par un jeune homme désabusé…

L’oeuvre de Kipling était peuplée d’animaux doués de parole qui délivraient des fables moralisatrices. Dans ce Conte Interdit, les humains adoptent des comportements bestiaux. Peu de place est laissée à la vertu.


N’ouvrez ce livre que si vous êtes prêts à vous soumettre aux lois de la jungle…


J’avoue avoir été surprise de voir ce conte adapté en conte interdit. J’étais également intriguée par ce qui pouvait se faire et surtout par Maude Royer qui, navrée des détails, m’avait fait vomir ma vie avec Pinocchio. J’étais surprise par la quatrième de couverture, que je trouvais intéressante, j’avais hâte de découvrir à nouveau la plume de l’auteure. Malheureusement, je ne crois pas avoir apprécié le roman autant que j’aurais voulu. Je vous explique pourquoi.


Je dirais que je n’en sais pas beaucoup à propos de Maude Royer, sauf les publications qu’elle a à son actif et le fait qu’elle est native de Québec. Je n’ai pas toutes les dates de ses sorties livresques, car elle a eu beaucoup de rééditions dans ses ouvrages. Elle débute sa vie d’auteure en 2003 chez les éditions Plume d’oie avec son livre « La folie des fées », avant de publier chez Hurtubise sa première série en 2010 (jusqu’en 2012) : Les premiers magiciens. Sa série comporte cinq tomes. Au début de l’année 2020, sa série est rééditée chez les éditions ADA. En 2014, elle publie sa première série chez ADA : Zodiak qui sera elle aussi rééditée en 2020. De 2015 à 2017, elle se lance dans le projet « Transformes-toi » qui comporte plusieurs tomes destinés à un public jeunesse. En 2018, elle participe, avec Stéphan Bilodeau à la série « À toi de jouer » pour le tome deux. Elle publie la même année son premier conte interdit : Pinocchio. En 2019, elle se lance dans une autre série jeunesse chez ADA avec le premier tome de « Imagine-toi donc ». En 2020, elle publie son deuxième conte interdit : Le livre de la jungle.


Avant de vous parler de l’histoire, je crois qu’il est important de dire quel personnage important est qui dans le compte. Ça comporte peut-être des spoilers, mais sérieusement, il y a tellement de personnages que ça en devient rapidement mélangeant. Oui, on est dans la jungle, dans la jungle il y a beaucoup de monde, mais dans un livre, c’est difficile de se repérer quand il y a près d’une dizaine de personnages différents.


Kaa le python : Katia April

Shere Khan : Serge Kane, le policier

Raksha : Barbara Giguère

Akela : Le colonel Tallion

Tabaqui : Pascal Chagnon (qui peut aussi être, à un moment Bagheera selon moi)

Chil : Joël Coulombe


Bien entendu, il y a des références, comme Bandar-Log qui est l’endroit où règne en maître Logan St-Cyr (que je soupçonne être Hathi) ou encore Baloo. Mais il y a aussi d’autres personnages que je n’ai pas compris qui ils étaient dans le conte comme Rubis et Mag par exemple. Quant à Mowgli, vous comprendrez assez vite qui il est, mais pas besoin de dévoiler de punch non plus.


Je crois que la quantité astronomique de personnages et donc d’événements qui ont eu lieu dans le roman font partie des raisons pour laquelle je n’ai pas tant accroché à l’histoire. On part de quelque chose, pour aller à un autre et c’est très long avant qu’on revienne sur un passage qu’au final, on a presque oublié. Autant ça va avec le concept de la jungle, autant, en tant que lectrice, ça m’a perdu et ça a fait en sorte que je ne rentrais pas dans le récit autant que j’aurais voulu le faire. J’ai trouvé ça difficile m’accrocher à un personnage, parce qu’il y en a avait beaucoup. Je n’ai jamais été une grande fan du Livre de la jungle de base, mais je voulais vraiment comprendre chacun d’eux, mais c’est, à mon avis, trop rester en surface. Étonnamment, le personnage qui m’a le plus plu, c’est Logan St-Cyr qui est le « méchant » de l’histoire. Le bandit. J’ai trouvé très rapidement une humanité dans son caractère de gros dur, surtout à la fin où il était démuni. Je ne sais pas pourquoi, il est venu me chercher, encore plus que les autres.


Mais il y avait aussi des personnages que je n’ai pas du tout aimés, comme Rubis que j’ai trouvé très inutile dans l’histoire, ainsi que Katia April qui est déstabilisante. Je l’ai trouvé surfaite, j’aurais vraiment aimé qu’on rentre plus dans sa tête, encore plus du moins. Quant à Serge Kane, il était correct. J’aurais aimé trouver quelque chose de plus sur lui. Il manquait de profondeur.


Malgré tout ça, j’ai tout de même aimé les péripéties. Même si elles sont un peu partout et balancé dans l’histoire, quand on découvre les réponses et les liens unissant les personnages, il y a une union qui se passe et c’est ce que j’ai trouvé superbe. Mais j’ai dû attendre la fin pour avoir cette sensation-là.


Un autre élément qui m’a déçu et perturbé, c’est la quantité astronomique de sexe. Oui, c’est correct dans les contes d’avoir du sexe un peu par ci et par là, rendre ça dégueu, mais là c’était vraiment partout, à presque toutes les scènes, continuellement. J’ai trouvé que c’était trop pour la lecture. À mon avis, ça remplissait des trous. L’orgie horrifique à l’Halloween était de trop, encore là selon mon avis personnel.


Comme j’ai dit, j’ai eu beaucoup de difficulté avec ma lecture. L’histoire est bonne, les personnages tu sais d’où ils viennent et qui ils sont pour la plupart. Le conte est bien adapté, aucun doute là-dessus. J’ai juste trouvé ça très lourd à lire et j’ai eu de la difficulté à le terminer. Je sais que l’auteure a du talent, je l’ai vu avec Pinocchio et sa plume dans Le livre de la jungle, mais pour l’histoire, ce nouveau conte interdit n’est pas venu me chercher. Je suis tout de même curieuse de voir les autres œuvres de Maude Royer (j’ai personnellement Zodiak sur ma liste d’achat !) et même un autre conte s’il y a lieu !


Note finale :


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