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ArKana, tome 1 : Le temps des légendes de Christian Mory

⭐ Service de Presse ⭐

TITRE : Le temps des légendes

SÉRIE : ArKana

AUTEUR : Christian Mory (Kris Hadar)

ÉDITION : Éditions de Mortagne


GENRE LITTÉRAIRE : Fantasy médiévale historique

NOMBRE DE PAGES : 430


RÉSUMÉ : Au VIe siècle, à la suite de la mort du roi Arthur, le monde celte s’effondre : ce sera la « Grande-brisure », mais grâce à la magie des Dieux, ce monde va perdurer dans un ailleurs qui se nomme ArKana…


« Le fillot de la sorceresse !… C’est le fillot de la sorceresse !… Au feu, le rejeton !… Au brûlot, la mauvaise herbe !… Haro sur lui ! »


Arnault parvient à s’enfuir de la Place-du-Passant, où sa mère, considérée comme « liseuse », vient d’être brûlée vive. Les hérauts du conseil des pairs du royaume l’avaient proclamé : les images et les livres sont interdits, sous peine de mort ! Jours sombres pour ce pays qui attend son roi depuis six siècles… Après avoir découvert l’illustration d’un conte narrant la triste histoire d’amour entre un mortel – le roi Gwinthur – et une fée dragone – la Bonne dame Fedelm –, Arnault, Guilhem et Aëla décident de partir à la quête des quatre objets magiques qui réuniraient le couple, soit le denier, l’épée, le flambeau et la coupe.


Une incroyable reconstitution historique des us et coutumes des gens vivants au XIIe siècle. La lectrice ou le lecteur sera surpris de découvrir qu’il est l’héritier de ce Moyen-Âge inattendu, bien présent dans sa vie de tous les jours tant par son langage que par sa manière de vivre, mais aussi qu’actuellement, le sort de l’humanité se joue dans ce pays qu’est ArKana.

 

MON AVIS :


Je suis contente d’avoir reçu ce service de presse. J’étais intriguée par le concept d’historique et de fantasy. Ma curiosité a pris le dessus et je l’ai demandé en me disant que si je n’aimais pas ça, je contacterai la maison d’édition pour leur dire merci, mais non merci. Ça ne s’est pas passé comme ça. Vous pouvez le constater, car vous lisez cette critique. À l’ouverture du roman, j’ai su immédiatement que j’étais le public cible pour ce genre d’œuvre.


Plusieurs le savent, j’ai un diplôme d’études collégial en histoire et civilisation. Ça peut paraître peu pour certains, ce n’est pas un baccalauréat, mais disons que durant ces deux années de préuniversitaires, j’ai lu des œuvres que je ne pensais pas toucher un jour dans ma vie, j’ai appris l’histoire occidentale de l’ère glaciaire en -10 000 jusqu’à la révolution industrielle. J’ai sué et perdu des heures de sommeil en masse pour ce cursus que j’ai tout simplement adoré. Je me suis découvert une véritable passion pour l’histoire, incluant certaines époques, soit l’Antiquité avec les Grecs, le Moyen âge comme beaucoup (j’ai eu droit à un énorme travail sur la peste noire, alors…) et, bien entendu, l’époque des Tudors. Donc, au moment où j’ai ouvert ArKana et que j’ai constaté que l’auteur avait rédigé le roman en vieux français, j’ai eu un petit frisson d’excitation.

L’historienne en moi a capoté sa vie. L’écriture a mené à une immersion totale du contexte historique. Moi qui aime le réalisme, c’était du bonbon. La recherche qu’il y a dans ce roman, vous n’imaginez même pas! Ça prouve que, même dans la fantasy médiévale, il est nécessaire d’avoir une base de connaissance historique. Sauf qu’ici on est loin de la base, on plonge dans la maîtrise.


Je ne veux pas paraître snob avec mon prochain commentaire, mais celui-ci est essentiel. Il faut un certain degré de littératie pour lire un roman comme celui-là. Les notes de bas de page aident à la compréhension du texte, mais certains mots ressemblant à notre français actuel n’étaient pas les mêmes. Par exemple, le mot étoile était remplacé par estoile. Ou, au lieu « d’entendre », c’était « ouïr ». Ça nécessite une bonne concentration, une bonne littératie et surtout de la volonté, car tout le monde peut lire ce genre d’œuvre s’il le veut, mais ça risque de prendre plus de temps à certains qu’à d’autres. J’ai eu moi-même de la difficulté avec certaines tournures de phrases, alors que j’ai été plongé dans des textes plus intenses que ça pendant des mois. Néanmoins, pour le réalisme du récit, c’était incroyable. J’ai un énorme respect pour les réviseurs qui ont dû travailler là-dessus, ça l’a dû être un challenge.


