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Là où les tornades nous mènent de Camille Beauchamp

CRITIQUE DU TOME 1 : LE DÉSORDRE NATUREL DES CHOSES

TITRE : Là où les tornades nous mènent

AUTEURE : Camille Beauchamp

ÉDITIONS : Hurtubise


GENRE LITTÉRAIRE : Contemporain jeune adulte

NOMBRE DE PAGES : 240


RÉSUMÉ : Sophie est à la croisée des chemins. Alors que ses amis se mettent en couple et que plusieurs femmes dans son entourage deviennent enceintes, elle ignore de quoi sera fait son avenir. Elle n’a qu’une certitude : elle ne veut pas d’enfant.


La jeune femme, qui n’a jamais vécu seule auparavant, se verra offrir une occasion inespérée de créer son propre chez-soi. Parallèlement, elle sautera à pieds joints dans l’univers du dating, y faisant des rencontres tantôt agréables, tantôt désastreuses. Ces expériences lui confirmeront son désir de partager sa vie avec quelqu’un, mais pas à n’importe quel prix.


Or, ce quelqu’un, l’aurait-elle déjà trouvé ? Sophie développe en effet des sentiments pour Jacob, qui n’était jusqu’ici qu’un ami. Sauf qu’il fréquente une fille et mène une existence nomade, ce qui anéantit presque tout espoir d’un futur commun.


Voici un livre lumineux qui incarne une vérité incontournable : quand on se fait prendre dans les tornades de la vie, la meilleure solution est parfois de se laisser porter au gré des vents… et d’écouter son cœur.


 

MON AVIS :


J'espérais une suite du désordre naturel des choses, afin de retrouver Sophie et Jacob et c'est donc avec beaucoup de bonheur que je me suis précipité à ma librairie lorsque le roman est sorti. Comme ma santé mentale était fragile, plusieurs personnes m'ont dit d'attendre un peu avant de le lire et, bien qu'au début je ne comprenne pas trop pourquoi, au fil de l'histoire, j'ai pu m'identifier à certains aspects de ma vie... qui me manque.


On retrouve bel et bien Sophie et Jacob dans ce tome... sans Irène. En effet, dès le tout début du roman, on apprend que la dame a quitté le monde des vivants. La raison pour laquelle je le dis dans cette critique, car c'est qu'on s'en doute après le premier livre et que cela a un impact important sur le reste de l'histoire. Je l'avoue, cette absence a créé un grand vide lors de ma lecture. Sa personnalité, ses conseils pour Sophie, sa grandeur d'âme... ça manquait cruellement ! C'était un grand personnage qu'on nous avait présenté et qui, malheureusement, n'était plus là, ni pour nous ni pour Sophie.


En parlant de la demoiselle, je l'ai trouvé toujours aussi touchante et j'ai apprécié les moments partagés avec sa famille, en particulier sa sœur Jeanne. C'est une très grande évolution vis-à-vis le tome un, puisque Sophie et Jeanne n'avaient pas une très belle relation à cause des comportements de cette dernière. Ce qui a fait en sorte que Sophie ne s'ouvrait pas beaucoup à ses proches. C'est un énorme changement qui s'est produit, car j'avais haï pour mourir la famille de Sophie. Les commentaires de sa mère concernant le fait qu'elle était égoïste de ne pas vouloir d'enfant, l'agissement de sa sœur en miss parfaite. Ils m'avaient répugné. Pourtant, dans ce livre-ci, j'ai eu l'impression d'être face à de nouveaux personnages tellement ils étaient à l'opposé de ce qu'ils étaient. La mère était plus calme, à l'écoute de son enfant, sans jugement. Bien sûr, elle a quand même ramené le sujet de la famille, mais principalement pour que Sophie se trouve un amoureux, surtout après que celle-ci ait découvert que son ex, Mathias, se trouvait avec des projets, disons... important.


