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Branché sur toi de Janney Deveault et Sophie Vaillancourt

Branché sur toi de Janney Deveault et Sophie Vaillancourt

[SORTIE EN BOUTIQUE PRÉVUE EN AOÛT 2020]

Étudiant en musicothérapie, Nathaniel n’aspire qu’à aider les gens. Parfois trop naïf, il se laisse facilement impressionner. Et c’est ce qui arrive quand il croise le chemin d’Aidan, ce jeune homme mystérieux qui ne s’en laisse pas imposer. Mais plus Nate apprend à le connaître, plus il a envie de fracasser sa carapace.


Aidan est un solitaire. Toujours affublé d’écouteurs, il observe les gens plutôt que de se lier avec eux. Personne ne peut le sortir de sa coquille… Personne sauf Nathaniel, le chanteur d’un groupe de musique qui lui fait vivre toute une gamme d’émotions dès leur première rencontre. Aidan affrontera-t-il enfin ses démons afin de s’ouvrir au beau Nathan?


Quand j’ai vu l’annonce du Boys love, j’ai été intriguée. La communauté LGBTQ est de plus en plus présente dans notre société et c’est très bien comme ça ! Dans nos films et séries principalement, ils commencent à voir le jour dans notre littérature. Ceux qui connaissent l’auteur Samuel Champagne et ses romans chez les Éditions de Mortagne ont pu profiter de certaines love story entre deux garçons. Chez Luzerne Rousse, Branché sur toi est le premier Boys love a être publié et suivi de près par le feuilleton « Derrière l’objectif » qui est écrit par les mêmes auteures : Janney et Sophie. C’était la première fois que je lisais un vrai de vrai boys love. Le premier que j’avais lu était « Eloi » de Samuel Champagne, mais ce n’était pas l’élément central du roman.


Ceux qui me connaissent savent que j’ai des coups de cœur pour les romances gays, surtout dans les séries télévisées. Alec et Magnus (Malec) dans Shadowhunters ou encore Kurt et Blaine (Klaine) dans Glee. Je trouve ça adorable et il y a quelque chose de beau dans ces amours. C’est difficile faire un coming out et de s’identifier comme gay, de faire face à une société qui, encore aujourd’hui, peut être fermée d’esprit. Alors, voir un amour comme cela, j’adore !

Ainsi, quand j’ai commencé ma lecture, j’ai lâché plusieurs « aww » quand Nate parlait d’Aidan et inversement. Je trouvais ça vraiment adorable.


L’écriture à quatre mains est difficile, mais Janney et Sophie ont été parfaites. J’ai découvert qui était qui pour la simple raison que j’avais lue Elles avant et j’ai vu beaucoup de James dans l’un des personnages. Sinon, c’est assez difficile de différencier chaque auteure à son personnage. J’ai reconnu quelques mimiques de Sophie, que je connais encore peu, dans le sien et certaines expressions de Janney dans l’autre. Bien entendu, je ne vous dirais pas qui est qui pour ne pas gâcher le plaisir. Vous allez vous rendre rapidement compte en lisant que les quatre mains sont peu apparentes. On dirait que le roman a été écrit par une seule personne. Alors là-dessus, chapeau, car c’est difficile !


L’histoire en soi est très bonne. Le fait que la musique prenne autant de place m’a beaucoup plu. Écouter la playlist en même temps que les personnages rendaient le tout très immersif. Je l’avoue, plusieurs des chansons ne m’ont pas plu et donc, quelques fois, je skippais la chanson pour lire, mais c’est un goût personnel. Je crois que ma découverte de la playlist a été Bridge Back to your Heart de The Beach. De plus, ne faites pas le saut quand Sexy Back de Justin Timberlake va résonner, la scène est hilarante !


Cependant, j’ai eu quelques accros avec l’histoire. J’ai eu l’impression que la fin a été très précipitée. Tout se passait à un rythme régulier, puis la fin, après l’incident de Lena a déboulé particulièrement vite et ça m’a un peu déçue. Je comprends pourquoi, mais j’ai eu l’impression que ça allait un peu trop vite à mon goût personnel, surtout que le début prend beaucoup de temps avant de se placer. C’est honnêtement le seul défaut que je donnerais au roman, le reste j’ai trouvé ça très bon.