Maintenant, pour l’histoire. Je l’ai trouvé intéressante, mais j’avoue avoir eu un peu de mal à comprendre qui était de quel côté. Le ton du texte est très neutre et on ne sait pas trop qui sont les « gentils » ou les « méchants », puisqu’on a plusieurs points de vue. Ça, j’ai aimé. La mentalité historique est nécessaire pour expliquer ce choix : il n’y a jamais un côté bon ou mauvais, tout dépend du point de vue. Comme plusieurs liens se font avec notre monde, c’est normal de comparer et j’imagine que c’est ce qui m’a mélangé. Surtout que la fantasy vient se glisser dans le texte, ça n’aide pas à la complexité du roman. On nous présente un groupe, les Vitalis, croyant aux Dieux d’ArKana avec à leur tête sur la terre le Saint-Veilleur, qui s’occupe des 12 Chevaliers du royaume. Celui-ci construit l’Inquisition qui pourchasse les croyants de deusamor (le Dieu d’amour) et les Entités d’Éternalis, qui ne croient qu’en un seul dieu. Les événements sont inversés. Dans cet univers, les croyants d’un dieu unique, ressemblant à la chrétienté, ont perdu contre la religion celte.

Ce qui est ironique et totalement réaliste, c’est qu’on comprend au fil des pages que les deux clans ont la même prophétie, mais qu’ils n’ont pas la même vision de celle-ci, donc agissent différemment, ce qui mène à des conflits. Classique.


Malgré les longueurs et que je trouvais parfois difficile de s’imaginer les lieux et les personnages à cause de la complexité des explications, j’aimais ma lecture, je voulais en découvrir plus, j’essayais de comprendre, de me concentrer sur les indices, les informations données. Lire la fin ne m’a pas du tout aidé ! Au contraire, j’ai encore plus de questions maintenant que certains éléments m’ont paru plus évidents dans le texte, mais qui n’avaient pas nécessairement de réponses offertes à ce moment précis du livre.


Quant aux personnages, il y en a beaucoup et souvent les noms se ressemblent. N’essayez pas de vous souvenir de quel chevalier est qui et de quelle nation, vous allez vous causer un sale mal de tête. Il faut y aller avec l’instinct en espérant avoir tout assimiler. Concernant aux protagonistes, c’est difficile à dire, car plusieurs personnages ont leur importance. Néanmoins, je crois qu’Arnault, Aëla et Guilhem prennent le rôle du trio principal. J’ai bien aimé chacun des trois amis, mais j’ai trouvé qu’ils manquaient un peu de profondeur sur leur personnalité. Outre Guilhem qui me faisait un peu penser à Jaskier dans The Witcher, avec une touche un brin plus sérieuse.


J’apporte aussi une parenthèse concernant Arnault et Aëla. Le jeune garçon a 14 ans, tandis que la jeune femme a entre 12 et 14, ce n’est pas tout à fait clair. Comme précisés au début de l’œuvre, dans le contexte historique médiéval et donc, du roman, Arnault et Aëla sont des adultes. C’est pourquoi la scène de sexe tout de même détaillée qui se passe entre les deux est correcte dans le contexte. J’ai quand même eu un petit malaise, parce qu’à notre époque, on s’entend que ce n’est pas la même chose. Je tenais juste à le spécifier au cas où ce serait quelque chose qui pourrait vous déranger. C’est très délicat comme scène et à aucun moment de l’histoire on n’a l’impression d’avoir affaire à des enfants, car ils sont très matures. Mais c’est un détail qui reste dans le coin de la tête.

Concernant la quête principale, je vous avoue qu’elle arrive tard et que le roman n’est pas du tout dans l’action, mais plus dans l’élaboration de l’histoire et des personnages. Même à la fin, l’action manque. On est loin d’une aventure épique fantasy. J’ai aimé ce côté plus calme, car je l’ai trouvé nécessaire pour la suite des choses. Je préférais que toutes les bases soient posées avant d’aller plus loin, puisque c’est une œuvre complexe. Le seul hic, c’est que je trouve la C4 trompeuse. Oui, Arnault, Aëla et Guilhem découvrent l’histoire du roi Gwinthur et de la fée dragone Fedelm, mais à aucun moment ils ne se mettent en quête d’aller chercher les objets mentionnés par la fable, au contraire, ils pensent que ce n’est qu’une simple histoire pour enfant. Ce n’est que dans les toutes dernières pages que c’est évoqué de nouveau. Je ne suis donc pas certaine du choix qui a été fait de ce côté-là.


Le lecteur comprendra les liens entre les textes des Éternaliens et des Vitaliens avec Arnault et Aëla, mais le rapport avec Gwinthur et Fedelm reste flou. Beaucoup d’éléments se mélangent et se superposent sans apporter de réelles réponses.


Ce n’est pas un roman pour tout le monde. J’ai su l’apprécier, car j’étais le public cible, autrement, je ne crois pas que j’aurais été capable de terminer ma lecture. C’est quelque chose à lire, mais j’ai aimé chaque instant et j’ai très hâte de connaître la suite des choses.

La critique va vous sembler négative et pointilleuse, mais elle est nécessaire pour filtrer le lectorat. Je ne détiens pas la vérité absolue, mais mes avis détaillés permettent aux lecteurs de savoir si l’œuvre pourrait les intéresser ou non. Si, en lisant ma critique, vous vous êtes dit « oh boy », ne perdez pas votre temps à lire ce livre, vous ne saurez pas l’apprécier. Si, au contraire, vous avez été intrigué, foncez, car vous ne serez pas déçu.


Donc, pour les intéressés, vous pouvez acheter le livre en cliquant sur le lien ci-dessous :


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