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On écoutait MusiquePlus, tome 1 de Marie-Josée Gauvin


Titre : On écoutait MusiquePlus

AUTEURE : Marie-Josée Gauvin

ÉDITION : Parc en Face


GENRE LITTÉRAIRE : Jeunesse

NOMBRE DE PAGES : 210


RÉSUMÉ : On n’avait rien d’exceptionnel. On n’était pas wild comme les filles de Sainte-Jeanne d’Arc, ni belles comme les filles de Dolbeau. Sophie drummait en cachette sur Rage Against The Machine, Catherine se sentait invisible, Becca haïssait la Chicane et moi, je voulais aimer comme dans #1 Crush de Garbage. Non, on n’avait rien d’exceptionnel, mais on s’avait, toutes les quatres.


Et le plus clair de notre temps, on écoutait MusiquePlus.

 

MON AVIS :


J'ai été déçue. Je me suis précipitée pour acheter ce livre... j'ai été prise dans le marketing de la nostalgie. J'avais tellement d'espoir, je me disais "wouah c'est ma jeunesse !". Dans le temps où je passais de Teletoon à Vrak à MusiquePlus à Télé-Québec et ainsi de suite. Une vraie programmation d'après l'école. Dans le temps où on allait magasiner chez HMV, qu'on avait des discmans, puis des MP3, les plus vieux se souviendront aussi des walkmans. Que les CD faisaient partie de notre quotidien, quand on avait de l'argent. Qu'on découvrait les nouveaux titres musicaux en écoutant les Top sur MusiquePlus. Qu'on essayait d'apprendre les chorégraphies et qu'on espérait que le clip revienne rapidement pour continuer notre apprentissage. C'était une belle époque, une époque de jeunesse qui s'est évanouie avec les années. Quand les Top musicaux ont été remplacés par Teen Mom et les autres télé-réalités. Aujourd'hui, ceux et celles qui se souviennent du MusiquePlus pour sa musique, ils ont entre 27 et 40 ans. Et c'est la raison pour laquelle j'ai vécu un énorme clash en lisant le livre.

Bien que le roman soit classé dans le genre du "Jeune adulte", qui a remplacé le terme "adolescent", à mon plus grand désespoir, le livre n'avait rien d'un texte pour les jeunes adultes. C'était jeunesse et je ne comprends pas la décision de la maison d'édition à cet égard. Les personnages ont quatorze-quinze ans. Ce sont de jeunes adolescentes qui découvrent l'adolescence. Les premiers amours, premiers baisers, la sexualité (les érections des garçons par exemple), les changements sur leur corps (seins qui se forment, poil qui pousse, menstruation), bref on est dans les balbutiements de leur vie d'ado, on est très loin du jeune adulte.


J'ai trouvé que le texte manquait de maturité, ce qui m'a donné l'impression de lire un livre pour les 12-14 ans. C'était enfantin. La narration n'était pas jeune adulte. Par exemple, on pouvait lire "boule" au lieu de "seins". Ce décalage m'a chicoté et j'avoue que je me suis sentie trop vieille pour le roman, ce qui est déstabilisant, car les références qu'il contient visent des gens de mon âge. Ceux de 12 à 16 ans d'aujourd'hui risquent de ne rien comprendre au récit. Même moi, à 27 ans, je n'ai pas saisi toutes les références. Ça l'a rendu, ma lecture lourde et ennuyeuse...


Mon principal problème, c'est que j'ai eu l'impression de lire le journal intime de l'auteure de lorsqu'elle avait 14 ans. Comme si elle l'avait trouvé, retravaillé, changé des noms et puis publié. Il y avait donc quelques insides mal développés et des éléments qui m'ont fait sentir étrangère. J'ai eu de la difficulté à m'attacher aux personnages à cause de ça, surtout que les amies de Manu passent rapidement. Bien qu'elles sont là souvent, car le texte porte quand même sur leur amitié, ça manquait de profondeur sur leur individualité. Plus on avance, plus on en sait, mais ce sentiment d'être à la surface ne m'a pas quitté.


Le texte en soi est correct. Ce n'était pas exceptionnel, sans être dégueulasse, c'est une lecture légère à prendre sans se casser la tête. J'avais des attentes, ce qui explique probablement ma grande déception. Mais, l'écriture un peu trop québécisé, jeunesse, c'est quelque chose qui, selon moi, n'allait pas du tout, surtout que cette écriture comportait plusieurs fautes, allant jusqu'à la c4 (quatre avec un s, on s'avait, qui ne se dit pas). Quelqu'un qui lit juste pour le plaisir risque de passer par-dessus, mais, moi, ça m'a sauté aux yeux. Malheureusement, trop tard après mon achat.


Cela dit, je tiens à préciser que le plus gros point du roman reste les références et les souvenirs de la fin des années 90 et du début des années 2000. Ça ne nous rajeunit pas, mais le voyage nostalgique fait du bien.


Pour vous faire votre propre opinion, vous pouvez acheter le livre en cliquant le lien ci-dessous :


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