Aussi, il y a quelques clichés niais de la romance. Les « love », « babe », « chéri », les attentions romantiques, bref, vous voyez le genre ? Normalement je n’aime pas, mais cette fois-ci, j’ai plus vu ça comme une lecture de détente et de plaisir coupable qu’une lecture sérieuse à tout prendre à la lettre. J’ai donc été un peu moins critique de ce côté. Je ne pouvais m’empêcher un rire nerveux ou un sentiment de malaise quand ça arrivait, mais encore là ce sont mes goûts, je suis gênée quand je vois ou lis des trucs dans le genre et ce n’est pas parce que c’est mauvais au contraire ! Il faut dire que Nate et Aidan sont particulièrement mignons ensemble et le nombre de « aww » que j’ai lâché est trop nombreux pour être comptés. Starbucks, le spectacle, l’open mic, le bar, Fender, le déjeuner, etc. Un gros « aww » général pour la relation entre les deux gars.


J’ai aimé les péripéties qui ont eu lieu dans le roman, mais je n’en dirais pas plus. Je dirais simplement qu’elles sont placées correctement et qu’elles ont chacune leur degré d’importance. Il n’y en avait pas trop ou pas assez.


De plus ! Le fait que l’histoire se passe en Nouvelle-Écosse est un très bon choix ! Sortir de la métropole de Montréal a fait du bien au roman, mais a également fait en sorte de sortir de certains clichés québécois tout en permettant aux lecteurs de découvrir un coin de pays qui est peu exploité dans notre littérature.

Quant aux personnages. Bon, je vais commencer avec le pire.


Trevor. On en parle-tu ? L’enculé de première ? Dès le début, je le détestais et ça l’a empiré, pis j’aurais bien aimé qu’Aidan y aille encore plus fort sur sa face. Pauvre Nate prit dans une relation toxique. Ce n’est pas un spoiler, c’est écrit dès le début que ça cloche entre les deux hommes, c’est simplement que ça empire. Nathaniel a clairement le syndrome de la « femme » battue. Le seul élément qui m’a un peu déplu c’est d’avoir tassé la violence conjugale sous le tapis. On aurait pu parler de la violence psychologique, physique, sexuelle, un peu plus, parler des conséquences, des options qui auraient pu être offertes à Nate. Je crois que les filles sont passées un peu à côté d’un sujet sensible qui aurait mérité quelques pages de sensibilisation. Peut-être est-ce l’auteure engagée que je suis, surtout en sachant le sujet de mon propre roman qui me fait dire ça, mais là-dessus, j’aurais voulu un peu plus d’information aux lecteurs. Nate m’a beaucoup fait penser à « mon » Gaël. J’avais envie de le prendre dans mes bras et de frapper quelqu’un.


Ensuite, les deux filles du roman : Lena et Delilah. J’ai vu en Lena la sœur que j’aurais voulu avoir et en Delilah une meilleure amie parfaite. J’ai adoré l’importance de ces deux femmes dans la vie d’Aidan et Nathaniel. J’aurais aimé que Ryan et Jefferson soient un peu plus présents et qu’il y ait une scène un peu plus loin dans le temps avec l’ajout ou pour savoir où irait Mac’s avec ces changements. Je suis contente que Lena ne soit pas disparue de l’histoire, ce qui a permis à Aidan de se remettre en question, mais j’aurais aimé que Delilah se trouve quelqu’un elle aussi, surtout depuis sa séparation avec Nathaniel. Que tout le monde soit heureux dans le meilleur des mondes ! (Sauf Trevor. Enculé)


