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Féminicides de François-Bernard Tremblay

Bien que les deux œuvres ne se suivent pas, je vous conseille d'aller lire la critique de Sutures avant !

TITRE : Féminicides

AUTEUR : François-Bernard Tremblay

ÉDITION : Éditions de Mortagne


GENRE : Policier

NOMBRE DE PAGES : 313


RÉSUMÉ : Nick retourne au boulot après quelques semaines de congé. Sa collègue Julie Montpetit a insisté pour le ramener au poste. Comment lui résister? Leur histoire ne leur paraît pas si lointaine qu’elle le devrait…


Avec son équipe, Nick est appelé à se pencher sur le meurtre d’une mannequin. Aucune trace d’agression sexuelle; pourtant, on a maquillé son visage et positionné son corps comme un pantin désarticulé pour faire croire à un viol.


Parallèlement, le policier doit reprendre une enquête qui semble avoir été bâclée : l’assassinat d’une autre modèle provenant de la même agence… un hasard ? Sûrement pas. Jarvis se retrouve bientôt aux prises avec un tueur qui le déjoue et le surprend à chaque détour.


Corruption policière, pédophilie, féminicides et traumatismes sont au rendez-vous dans ce thriller qui ne vous laissera pas une minute de répit.


⭐ Je remercie les communications Julie Lamoureux et la maison d'édition pour l'envoi du livre en service de presse ⭐

 

MON AVIS :


Est-ce qu’on en parle de cette couverture incroyable ? Dès que je l’ai vu, j’ai su que je voulais lire le livre. Le côté morbide, mais mystérieux est ce qui m’a attiré en premier. Comme mentionné, il n’est pas nécessaire d’avoir lu Sutures avant celui-ci. Par contre, je vous le conseille si vous voulez comprendre certaines références au fil de l’histoire, mais également le début qui présente un Nick Jarvis encore en beau joualvert de la fin de son enquête précédente.

Le prologue donne des frissons dans le dos. On voit tout de suite que l’auteur est allé plus intense dans l’horreur que dans son premier livre. Beaucoup plus prononcé dans le sexe, la dépravation et le côté dégueulasse des humains. Néanmoins, je dois avouer avoir trouvé le début un peu plus lent dans ce livre-ci. Beaucoup plus de discussions et d’interrogatoires que d’indices concernant les crimes. On est beaucoup plus dans la compréhension du qui et de tout ce qui entoure l’idée derrière le meurtre de deux jeunes femmes. Mais c’est un peu comme ça tout le long du roman, bien que ça soit plus facile à embarquer par la suite.

Aussi, parce que je parle de la forme, j’ai trouvé qu’il y avait à deux-trois endroit des coupures un peu plus sèches. J’entends par là qu’un personnage interrogé finit de parler, que la phrase d’après indique que les policiers sont partis avec une simple séparation de ligne et non pas de paragraphe. Je sais que c’est pointilleux, mais ça m’a poussé à relire plusieurs fois ces passages, car je pensais qu’il manquait un bout !


Dans Sutures, il y avait beaucoup de recherche sur les organes, la médecine, la science. Dans Féminicides, c’est le monde de la mode et la mythologie qui sont mis en avant-plan. On sent la recherche et j’ai adoré. J’aime comment l’auteur nous fait sentir comme si on avait toutes les connaissances requises avec sa plume. J’ai appris des choses, mais j’ai eu l’impression de les connaître. C’est spécial comme sentiment et c’est un grand talent que nous partage François-Bernard Tremblay.


Concernant Jarvis, j’avoue avoir été déstabilisée par son comportement vis-à-vis le premier livre. Il est devenu soudainement absorbé par le sexe, et surtout par Julie, avec qui la relation a toujours été plus professionnelle, malgré les quelques sauts dans la couchette. Son obsession m’a paru un peu sortie de nulle part et je ne trouve pas que ça ait apporté quoique ce soit à l’histoire, puisqu’il n’y avait pas vraiment de « fin » concernant cet élément.

Également, puisque je parle du personnage masculin et de ce qui entoure la sexualité, j’ai été quelques fois un peu mal à l’aise. Mais là, je tiens à dire quelque chose. Je ne sais pas si c’était fait exprès ou non. Si c’était fait exprès, alors c’était une réussite absolue. Dans le cas contraire, je vous explique pourquoi j’étais légèrement troublée. Il y avait beaucoup de stéréotypes de genre, c’est-à-dire qu’il y avait de temps en temps des femmes et des hommes qui étaient classés dans des catégories à part, par exemple en relavant le côté efféminé d’un homme, le qualifiant d’homosexuel (surtout qu’il travaille dans la mode) sans savoir si c’était réellement le cas. Dans un sens, j’ai trouvé que ça allait bien avec le sujet du roman, mais un autre côté ne pouvait s’empêcher de trouver ça dommage.

Maintenant : l’histoire. Même si les meurtres qui partent l’enquête sont ceux de deux femmes, j’avoue que je m’attendais à beaucoup plus de victimes féminines pour aller avec le titre. C’est en avançant dans ma lecture que j’ai compris que c’était beaucoup plus que ça. Le rapport avec la mythologie aidait beaucoup à cette compréhension. Féminicides ne parle pas nécessairement de la mort tangible de femmes, mais aussi les oppressions, les difficultés, etc.


Cependant, j’ai trouvé que de ne pas avoir le point de vue des criminels comme lors de la précédente enquête a manqué. J’avais tellement aimé ! Alors ici c’est vraiment une petite déception personnelle. Et la raison pour laquelle je mentionne ce détail, c’est qu’en n’ayant pas ce point de vue, il fallait sur se concentrer sur qui était le coupable. Un peu après la page 100, soit au tiers du livre, j’ai fait un lien important avec le prologue. Ça a tellement cliqué dans ma tête que j’ai lâché un sacre aussi beau que ceux dits par Nick Jarvis. Petite lumière qui clignotait vous voyez ? J’avais une énorme hypothèse à ce stade que j’ai fini par confirmer cinquante pages plus loin. J’hésitais entre deux personnages, mais rendu là j’étais certaine de moi… et j’ai eu raison à la fin. C’est pourquoi je préfère me concentrer sur le pourquoi plus que sur le qui.


Pour la fin, je l’ai trouvé très bonne. Au final c’était un très bon livre policier, toujours aussi entraînant, mais j’avoue avoir préféré Sutures. Ça ne m’empêchera aucunement de lire une autre enquête de Nick Jarvis, parce que j’adore l’écriture de l’auteur et ses personnages !


Si, vous aussi, vous voulez découvrir ce livre, vous pouvez l’acheter en cliquant sur le lien ci-dessous :


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