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Pardonne-moi de Mylène Bossé


TITRE : Pardonne-moi

AUTEURE : Mylène Bossé

MAISON D'ÉDITION : Édiligne


GENRE LITTÉRAIRE : Biographie

NOMBRE DE PAGES : 200


SYNOPSIS : J'ai 31 ans. Dans quelques jours, mon fils aura 5 ans. Avec mes quatre enfants, je suis en pleins préparatifs pour accueillir famille et amis. Je ne m'attendais pas à ce que tout bascule. C'était une journée superbe... jusqu'à ce qu'un terrible accident survienne.


L'anniversaire laisse place à des cris, du sang, de la terreur, de la douleur et des sirènes... Un cauchemar sans fin. Aucun retour en arrière possible. La culpabilité m'avale tout entière, comme un trou sans fond. Cette culpabilité me ronge et me détruit de l'intérieur. Que dois-je faire pour m'en sortir? Qui dois-je supplier pour récupérer mon âme? Pour recommencer à vivre? Pour redevenir moi-même?


J'ai vécu l'enfer, jusqu'à me rendre au fond du précipice. Qui me sauvera? Suis-je capable de reprendre ma vie en main? Si vous lisez ceci, c'est que j'ai réussi. Laissez-moi vous raconter mon histoire...


JE RERMERCIE LA MAISON D'ÉDITION ÉDILIGNE POUR L'ENVOI DE CE SERVICE DE PRESSE.





MON AVIS :


Je crois que le plus difficile dans les critiques littéraires c’est de critiquer une œuvre autobiographique. Involontairement, j’ai toujours l’impression de commenter les décisions et les gestes de quelqu’un. Pointer du doigt un personnage qui fait si ou ça, c’est facile lorsqu’on reste dans la fiction, ce l’est moins quand les gestes posés sont réellement arrivés.

Pardonne-moi de Mylène Bossé est une biographie, un moment de la vie de l’auteure qui l’a traumatisé et déboussolé sa vie, avec raison. Quelques jours avant le cinquième anniversaire de son fils, l’auteure qui était alors infirmière et maman, commet l’irréparable à ses yeux : elle blesse son enfant accidentellement. Et même si nous, en tant que lecteur et elle, en tant qu’auteure (au moment de l’écrire du moins), on comprend que c’est un accident, Mylène la mère ne réalise pas. Elle sauve son fils en arrêtant l’hémorragie, mais la culpabilité la ronge et devient une part d’ombre dans son âme. Une ombre qui grandit et s’installe dans les pensées de Mylène et dans son cœur. À travers la douleur, les cauchemars, vit sans cesse cette culpabilité.

Certains pourraient juger l’auteure, parce que la société s’amuse à pointer les parents imparfaits, comme si ça existait des parents parfaits. « Tu aurais dû regarder plus longtemps! », « Tu aurais dû attendre ton conjoint! », « Tu aurais dû si » et « Tu aurais dû ça », mais en réalité, ça ne change pas ce qui est arrivé. Et ça ne change pas le fait que ce soit un accident. Oui, cela aurait pu être encore plus grave, mais comme Mylène l’a expliqué dans son roman, la gravité de l’événement et de ce qui s’en est résulté est subjective. Pour quelqu’un, ce ne sera rien, alors que pour le jeune Mathieu et pour sa famille, ça peut être la fin du monde. Et nous ne sommes pas la pour juger. Ce qui est fait est fait, ce qui est important c’est comment traverser cette épreuve et c’est ce que j’ai le plus aimer de « Pardonne-moi ».

J’ai pleuré à plusieurs endroits, les émotions sont bien décrites et on ressent tout ce que Mylène a vécu, comme si elle était arrivée à nous transporter en tant que témoin sur la scène de l’accident. Et même si on ne sentira jamais réellement le mal qu’elle a vécu, on en a quand même un aperçu. La plume de l’auteure est assez simple et c’est ce qui fait en sorte qu’on s’immerge facilement, du moins ça l’a été pour moi.


Cependant, j’ai eu quelques moments de ma lecture qui m’ont chicoté. Principalement lorsque le conjoint et le père de Mylène apprennent pour l’accident. J’ai trouvé que le « Oh non! » ne représentait pas l’état d’urgence de la situation. De plus et ce même si on se concentre beaucoup sur l’état de l’auteure après l’événement dramatique, j’aurais voulu en savoir plus sur l’état de son fils, de ses combats. Je trouvais que c’était beaucoup concentré sur elle. C’est correct dans un sens, car c’est l’essence du roman, mais ça manquait de points de vue. Je crois que j’aurais bien aimé des passages où on est dans la tête du père de Mathieu ou des autres enfants. Comment vivaient-ils la situation ? Que ressentaient-ils ? C’est quelque chose qui aurait pu rendre le livre encore plus puissant et profond. J’aurais également adoré qu’elle explore plus en profondeur son stress post-traumatique qui lui a fait vivre un enfer, et avec raison. Toutes ces petites choses auraient fait une différence à la lecture.


En général, c’est un bon livre percutant, qui sensibilise, qui raconte quelque chose de tragique, mais qui parle beaucoup de persévérance, d’amour, de résilience et du combat d’une vie, autant pour Mathieu qui doit apprendre à vivre différemment, mais également pour Mylène qui apprend à vivre avec sa culpabilité et à accepter que ce n’était qu’un accident qui aurait pu arriver à n’importe qui. Et c’est ce qui a rendu le roman magnifique. L’espoir de jours meilleurs, d’une vie presque normale et de l’amour d’une mère pour son enfant.


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