Nathaniel McInnis. Allo chaton. Au début, c’était mon personnage préféré et je vais expliquer pourquoi quand je vais parler d’Aidan. J’avais un faible pour le chanteur, parce qu’il me faisait un peu penser au personnage jouer par Nick Jonas dans Camp Rock 2, mais en version gay. Sa guitare, sa voix, son allure, il y avait quelque chose d’adorable en lui. J’aimais son attitude, ses réflexions et bien entendu : SON CHAT ! Je suis une folle aux chats, donc voilà, Fender a conquis mon cœur. J’aimais simplement comment était Nate dans le roman, bien que naïf à certains moments, on comprend rapidement sa douleur intérieure. J’ai juste eu l’impression qu’il jouait souvent la victime, involontairement, alors qu’il critique Aidan là-dessus. C’est un bon petit gars qui mérite beaucoup de bonheur et j’ai vraiment apprécié comment il a été construit.


Aidan Green. Maudit que je le haïssais quand j’ai commencé le livre et ce n’est pas à cause de l’écriture ou quoi que ce soit. Il m’énervait, ma tapais sur les nerfs et dès que je lisais ses passages, j’étais en colère. Pourquoi ? Parce que je sais ce qu’il vit. Je connais la vie avec un trouble anxieux. Je connais les crises de panique, les cauchemars, la peur et la vie avec la musique. Je ne dors jamais sans musique moi aussi. Pis j’avais l’impression de lire ma vie et mes symptômes à travers un personnage. Je me sentais vulnérable, comme si j’étais une victime moi aussi. Automatiquement je me suis braquée, même si c’est un personnage de fiction. Puis, j’ai commencé à l’adorer, le comprendre, pleurer avec lui, vivre sa peur, vivre ses attaques, pis je chuchotais « ça va aller Aidan, respire, tout va bien aller, concentre-toi, ça va passer. Tu ne vas pas mourir, je sais ce que c’est ». Je crois que je suis tombée en amour avec Aidan et je m’en fou qu’il soit gay, je l’aime d’amour quand même. J’étais même jalouse de Nathaniel. Je voulais l’aider, le prendre dans mes bras. Il était décrit avec une telle délicatesse et tout simplement parfait dans ses qualités et ses défauts. Il est le personnage incompris du roman et même celui qui lui avait dit « je t’aime » a été incapable de l’écouter et de le comprendre. Je comprends qu’il a dû s’excuser à Nate, mais il n’était pas blanc comme neige non plus. Il voyait que son petit-ami était au fond du gouffre et il l’a laissé tomber, après tout ce qu’il avait fait pour lui après Trevor. Puis, surtout après avoir dévoilé « l’incident », j’aurais aimé que Nate comprenne plus. Ce n’est pas son job en tant que psychologue ? Plus j’avançais dans le roman, plus je préférais Aidan à Nate.


Également, j’ai vu le dessin de Véronique qui a dessiné les deux gars dans le style manga et je l’avoue ça m’a troublé quand ma mère, à côté de moi m’a demandé en regardant la photo si c’était deux frères. Sachant qu’une scène érotique avait eu lieu un peu avant, j’ai eu des frissons de dégoût (LOL). Le dessin est vraiment beau et on voit vraiment les traits de chacun des gars, mais peut-être est-ce la différence de grandeur, c’est vrai que vu comme ça, on aurait pu croire (quand on ne lit pas l’histoire) que c’est un grand frère et son petit frère. Non à grandeurphobie ! On s’entend qu’Aidan peut caler sa tête sur le torse de Nate parce qu’il est plus grand et ça on dit OUI. J’ai trouvé très drôle que Véronique dessine les cernes d’Aidan. Le pauvre haha !


Bref, en général, Janney Deveault et Sophie Vaillancourt ont écrit un excellent roman qui vous fera pleurer, grogner, enrager, rire, vous décourager, mais aussi vous faire croire en l’amour. J’ai adoré ma lecture, malgré les quelques petits accrochages qui relèvent de mon goût personnel. C’est pour cette raison que je crois que c’est une réussite et qu’elles ont de quoi être fière de leur travail ! Je donne au roman la note de 9.5/10 et je vous conseille de l’acheter dès qu’il sera disponible, normalement au mois d’août ! Encore bravo les filles, vous m’avez donné le goût de lire des boys love pour le restant de ma vie !

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