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Entropia Sancta de Maximin Chabrol

⭐ Service de Presse ⭐ | 📖 Lecture commune 📖

TITRE : Entropia Sancta

AUTEUR : Maximin Chabrol

ÉDITION : Autoédition


GENRE LITTÉRAIRE : Science-Fiction dystopique

NOMBRE DE PAGES : 171


RÉSUMÉ : Suzanna travaillait comme sage-femme au centre de contrôle des naissances de Karmapolis. Elle ne comptait plus le nombre d’enfants qu’elle avait stérilisé pour répondre aux injonctions de l’Internationale Écologiste, désireuse d’atteindre la maîtrise complète du karma.


Mais ce jour-là, il en fut autrement. Suzanna s’apprêtait à faire ce qui deviendrait, sans aucun doute, la plus grosse connerie du siècle. Du millénaire, aussi bien. Ou de toute l’histoire de la nouvelle humanité. Après tout, elle n’était qu’un symptôme de première génération...

 

AVIS DE MIONE :


J’ai été intriguée par la couverture et la description derrière. J’adore les dystopies et ce livre avait tout pour me plaire. Mais… cela n’a pas été le cas. Même si on ressent bien l’ambiance du genre et que la plume de l’auteur est entraînante, l’œuvre en tant que telle m’a laissée mitiger. Après en avoir discuté avec Ann-Julie, qui avait commencé sa lecture, elle aussi, j’ai compris que ce roman n’était pas pour moi. Je l’ai terminé, par curiosité, mais je n’ai pas aimé.

Le livre avait énormément de potentiel. Les idées sont originales. On retrouve les personnages dans un monde sans problème de santé mentale où l’on est forcé de sourire et/ou rire aux trois minutes, afin de rester heureux. Un monde géré par le karma, des destins préétablis, des relations hétérosexuelles interdites, des dirigeants intersexes (double-sexe dans le livre), etc. Bref, une tonne de concepts qu’on ne voit pas d’habitude. C’est ce qui m’a rendue curieuse, car la C4 parlait de stérilisation, mais là on se retrouve dans un univers qui ne ressemble en aucun cas au nôtre. J’avoue que, personnellement, avec mon tempérament, devoir sourire aux trois minutes et écouter sans arrêt la propagande de Karmapolis m’aurait rendue cinglée, pas heureuse.


Mais ce sont les seuls éléments que j’ai appréciés du livre, et surtout compris. Le début est difficile à suivre, car on ne connaît pas le monde et tout nous est lancé comme si on devait le connaître. Les termes ne sont pas expliqués clairement et on doit suivre les personnages comme si on comprenait ce qui se passait, alors que ce n’est pas le cas. De plus, on se penche entre éléments du passé et du présent à même le texte sans que celui-ci présente des éléments distinguant le changement. J’étais complètement perdue !


Sans compter l’afflux d’informations incompréhensibles. Par exemple, on nous parle de symptomatiques et d’asymptomatiques, sans nous expliquer précisément de quoi il est question. Je crois que le roman aurait mérité une préface explicative ou un retravaille narratif sur la présentation du contenu. Et des phrases comme : « amnésie forcée par inertie neuronique sévère » pullulent dans le texte.


Et puis, à ce moment du récit, l’ambiance change complètement. J’ai été choquée par la brutalité et la vulgarité des personnages, qui, soudainement, deviennent crus et exagérés. C’était tellement trop, que ça m’a fait décrocher. La scène avec le président était étrange et tout ce qui avait du potentiel au début a complètement disparu.


Le pire a été Forclos. J’étais extrêmement mal à l’aise par le récipient de stéréotypes, mais surtout les actions, les paroles, le principe derrière l’idée de l’auteur m’ont déstabilisée. Utiliser des personnes trisomiques comme « monture » ? Pourquoi ? Quel était le but ? Forclos regroupe ceux qui ne sont pas « normal » pour Karmapolis, mais quand même !


Je pensais que la fin rattraperait un peu, donnerait une explication pour ces éléments de mauvais goût, mais non. C’est cliché et les explications que je cherchais n’ont pas été servies.

Entropia Sancta était un roman avec du potentiel, mais qui est décousu et qui m’a laissé un goût amer.

 

AVIS DE ANN-JULIE :


Entropia Sancta est un roman au fort potentiel, mais, malheureusement, la lecture ne m’a ni convaincue ni conquise.


Je dois avouer avoir DNF (do not finish) le roman après seulement quelques pages. Bien que le début du roman était étourdissant et contenant beaucoup trop d’informations et de concepts complexes sans explication, j’avais bon espoir que ma compréhension grandirait en lisant la suite. Cependant, après avoir lu des extraits des chapitres suivants et avoir discuté avec Mione, j’ai découvert que l’histoire se mélangeait encore plus et n’offrait pas ce que je recherchais, d’où ma décision d’en cesser la lecture.


Malgré tout, je trouve que la prémisse de départ a du potentiel. Cette idée d’un univers où les destins sont choisis à l’avance pour éradiquer certains « symptômes » de la société est un bon départ. Elle me rappelle des histoires comme Divergence de Veronica Roth ou encore Promise (Matched) d’Ally Condie. J’y voyais là un potentiel immense. Par contre, l’auteur a ajouté beaucoup de complexité au récit qui a effacé la trame pertinente de l’histoire et il ne démêle pas les concepts présentés. Il s’agit d’un court roman qui aurait pu être plus long pour prendre le temps d’éclaircir correctement l’univers. Toutefois, si ce n’était que ça qui m’avait dérangé dans ce roman, j’aurais pu l’accepter et poursuivre ma lecture.


Je suis d’avis qu’il existe deux manières d’aborder un sujet délicat, des tabous de la société ou des controverses. D’une part, on peut les dénoncer en présentant les injustices qui en résultent, d’autre part, on peut les « normaliser » en effaçant les tabous. Plus concrètement, si on souhaite aborder l’homosexualité, on peut soit dénoncer les injustes vécus par les homosexuels ou créer des univers où l’orientation sexuelle n’existe pas et n’a aucun impact (le tabou n’existant plus). Dans ce roman, l’auteur aborde les maladies mentales. J’ignore sincèrement l’intention derrière, tellement elle est floue et imperceptible. Cependant, certains passages sont choquants et, sans conteste, déplacés. Les personnes atteintes de troubles mentaux sont stéréotypées et, même si on pourrait croire qu’on essaie de dénoncer les injustices qu’ils vivent, ce n’est pas clairement établi. Je vous donne brièvement un extrait qui m’a particulièrement offensé : à un moment, les personnages se retrouvent dans un nouveau lieu et ils sont amenés à prendre comme monture des personnes trisomiques… Ç’a été franchement suffisant pour me déconnecter du récit et me faire reculer. Honnêtement, ça m’a fâché.


D’ailleurs, je m’attendais à une conclusion qui explique, justifie et permets de comprendre l’intention de l’auteur, mais, après discussion avec Mione, j’ai découvert que ce n’était pas le cas du tout. J’ai été franchement déçue de voir le potentiel d’une histoire pareille disparaître sous cet univers dégradant pour les personnes atteintes de troubles mentaux. Je crois fortement que l’intention de l’auteur n’est pas mauvaise, mais je pense que, si le but est de dénoncer, c’est très maladroit et à retravailler.

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