Parenthèse ici, j'ai apprécié que l'auteure mentionne le sentiment que vivait Sophie par rapport à son ex. Elle n'était pas nécessairement jalouse de sa petite amie, mais elle se remettait en question, vivait de la tristesse, que j'ai trouvé légitime, surtout parce que c'est quelque chose que je vis. On dirait que ça m'a fait me sentir moins seule, ça l'a rendu mes émotions peut-être plus légitimes. Que malgré le fait qu'on avance, on a le droit d'avoir de la peine quand on repense aux rêves et aux projets qu'on avait à deux et qui ne se réaliseront pas. C'était quelque chose que j'avais besoin de lire.


Quant à Jeanne, autant on avait miss parfaite dans Le désordre naturel des choses, autant on avait une jeune femme vulnérable et prisonnière de sa "vie de rêve" dans Là où les tornades nous mènent. On comprend que le paraître n'est pas nécessairement la réalité et montrer cette sensibilité chez ce personnage me l'a fait adorer, alors que je voulais lui casser les palettes d'en avant ! Ce qui a été intéressant avec elle, c'est qu'on a Sophie qui ne veut pas d'enfants et puis on a Jeanne qui apprend une troisième grossesse... et qui n'est pas heureuse du tout. Ça aussi, c'est un énorme tabou. Ne plus vouloir d'enfants, quand on en a déjà. Jeanne était déprimée, anxieuse... Je trouve que c'est apporter un autre point de vue à la maternité qui n'est pas beaucoup parlé en littérature.


Ce qui m'amène à un autre point de la parentalité qui est présenté : être un beau-parent. Sophie s'inscrit sur Tinder, mais fréquente également un papa célibataire rencontré à la fête d'un de ses neveux. Cela la remet en question sur beaucoup de choses, car autant elle aime les enfants des autres, est-ce qu'elle est prête à s'investir dans une relation où il y a un enfant, qu'elle devra s'occuper, aider à élever, ne pas prendre la place de la mère, vivre une histoire d'amour de couple, tout en sachant que le papa va mettre en priorité son enfant. C'est beaucoup de questions qui sont importantes. Ce n'est pas tout le monde qui peut être parent, ce n'est pas tout le monde qui peut être beau-parent non plus. C'était particulièrement intéressant de voir tout le processus réflectif qu'a traversé Sophie.


Et là, bien entendu, il y a Jacob. C'est un point qui m'a déçu, je l'admets. Il a toujours une grande place dans l'histoire, étant ami avec la jeune fille, mais j'aurais aimé qu'il soit plus présent. On le voit venir et aller, comme nous l'a présenté sa personnalité un peu nomade... mais j'avais l'impression qu'il s'était attaché à Sophie, disons plus qu'un ami, donc la majorité des scènes je me demandais ce qu'ils foutaient tous les deux. Ça jouait vraiment à "je t'aime, moi non plus" en allant dater ailleurs, en faisant comme s'il n'y avait rien entre les deux, alors que la chemistry était si forte qu'elle aurait probablement fait s'embraser un laboratoire. Comme Irène n'était plus là, j'aurais adoré que Jacob prenne plus d'espace, autant dans le livre que dans la vie de Sophie. Sans trop vous en dire, la fin laisse planer des doutes sur ce qui va advenir du cher blondinet, principalement par rapport à Sophie.


Finalement, je terminerais avec la raison pour laquelle ce tome-ci m'a moins marqué que le premier. J'avais mentionné dans la critique du désordre naturel des choses, qu'il y avait une certaine redondance à ramener toujours des commentaires sur les bébés. Pour ce deuxième livre, c'est plutôt les thèmes qui m'ont paru tourner en rond ou du moins, parfois, manquer de profondeur. Je parlais plus haut du fait d'être belle-mère, de ne pas nécessairement vouloir un autre enfant, le dating quand tu ne veux pas d'enfants. C'est mentionné, montré, mais pas nécessairement approfondi. Sophie passe d'une histoire à l'autre rapidement. La réflexion est là et elle est intéressante, mais pour un livre qui parle de ne pas vouloir avoir d'enfants, j'avais parfois l'impression que le sujet était effleuré à certains moments de l'histoire.


Cela n'en reste pas moins que le récit était tout aussi doux et plaisant à lire et que s'il y a un troisième tome, ce que j'espère, il rejoindra ses pairs dans ma bibliothèque sans hésitation.


 



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