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La loi du poignard : La Voie de l'apprenti #01 de Jean-Sébastien Drouin


TITRE : La loi du poignard : La Voie de l'apprenti #01

SÉRIE/STAND-ALONE : Tome 1 de X

AUTEURES : Jean-Sébastien Drouin

MAISON D’ÉDITION : Éditions LUX & NOX

ANNÉE : 2023


GENRE LITTÉRAIRE : Fantasy épique médiévale

NOMBRE DE PAGES : 216

LU EN ANGLAIS/EN FRANÇAIS : En français

ORIGINE : Québec

PUBLIC CIBLE : 12 ans et +



RÉSUMÉ : Les armées sont dissoutes, les forges sont fermées, les armes sont interdites. Un jeune garçon est enlevé à sa famille puis enfermé dans un mystérieux cachot sombre et glacé. Avec d’autres enfants emprisonnés, il sera soumis à des épreuves cruelles. On les motive avec une promesse de liberté : celui ou celle qui sera encore en vie à la toute fin des épreuves deviendra l’apprenti Poignard du royaume.


Qui sont donc ces Poignards, ces combattants d’élites qui parcourent les royaumes en quête de duels ? Pourquoi sont-ils les seuls autorisés à manier les armes ?


Action, Amour et Aventure. La loi du Poignard offre un récit immersif et captivant dans lequel un jeune garçon cherche à trouver sa place dans un monde parfois injuste, parfois splendide, dont il doute de pouvoir un jour comprendre les règles.


AVIS DE MIONE :


J'avais lu ce roman il y a plus d'un an, quand l'auteur me l'avait proposé en service de presse et qu'il était en autoédition. J'ai été intriguée, je me suis lancée dans ma lecture et... ce fut un coup de coeur ! À quelques semaines de la sortie de la critique, l'auteur m'a écrit pour me dire de ne pas la publier, car une maison d'édition avait accepté de réédité son roman. Comme j'avais été heureuse pour lui !


Je me permets donc de vous donner les commentaires que j'avais noté lors de ma première lecture et de comparer avec la deuxième.


Dès les premières lignes, j'ai adoré la plume de l’auteur. C’est immersif et l’ambiance médiévale se fait bien sentir. Les combats sont détaillés pour qu’on se les imagines de façon réelle, comme si nous étions présent lors de la scène et ceux-ci sont présentés dans le récit sans que ce soit lourd ou redondant. Par contre certaines répétitions auraient pu être évités pour que le texte soit plus fluide. Répétitions qui n'ont pas toutes été éliminées lors de la réédition.


Quant à l'histoire, le début est assez intense. C’est particulièrement affreux comme contexte et ça nous donne un goût amer concernant l’histoire d’Arpen (Narp), le protagoniste. On comprend sa colère, car elle est légitime. Narp est un personnage que j’ai vraiment aimé. Il a bon cœur et des fois on finit par oublier que ce n’était qu’un enfant au tout début du récit.


Le concept de la Loi du poignard est extrêmement intéressante et originale. J'ai plongé dans ma lecture rapidement à cause de ça. Je n'avais jamais lu quelque chose du genre avant et c'est ce qui donne le charme au récit. Lorsqu'il est question de la position des Poignards, ces gens qui doivent se battre au nom de leur roi ou leur reine pour régler les conflits entre royaume, tu réalises que toute l'organisation est d'une cruauté sans nom. Les royaumes ont bannis les armes, mais utilisent des enfants, qui seront entrainés après un combat à mort, pour régler leurs discordances, parfois futiles, alors qu'eux se prélassent dans leurs châteaux.


