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L'ogre et l'enfant de Magali Laurent

❤️ Alerte coup de coeur ! ❤️

TITRE : L'ogre et l'enfant

AUTEURE : Magali Laurent

MAISON D'ÉDITION : Bayard Canada


GENRE LITTÉRAIRE : Drame contemporain

NOMBRE DE PAGES : 256


RÉSUMÉ : En route pour retrouver son ex-copine, avec laquelle il veut renouer, Nathan trouve sa petite voisine cachée sous la banquette de sa voiture. Les marques que porte la fillette laissent croire qu'elle s'est enfuie pour échapper à la violence qu'elle subit chez elle.


Partagé entre le désir de lui venir en aide et la peur d'être soupçonné d'enlèvement, l'adolescent décide de l'emmener avec lui.


Ce qui devait être un week-end de rêve se transforme très vite en course contre la montre pour sauver la fillette.

 

MON AVIS :


L’ogre et l’enfant, ce n’est pas un livre que tu lis à la légère. Les thèmes sont forts, déstabilisants et surtout font réfléchir. J’ai découvert un autre côté à la plume de Magali Laurent dans ce roman. Plus mélancolique, psychologique et poétique. Certaines phrases percutent de leurs images. Honnêtement, c’est une plume que je désire lire à nouveau et surtout, plus souvent. Bien entendu, c’est une excellente auteure, je n’ai jamais été déçue, mais, cette façon qu’elle a eue de me bouleverser avec cette histoire, je veux le revivre.

Le récit est sombre dès le début, lorsqu’on comprend qu’Alice est dans un environnement malsain et qu’elle se cache dans le « cheval rouge », qui se trouve à être la Ferrari de Nathan. Dès son introduction, je me suis attaché à lui. Il est peut-être imparfait, mais son côté humain m’a attendri. C’est un personnage qui se cherche, comme beaucoup à son âge. On ressent sa douleur à travers les épreuves de son passé qui sont encore sans réponses et qui ont laissé des traces de traumatisme dans son présent. J’ai aimé qu’il réfléchisse sur sa vie et ses actions au court du roman. Légèrement égoïste, lorsqu’il réalise qu’il doit aider Alice, il est un peu perturbé de ce changement à son horaire, mais il va rapidement comprendre qu’en sauvant la petite fille, c’est comme s’il sauvait le petit Nathan qui n’a pas pu secourir sa mère. Du moins, c’est comme ça que je l’ai perçu.

Quant à sa relation avec Alice, j’ai trouvé qu’il y avait bien plus qu’un lien entre deux voisins qui se forgeait entre eux. Ils ont tous les deux des traumatismes, bien qu’ils soient différents, ils ont eu lieu presque au même âge. Très vite, Nathan va se sentir coupable de n’avoir rien fait avant pour aider la fillette. Je crois que c’est quelque chose de malheureusement très commun dans notre société. On voit, mais on se dit que ce n’est pas à nous de nous en mêler ou on croit que ce n’est pas si pire que ça. Mais non. Si vous voyez une personne en situation de possible danger, que ce soit un enfant ou un adulte, prenez le temps de tendre la main. Peut-être que la personne vous repoussera, mais vous aurez au moins essayer.


Il y a également Mélanie, l’ex-copine qui fonce dans cette aventure sans se poser plus de questions. Elle est très attentionnée avec Nathan, même si elle ne l’a pas vu depuis des années, mais aussi avec Alice.


Mais qui est l’ogre ? Ce n’est pas l’adolescent, je vous rassure. En fait, l’ogre est une référence, une métaphore. C’est le méchant de toutes les histoires. Il représente les pensées intrusives et l’anxiété. C’est la petite voix cruelle qui nous fait douter, qui détruit notre estime. C’est extrêmement réaliste et j’avoue avoir eu un petit moton en lisant ces passages. Je me suis tellement reconnue en Nathan… prisonnier de l’ogre, espérant qu’Alice se libère du sien.


Le prochain passage comprend un spoiler. C’est pourquoi vous allez avoir l’impression de voir un bloc blanc sans rien. Si vous voulez le lire, surlignez le passage, le texte apparaîtra.


Bien que ce soit triste, j’ai aimé que l’auteure nous montre dans un livre que, parfois, ce sont les femmes qui peuvent être violentes. Dans les médias, on dépeint souvent les hommes comme des monstres, qui tuent les femmes et les enfants. Mais presque jamais on ne parle des mères qui sont violentes envers leur conjoint au point de leur enlever la vie et vouloir tuer leurs enfants. La mère d’Alice est malade, elle a des troubles mentaux importants qu’elle refuse de soigner. Malheureusement, elle tente de commettre l’irréparable à cause de sa folie. Mais il faut comprendre que c’est une conception commune… Un homme va tuer sa famille par vengeance et colère, une femme, parce qu’elle est psychologiquement instable. Mais bon, il y a un début de représentation, ce qui est à souligner.


Je suis contente qu’à la toute fin, ça ne finisse pas mal, mon cœur ne l’aurait pas supporté. Malgré tout, même si ce livre est un coup de cœur, je n’ai pas totalement saisi la nécessité du dernier chapitre… Je me suis posé beaucoup de questions. On comprend où se dirige Nathan, vers le bonheur, vers sa propre vie, alors pourquoi le souvenir avec Mélanie ? Est-ce une représentation des peurs du personnage ? Sa peur de l’abandon ? Ce serait logique, mais j’ai trouvé ça un peu étrange, bien que ça n’ait pas influencé mon ressenti sur le récit.

Magali Laurent a réussi, avec ce livre, à me chambouler comme peu d’auteurs en sont capables. J’ai un énorme respect pour cette femme et sa plume.


Si, vous aussi, voulez découvrir L’ogre et l’enfant, vous pouvez acheter le livre en cliquant sur le lien ci-bas.



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