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L'oiseau de mes nuits de Mélanie Chauvette


TITRE : L'oiseau de mes nuits

AUTEURE : Mélanie Chauvette

MAISON D'ÉDITION : Boomerang Jeunesse


GENRE LITTÉRAIRE : Jeunesse contemporain

NOMBRE DE PAGES : 326


SYNOPSIS : Rose-Alie Pellerin est une étudiante du secondaire à la recherche de l'amour. Après quelques échecs sentimentaux, elle verra son coeur revenir vers celui qui aura été son premier amour : Olivier. Or, tout se ligue contre eux : les circonstances, sa meilleure amie et même son père, qui trouve Olivier trop rebelle pour sa fille.


Alors que son père décède, Rose-Alie est convaincue qu'elle communique avec lui par le biais de ses rêves. Elle ose même lui demander une faveur : celle de faire en sorte qu'Olivier revienne dans sa vie.


Est-ce que Rose-Alie est bel et bien en communication avec l'au-delà? Si oui, son père l'aidera-t-il à retrouver celui qu'elle considère comme son âme soeur? Ou bien la guidera-t-il vers une autre destinée?

MON AVIS :


J’ai terminé ma lecture il y a environ une semaine, au moment où j’écris ces mots. Et en toute honnêteté je suis encore mitigée sur le « ai-je aimé? ». Dans un sens, j’ai senti une connexion avec Rose-Alie et j’ai compris ce qu’elle a vécu avec Olivier, l’ayant vécu moi-même. J’ai aimé l’histoire également. Mais en même temps, plein de petits éléments m’ont titillé et c’est ce qui m’a rendu perplexe à la fin de ma lecture.


Premièrement, je dois souligner l’écriture de l’auteure. J’ai lu une plume fluide, délicate, qui sait très bien manier les mots. Même si parfois les tournures de phrases laissent présager quelque chose de plus enfantin, j’ai été charmée par l’écriture de Mélanie. J’ai trouvé ça agréable et profond, car elle a réussi à mettre de l’avant trois thèmes puissants : l’amour, la famille et le deuil. Le roman se lit rapidement, mais à aucun moment je ne me suis ennuyée. J’ai vraiment apprécié le moment de lecture et je n’hésiterai pas à relire un autre livre de l’auteure pour cette raison.

L’oiseau de mes nuits présente principalement le personnage de Rose-Alie. Je l’ai trouvé attachante dès les premières pages et j’ai apprécié son évolution. Au début du livre, on rencontre surtout une jeune adolescente un peu perdue dans ses amours, dans sa vie et ses relations. Son père, ancien alcoolique, n’est pas très présent dans sa vie. Or, plus le temps avance, plus elle se rend compte que la vie n’est pas un conte de fées, qu’il y a des embuches, certains plus difficiles que d’autres, qui viennent mettre des bâtons dans les roues. Ce coté réaliste de l’histoire m’a charmé et j’ai vraiment connecté avec le personnage et son vécu pour cette raison.

Les personnages sont bien décrits et présentés. Dans un sens, on voudrait en vouloir au père de Rose-Alie pour son comportement, mais en même temps, j’ai eu beaucoup de sympathie pour cet homme, rongé par la maladie qu’est l’alcoolisme. J’ai été très triste de voir Rose être prise de culpabilité après la mort de son père et j’ai trouvé les scènes où celui-ci apparaissait dans ses songes d’une puissance indescriptible. Il y avait une essence dans ces moments-là qui m’ont fait vibrer. À mes yeux, les scènes où l'adolescente et son père étaient ensemble était les plus belles. J'ai été charmée par la relation qui, bien que difficile, a une profondeur qu'on perçoit entre les lignes. S'il n'y avait pas eu la romance et que le tout s'était concentré sur Rose-Alie et son père, cela aurait été probablement mon coup de cœur de la décennie, je n'exagère même pas.

Un autre élément positif que j’ai à donner à ce livre, ce sont les citations entre les chapitres qui mettent en bouche ce qui va suivre, mais qui donne un répit aux événements vécus par la protagoniste - mais également au lecteur qui doit se remettre de ses émotions. C’est bien penser et c’est une touche de doux.

J’ajouterai également au positif que la nostalgie apportée par le roman est venue ajouter des points à ma lecture. On retrouve des éléments des années 90 et du début des années 2000. Je les ai vécues et cela m’a apporté plusieurs sourires au visage.

Mon principal problème a été de suivre l’histoire. Le livre se passe sur une période dse dix ans. Ainsi, j’avais de la difficulté à suivre un peu la timeline où les précisions temporelles m’ont mélangée. Par exemple, un moment Rose explique qu’elle est en août, ouvre le courriel du garçon de l’histoire, Olivier, mais ne lui répond que « plusieurs semaines après », mais le voit à la fin de l’été. Il y a une discordance de temps.


Mais ce n’est pas l’élément le plus perturbant selon moi, en fait, c’est que tout se passe très vite. Je n’ai pas eu l’impression de pouvoir profiter de l’évolution de l’histoire parce qu’on passe d’un aspect à un autre sans réellement s’attarder sur le moment. Un instant Rose est avec Oli, la scène d’après, ils sont séparés, lui est avec une autre fille, elle avec un autre gars, le chapitre d’après se passe des mois plus tard et ils se revoient. Ils grandissent vite, vivent vite et ce fut dur pour moi de vivre le moment présent. J’aurais aimé que ce soit plus lent, sur une moins longue période de temps. Car même si c’est réaliste ce genre de relation, j’ai été trop déstabilisée pour apprécier le livre dans son entièreté. J’ai trop eu l’impression que la romance entre Rose-Alie et Olivier jouait au yo-yo.

En fait, c’est le deuxième élément négatif, et je le répète : c’est un avis personnel, c’est que je n’ai pas été convaincue par la relation entre Rose et Oli. En fait, je n’ai pas apprécié Olivier, à chacune de ses apparitions, j’avais un mauvais pressentiment et je ne voyais pas ce que la jeune fille lui trouvait. Alors leur relation ne m’a fait ni chaud ni froid, ce qui est difficile pour un livre de romance. Autant Rose avait de petits amis qui ne fonctionnait pas, et je dirais même que le dernier, un peu sorti de nulle part m’a assez déplu, autant je ne la voyais pas du tout avec Olivier. Même à la fin du livre je me suis dit qu’ils allaient être ensemble pendant quelques mois ou quelques années, mais que ça ne durerait pas. C’est l’impression que j’ai eue, ce qui explique pourquoi j’ai été aussi mitigé.


Et le dernier élément que j’aimerais pointer du doigt, c’est la quatrième de couverture. Ici je ne critique pas l'auteure! J'avertis simplement au cas où vous vous attendez à une histoire avec du paranormal et qu'en réalité, ce n'est pas du tout le cas. J’ai trouvée qu'elle ne représentait pas du tout le roman. Oui, il y a le yo-yo entre Rose et Oli, les circonstances et tout ça et oui, après le décès de son père, il y a une communication limite divine. Or, cette communication avec l’au-delà n’arrive que dans les soixante dernières pages du livre. Je croyais que cela aurait eu un plus grand impact, une plus grande importance, surtout qu’elles sont à mon avis, les plus belles scènes du livre.

En général, c’est un bon livre, c’est doux, l’écriture de l’auteure est magnifique, mais je n’ai pas été convaincue par la romance et par la trame temporelle.


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