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225 milligrammes de moi de Marie-Sissi Labrèche


TITRE : 225 milligrammes de moi

AUTEURE : Marie-Sissi Labrèche

MAISON D'ÉDITION : Leméac


GENRE LITTÉRAIRE : Nouvelle autofiction

NOMBRE DE PAGES : 120


SYNOPSIS : Les neurones en folie, c’est génétique dans la famille de la narratrice ; ça se transmet de mère en fille. Comme la pauvreté et l’anxiété. Mais l’ambition d’une vie meilleure parvient à se frayer un chemin à travers les générations : étudier, écrire, se marier, procréer, déménager en banlieue. Et continuer d’angoisser, malgré tout. Par chance, on peut toujours ajouter des milligrammes à la médication.



MON AVIS :


J’aimerais remercier Félicia (Féelilit) de m’avoir grandement influencé à acheter ce roman. C’est un livre que j’avais clairement besoin de lire au moins une fois dans ma vie et je n’ai aucun regret de l’avoir fait. Est-ce un coup de cœur ? Non. Mais, il aura toujours une place dans ma tête, surtout lorsque je serai tentée par l’anxiété et ses fourberies.

Marie-Sissi Labrèche nous offre une lecture profonde sur la santé mentale, succès qu’elle connaissait déjà avec Borderline. Dès le début, on comprend que les émotions seront au rendez-vous, surtout lorsque la narratrice nous parle de sa grand-mère colérique et de sa mère schizophrène. Vivant dans une pauvreté qui lui pose problème chaque jour de sa vie, elle décrit avec une vérité crue l’impact que peut avoir un environnement néfaste pour la santé mentale d’un enfant. Plusieurs fois lors de ma lecture, j’ai frissonné lorsqu’elle parlait d’héritage de mère en fille en parlant de pauvreté et de troubles mentaux. Ça fesse tellement…

Le pire dans tout ça, c’est qu’au début, je me suis reconnue dans la narratrice à un point presque déstabilisant. Sa manière de penser, son anxiété, son mal être. Chaque détail me faisait l’effet d’un électrochoc et plus le livre avançait, plus je me demandais si mon futur ressemblerait à ça si je ne faisais pas attention à ma santé mentale. La paranoïa qui s’installe dans des pensées malades peut provoquer tellement de tristesse et de colère dans une vie, la narratrice de 225 milligrammes de moi en parle assez pour qu’on soit sensibilisé sur le sujet.

Au fil de l’histoire, le personnage réalise qu’elle a quelques troubles qui s’accumulent à son CV. Avec découragement, elle accepte l’augmentation de sa médication tout en essayant de travailler sur soi pour ne pas qu’elle passe à 300 milligrammes. Cette référence aux cachets et à l’impact que ça l’a sur une personne, telle une étiquette qui ne peut pas se décoller a été très difficile pour moi. Ce moment où tu te dis « je comprends donc » brise quelque chose à l’intérieur, surtout lorsqu’il est question d’un thème aussi sensible que la santé mentale.

À travers tout ça, j’ai adoré la plume de l’auteure et sa façon de présenter le sujet avec des métaphores qui font réfléchir. Pour moi, ce n’était pas trop, mais juste assez. Juste assez pour que l’on comprenne leur sens sans que ce soit lourd pour l’esprit.

Par contre, j’avoue que j’aurai aimé qu’il y aille plus de détails sur les troubles évoqués. Schizophrénie, dépression, anxiété, borderline, hypocondrie, etc. Oui, on le vit avec le personnage, mais ça fait beaucoup d’un coup, car la narratrice se lance un peu partout à cause de son mal être. C’est étrange à dire, mais j’ai l’impression qu’elle est allée toucher la profondeur de la surface. J’aurai, à mon goût, gratté un peu plus, pour encore plus faire ressortir les conséquences et l’impact que cela peut avoir dans une vie.

De plus, j’aurai bien aimé savoir pourquoi elle a appelé son fils Nemo. C’est hors du commun et j’ai trouvé ça assez spécial pour me poser la question.

J’ai aussi beaucoup aimé la fin, que j’ai trouvé étonnamment douce. Le livre est difficile et a des thèmes intenses, pourtant la finale s’amène comme une plume dans le vent. Elle flotte et se dépose tranquillement, à la perfection.

225 milligrammes de moi est un livre à lire au moins une fois dans sa vie.



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