TITRE : Le jour où mon meilleur ami fût arrêté pour le meurtre de sa femme. (oui, c'est un long titre !)
AUTEUR : Louis-François Dallaire
MAISON D'ÉDITION : Éditions de Mortagne
GENRE LITTÉRAIRE : Policier
NOMBRE DE PAGES : 297
SYNOPSIS : Le 21 décembre dernier, David, mon ami d'enfance, s'est livré aux policiers pour le meurtre de sa femme. Son motif ? La violence conjugale dont il affirme avoir été victime depuis le début de leur union maudite. Le verdict de culpabilité – homicide volontaire – a été prononcé, et celui dont je me suis toujours senti responsable a pris le chemin du pénitencier.
Or, je sais de source sûre qu'il n'a pas abattu la tortionnaire qui lui empoisonnait l'existence.
Pourquoi David s'est-il attribué un crime qu'il n'a pas commis ? Se pourrait-il qu'il ait eu envie, pour une fois dans sa vie, de passer pour un de ces indomptables mâles alpha qui font payer tout affront à leur virilité ? Voilà qui clouerait le bec à ceux qui, de la cour d'école au lit conjugal, ont fait de lui leur souffre-douleur…
Maintenant, je n'ai qu'une obsession : celle de l'innocenter malgré lui. Armé de notre passion commune – le jeu de Monopoly qui nous a vus grandir –, je visite mon ami chaque semaine, dans l'espoir de le pousser à admettre la vérité.
Si seulement je pouvais lui dénicher une carte de sortie de prison sans frais…
MERCI AUX COMMUNICATIONS JULIE LAMOUREUX ET AUX ÉDITIONS DE MORTAGNE POUR CE LIVRE EN SERVICE DE PRESSE.
BOOKTRAILER :
ALERTE COUP DE COEUR 2021
MON AVIS :
J’ai eu la chance de recevoir le livre en avance. Lorsque j’ai vu le titre, j’ai tout de suite été intriguée et avec le résumé, je savais que je devais le lire. Je n’ai pas été déçue, au contraire. J’ai ouvert le roman, j’ai lu le premier chapitre. À la fin de celui-ci, j’ai lâché un « Quoi » tellement fort que j’ai dérangé les gens autour de moi. J’ai déposé le livre à côté de moi en sachant que je n’étais pas prête à ce qui allait suivre. Choquée au chapitre un. Il restait deux cents pages au livre ! J’ai lu l’entièreté de l’œuvre en deux heures. Je l’ai dévoré, presque dans tous les sens du terme.
Il y a des livres qui deviennent des coups de cœur, c’est vrai, mais cette fois-ci, je crois que j’ai trouvé mon coup de cœur de l’année. Je ne crois pas qu’une œuvre va surpasser celle-là dans mon degré d’appréciation en 2021. Je peux me tromper, mais j’y crois parce que vraiment... OUF.
C’est le premier roman que je lis de cet auteur et je peux vous dire que sa plume est venue me charmer. Ses constructions de phrases, sa manière de décrire, sa façon de penser, vraiment, tout concordait et c’était dans mes goûts. J’ai adoré l’ambiance, les personnages, je n’ai aucun défaut à mettre sur ce livre. Le fond et la forme sont juste parfaits.
De plus, je tiens à souligner le thème du livre qui est principalement la violence conjugale chez les hommes, car oui, les hommes peuvent être victimes eux aussi. Et bien que le personnage tente d’excuser le meurtre de la tortionnaire, l’auteur n’est pas dans la moralisation ou dans l’encouragement de ce genre de geste, au contraire ! Il y a des conséquences à tuer quelqu’un, même si cette personne est horrible et mérite de bruler au bucher. Mais nous ne sommes pas là pour nous faire justice. Il faut parler ! Et c’est un point qui a été mis de l’avant, en même temps que l’once de culpabilité. Des regrets ? Pas tant. Mais en même temps, de la façon dont est décrit le personnage féminin qui, littéralement, explose à coup de carabine, je peux comprendre l’envie et le geste. Quelle femme horrible !
Donc pour les personnages... vraiment... J’ai tout de suite été attachée à David et Sébastien, les deux meilleurs amis depuis l’enfance. Grâce à ce deuxième, on revisite le cheminement de leur amitié, avec les hauts et les bas, de l’amour fraternel qui se construit entre les deux hommes. Ça aussi j’ai trouvé ça magnifique, car c’est tellement rare qu’on voit deux personnages masculins aussi complexes et qu’on parle d’amour, sans nécessairement tomber dans le romantisme. En terme anglophone, on a une bonne bromance dans ce livre. Je dirais que les femmes du roman m’ont un peu plus... frustrée. Soit par leur côté féministe qui faisait défaut (elle est où l’égalité là-dedans Béatrice hein ? Elle est où ?), soit par cette façon de se sentir supérieure parce qu’elles étaient des femmes.
En fait, je crois que le point le plus positif de l’œuvre, c’est d’avoir donné une voix aux victimes masculines, d’avoir remis les pendules à l’heure concernant des éléments de notre société. À plusieurs reprises j’ai crié « MERCI! » en lisant des passages.
Ce livre est une pépite d’or. Une histoire accrocheuse, un côté policier vraiment bien mené, des personnages intrigants et bien construits, une plume fluide et sublime, des thèmes enrichissants et nouveaux (et surtout nécessaires!), bref, il n’y a RIEN qui ne va pas avec ce roman. Je peux mettre l’étiquette « parfait » dessus sans me sentir coupable.
En fait, j’ai eu de la difficulté à faire cette critique tant j’ai été bouche bée par ce que j’avais lu. J’espère donc que vous apprécierez malgré mon peu de commentaires. C’est ce qui arrive quand on n’a pas les mots pour expliquer ce qui est vécu. Je le conseille à tous sans aucune hésitation. En plus, ce serait un excellent ajout à votre panier pour le 12 août, j’achète un livre québécois !
