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Deux petites filles en bleu de Mary Higgins Clark

Deux petites filles en bleu de Mary Higgins Clark - Hommage



Goûter d'anniversaire chez les Frawley : on fête les trois ans des jumelles, Kelly et Kathy. Mais le soir même, de retour d'un dîner, les parents des fillettes sont accueillis par la police : leur baby-sitter a perdu connaissance et les petites ont disparu. Kidnappées.


Après avoir réussi à rassembler la rançon de 8 millions de dollars exigée, Steve et Margaret entrent en contact avec le ravisseur. Le jour de l'échange, ils ne trouvent que Kelly dans une voiture abandonnée. Qu'est-il advenu de Kathy ? Alors que tout espoir semble perdu, Kelly affirme que sa sœur est bien vivante, comme si les jumelles parvenaient à communiquer par télépathie...

 

J’ai découvert les romans policiers, bien avant de connaître Conan Doyle et Christie, par Mary Higgins Clark avec son roman « Deux petites filles en bleu ». Le livre traînait dans la bibliothèque de ma mère qui comportait quelques ouvrages de l’auteur et la couverture m’intriguait. Deux petites chaussures d’enfants. Le titre, tout aussi accrocheur. Je suis dans le début de l’adolescence et je me dis que je vais donner une chance à cette auteure que je croyais être une Danielle Steel. Qu’est-ce que je me suis trompée ! Je suis tombée sur la reine américaine du suspense.


J’ai décidé de faire cette critique, cette semaine, car on apprenait la mort de l’auteure, à l’âge de 92 ans. Je crois que parler de l’œuvre qui a attiré ma curiosité dans le policier pourrait être un bon hommage à lui rendre.


Mary Higgins Clark est née de deux immigrants irlandais à New York aux États-Unis. Elle commence l’écriture, âgée de six ans, avec la poésie. À seulement quinze ans, elle rentre à l’université Fordham où elle sera diplômée d’un Bachelor en arts à vingt ans. Elle n’utilisera pas son diplôme et ira faire un cours en secrétariat, afin de devenir secrétaire et aider financièrement sa mère qui en arrache depuis la mort de son mari. Pendant deux ans, elle travaillera dans une agence de publicité, avant d’être hôtesse de l’air pendant un an.

Ce qui la passionne est l’écriture et donc, elle continuera l’écriture et vendra à un magasine sa première nouvelle intitulé « Passager clandestin ». Elle va rester inconnue, même avec ce texte publié. Elle écrira des scripts pour la radio pendant quatorze ans et sera vice-présidente de « Aerial Communications » également. À partir des années quatre-vingt, elle sera la PDG de sa propre compagnie « D.J. Clark Entreprises ».


Malgré son travail, elle tentera de percer dans la littérature et publiera en 1969 son premier livre : Le Roman de George et Martha, une biographie romancée de George Washington et sa femme, mais cela n’aura pas l’effet escompté et elle publiera à nouveau ce titre, réinventée, en 2000 sous le titre « Mount Vernon Love Story ».


Voyant que la romance ne fonctionne pas, elle s’essaie en 1975 au suspense en publiant « La maison du guet » qui devient rapidement un best-seller. Elle devient enfin connue dans la francophonie deux ans plus tard avec « La nuit du renard » où elle gagnera le Grand prix de littérature policière. C’est avec ce roman que les Éditions Albin Michel commencent la collection « Spécial Suspense » qui contient 22 de ses romans.


En tout, elle aura publié cinquante romans entre 1975 et 2019 et dix-sept nouvelles entre 1986 et 1996. « Deux petites filles en bleu » se trouve à être son trentième roman, publié en 2006.


 

Le roman commence avec les parents de Kelly et Kathy qui décident de passer une soirée en amoureux, loin de leurs jumelles, afin de se retrouver. Sortie qu’ils vont vite regretter, car la gardienne sera attaquée et les deux petites filles, habillées de bleu, seront kidnappées.

Très rapidement, une demande de rançon est demandée, pas moins de huit millions de dollars, montant que la famille peine à ramasser, car ce n’est pas quelque chose qui traîne aisément dans un compte en banque d’une famille modeste.


On se rend rapidement compte de la quantité de personnages qui vont parcourir le roman. Entre membre de la famille, policiers, criminels, suspects, on arrive facilement à se perdre parmi toute cette marre de personnes. C’est un peu le côté qui m’a dérangé. Oui, le doute persiste, car il y a tellement de monde, qu’on ne sait pas qui est a eu l’idée de kidnapper les jumelles, même si on apprend très rapidement qui sont les criminels, nous n’avons pas l’information sur le grand méchant l’histoire. C’est déroutant, mais c’est un peu le but d’un livre de suspense.


Après avoir remis l’argent aux criminels, les parents vont récupérer une de leur fille : Kelly. Kathy est toujours portée disparue. Un compte à rebours commence, parce que Kelly commence à être malade. On comprend rapidement qu’elle est liée à Kathy qui est donc, également malade, mais qui ne peut pas recevoir de soins, car les criminels la retiennent.

Les parents de la petite fille de trois ans sont donc pris au piège et cherchent par tous les moyens le pouvoir de retrouver leur fille avant qu’il soit trop tard.


Nous sommes pris en haleine, du moins, moi je le suis. Ce petit côté fantastique présent dans le roman, concernant la télépathie qui relie Kathy et Kelly est particulièrement intéressantes, mais sous-exploité. J’aurais personnellement aimé en apprendre plus sur le sujet et savoir comment Kelly, même si elle n’a que trois ans, peut aider à l’enquête.


C’était la première fois que je lisais du suspense et je l’avoue, j’ai lu le roman d’une traite. Je ne pouvais pas m’arrêter, sans savoir ce qui se passait avec Kathy. Surtout quand il y a des enfants dans l’histoire, tu ne peux pas t’empêcher de penser aux vrais enfants qui sont kidnappés et disparus et même si le roman de Mary Higgins Clark est une fiction, tu ne peux pas lâcher le roman avant de savoir si les jumelles vont être en sécurité.


L’auteure, même si ce n’était pas la première fois qu’elle touchait au kidnapping d’enfant, a su réinventer le sujet avec ce roman. Elle est allée plus loin que tous les autres et a éliminé quelques clichés communs qu’on retrouve dans ce genre de roman. La découverte du grand méchant nous fait lâcher un « Quoi ? » et on soupire de soulagement, lorsque Kathy est retrouvée. Dans quel état par contre…


Mary Higgins Clark, grande reine du suspense, a fait un coup de circuit avec ce trentième roman. Elle m’a fait découvrir le suspense et avec lui, le roman policier.

Si vous vous attendez à des enquêtes à la Holmes et à la Poirot, vous n’aurez pas ce que vous voulez, en revanche, vous aurez le souffle coupé comme le souhaite Clark dans ses écrits.


Une grande dame de la littérature nous a quittés et elle laisse derrière elle une cinquantaine d’histoires à dévorer et à apprécier pour des dizaines d’années encore. Nous avons également la chance que sa fille, Carol, ait suivi ses traces et nous offre ses propres romans policiers. Nous n’avons pas fini de lire les romans des Higgins Clark et c’est parfait comme ça.

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