J'aime également qu'il n'y a pas de sexisme chez les Poignards. Ceux-ci peuvent être des femmes ou des hommes, tant qu'ils sont les derniers à survivre lors de leur enlèvement en tant qu'enfants "sauvages" au-delà du mur (du moins pour certains territoires). C'est particulièrement cruel et je trouve que la comparaison (volontaire ou non) avec les enfants autochtones qui étaient envoyés dans les pensionnats dans les années 70 fait réfléchir sur notre société. Comme quoi, même un roman de fantasy peut apporter une réflexion intéressante sur notre monde contemporain. Certes, cette cruauté est difficile pour le coeur, mais ça apporte une profondeur aux personnages et surtout, un but. D'un côté se trouvent ceux qui sont reconnaissants de leur position, d'être en vie, et de l'autre, ceux qui ont du ressentiment et qui veulent faire tomber le système.


C'était un excellent livre ! Honnêtement, la réédition n'a pas changé tant que ça certains éléments de l'histoire. Autour de la page 140, une scène change et j'ai vu un retravaille, mais la ligne directrice du récit reste la même à mon plus grand plaisir.


La fin m'a encore fâché, car j'attends la suite depuis très longtemps ! Vivement sa sortie.








AVIS D’ANN-JULIE :


Contrairement à Mione, j’ai découvert pour la première fois ce roman et la plume de l’auteur à travers cette réédition. Mione m’en avait parlé avec beaucoup d’enthousiasme à sa première lecture, ce qui m’a donné envie de le découvrir ! Je n’ai pas été déçue. C’est un roman dans lequel il est facile d’embarquer. On se laisse facilement entraîner dans le récit d’Arpen (Narp), notre héros qui va en baver beaucoup à travers les pages de ce récit.


D’abord, les scènes qui ouvrent le roman m’ont jeté à terre. La violence décrit, la cruauté de ces hommes et femmes qui traitent l’étranger comme des animaux (et même encore, c’est peu dire) et la mise en scène d’enfants battus et tués, m’ont chamboulé. Ces moments ont, pour moi, fait écho à des récits horribles à propos de la colonisation dans notre monde. Il y a beaucoup d’injustices entre ceux natifs des royaumes et ceux provenant de l’extérieur qui se raccrochent à certains véritables faits dans l’histoire de l’humanité (notre histoire à nous). J’ai aimé pouvoir faire des liens, même si j’ignore à quel point c’est voulu par l’auteur.


Ensuite, j’ai vu une séparation dans le récit. Pour moi, il y a deux parties : celle où Narp s’entraîne à devenir un poignard, partie marquée par la violence, l’incompréhension, la trahison et la cruauté, et celle où Narp devient un apprenti. J’ai adoré les deux parties de manière égale, même si elles ont une ambiance diamétralement opposée. La deuxième partie ressemble à une épopée et on se demande où tout cela mènera notre héros. La cruauté et la violence sont aussi présentes, mais différemment.


L’auteur parvient à créer un univers finement construit et très original. Le concept du Poignard est pour moi le meilleur élément du roman. Tout tourne autour de cette dévotion que les Poignards ont envers leurs rois et reines. Ils suivent à la lettre les règles imposées et n’osent pas en déroger. Narp questionne d’ailleurs ces principes à plusieurs reprises et j’ai aimé voir la différence de point de vue entre Jeffer, le poignard qu’il l’a pris sous son aile, et lui. Également, les combats sont bien décrits et très immersifs. On peut se les imaginer facilement, tout comme les royaumes qui nous sont expliqués aisément. C’est un monde immense que l’auteur a créé, mais on ne s’y perd pas. J’aurais adoré voir une carte des royaumes !


Un autre aspect que j’ai beaucoup apprécié est le fait que les pouvoirs sont départagés de manière paritaire dans ce roman. Les femmes ne sont pas diminuées, même très estimées au combat et dans leur façon de diriger les royaumes. D’ailleurs, une des combattantes les plus coriaces est une femme. Personne n’en doute ou ne le questionne.


Finalement, la fin m’a beaucoup plu avec une ouverture au changement. J’ai très hâte de découvrir la suite et de suivre une nouvelle fois Narp dans ces aventures et de voir ce qui adviendra des royaumes et de la loi du poignard.


Je recommande fortement ce roman à quiconque aime le médiéval ou les romans épiques. Vous tomberez en amour avec cet univers incroyable et avec le personnage principal, j’en suis certaine !

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