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Jack et le haricot magique de Vic Verdier


TITRE : Jack et le haricot magique

COLLECTION : Contes interdits

AUTEUR : Vic Verdier

MAISON D'ÉDITION : ADA


GENRE LITTÉRAIRE : Horreur

NOMBRE DE PAGES : 175


SYNOPSIS : Un jeune diplômé en informatique qui programme une fraude bancaire dans le sous-sol de sa mère.


Une amie qui rêve de révolutionner la musique et qui pense naïvement que la prostitution n'est qu'une façon rapide de faire de l'argent.


Un géant criminel, cruel et avare. Sa jeune femme, maltraitée, humiliée.


Un coma de quelques années qui bouleverse tout. Une tour qui pousse jusqu'au ciel... et qui devra bien s'écrouler un jour.


Jack et le haricot magique nous plonge dans le folklore des îles britanniques. On y trouve toujours une transaction qui semble désavantager Jack, une longue tige qui grimpe jusqu'au ciel, une harpe magique... Dans cette nouvelle version pleine de suspense, tous les ingrédients sont présents, mais ce n'est plus un jeune garçon qui affronte le géant... et le combat se révèlera beaucoup plus sanglant !

MON AVIS :


Lorsque j’ai commencé ma lecture, c’était la première fois que j’étais confrontée à l’écriture de l’auteur. Chaque fois qu’on découvre un nouvel écrivain, il y a toujours cette petite angoisse vis-à-vis l’écriture et l’imaginaire. Est-ce que ça va nous plaire ? Ou pas ? Avec Vic Verdier, je dirais que j’ai eu peur dans les premières pages, mais au final, j’ai pu apprécier dans toute sa splendeur le talent de l’auteur.

Là vous vous demandez sûrement pourquoi je me suis inquiété au début du livre. En fait, c’est que j’ai trouvé le slang québécois utilisé par les petits voyous, légèrement déplaisant. C’était comme trop d’un coup pour moi, mais ça s’est énormément adouci par la suite, donc je ne mettrais pas ça comme un élément négatif. Également, lorsqu’on rencontre Jack pour la première fois, son nom est répété souvent. Je comprends la figure de style, mais c’était lourd pour une présentation de personnage.

Justement, parlons du personnage principal. Celui-ci est décrit comme « le petit gros geek » qui habite encore dans le sous-sol chez sa mère. Malgré ses activités pas très légales, je me suis attaché à lui. Je trouvais qu’il faisait pitié, qu’il était incompris et j’espérais que les choses tournent bien pour lui.


Disons que j’ai été surprise de la tournure des événements. Ça s’est passé très vite et la violence a été « gratuite ». Je mets entre guillemets, parce qu’on comprend rapidement les motivations derrière ça. Pas qu’on les accepte, oh non ! Harper est une bitch et dès le début je l’ai détesté. J’attendais qu’elle passe sous la main de Vic...

Vic ? Vic qui ? L’auteur? Nah. Vic le géant. L’auteur a donné son nom de plume à son méchant et j’ai adoré ça. Il y avait une forme beaucoup plus intimiste à l’histoire de cette façon. Ça sort de l’ordinaire et j’ai adoré ! J’ai eu l’impression, à plusieurs endroits du roman, que c’était réellement l’auteur qui commettait ses atrocités. Parce que oui, le géant, disons qu’il n’est pas très gentil. Certaines scènes sont écœurantes, mais j’ai aimé l’haïr.

Puis, il y a le personnage de Lia. Honnêtement, j’aurai apprécié qu’elle ait plus d’importance que juste être là auprès de Jack. Je comprends la difficulté de faire confiance, mais il y avait un excellent potentiel avec elle qui, à mon avis, n’a pas été assez exploité. Là-dessus, je pose également mon principal élément négatif du livre : je trouve que Jack l’a eu trop facile. Oui, il est intelligent, oui il a des ressources, eh oui, c’est arrivé qu’il soit proche de se faire prendre, mais en même temps, il n’a jamais eu de réels problèmes. Il travaille avec son vrai nom et personne ne réalise avant la fin ? Il se faufile et cause des problèmes, et personne ne remarque ? J’aurai aimé qu’il y ait plus une aura de danger, qu’il ait plus de difficultés, voire même qu’il échoue à un ou deux éléments de son plan. C’est la chose que je reproche principalement à l’histoire. Ça ne lui enlève rien, mais ça aurait pu être encore mieux.

Puisque je parle de l’histoire, je tenais à dire que j’ai été charmée par son originalité. On n’est pas allé trop loin avec le conte, tout en étant authentique. Le récit est bien ficelé et juste assez de gore. J’avoue avoir été inquiète de la longueur du livre, mais finalement c’était parfait. Je ne l’aurais pas vu un autre cent pages de plus. La fin était adéquate avec le reste et j’ai bien aimé la réalisation de Jack à la dernière page. Rien à dire là-dessus !

Aussi, j’aimerais préciser pour les lecteurs... plusieurs termes technologiques sont utilisés à de nombreuses reprises. Je ne suis pas calée en informatique et j’ai eu le sentiment qu’il me manquait un petit quelque chose. J’ai eu (et j’ai encore) de la difficulté à comprendre le Copenhagen Protocol.

Malgré tout, j’ai lu un très bon livre et les premiers balbutiements de Vic Verdier dans les Contes interdits sont à mon avis, superbes. Je n’hésiterais pas à le relire à nouveau ! Je vous conseille vivement ce roman si vous aimez la collection et si le conte de Jack et le haricot magique vous interpellent.

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