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Le Zaillemeur de papi de Marie-Pier Meunier

⭐ Service de Presse ⭐

TITRE : Le Zaillemeur de papi

AUTEURE : Marie-Pier Meunier

ÉDITION : Éditions Z'ailées


GENRE LITTÉRAIRE : Jeunesse

NOMBRE DE PAGES : 116


RÉSUMÉ : Mérie ne comprend pas ! Tout le monde dit que son papi est malade et pourtant, ça ne paraît même pas. C'est parce que sa maladie est dans sa tête, dans son cerveau…Et elle a un nom vraiment bizarre : le « Zaillemeur ». Pour la fillette, ce n'est plus du tout rigolo à la maison depuis que papi est malade, surtout qu'il ne peut pas guérir. Existe-t-il une potion magique pour le soigner ? Mérie finira-t-elle par comprendre ce qui ne va pas avec son grand-père et pourquoi toute sa famille est triste ?


Une histoire touchante et réconfortante qui permet de voir la maladie d'un tout autre œil.

 

MON AVIS :


Ce livre était aussi mignon qu’il était touchant. On sent bien la touche enfantine, puisque le point de vue vient d’une enfant de huit ans, mais qui offre parfois un vocabulaire plus adulte qui fera sourire les parents. Je crois que c’est le genre d’histoire qu’on peut lire avec des plus petits (5-6 ans), comme avec des plus vieux (9-10). Il y a aussi de petits dessins qui parsèment les marges ! C’est adorable et ça apporte de la vie au texte, complétant le récit. Sans que ce soit un livre illustré, ces touches sont plaisantes à la lecture.


C’est la première fois que je vois un livre avec un aussi gros sujet être mis d’un point de vue aussi jeune et surtout à un public du même âge. J’ai trouvé que c’était un très bon roman pour parler de l’Alzheimer avec les enfants. Quand les mots d’adulte deviennent trop compliqués, ce genre d’ouvrage aide beaucoup.


Au début, on voit bien l’incompréhension de Mérie vis-à-vis la maladie de son papi. Son innocence ne lui permet pas de comprendre les nuances ni les détails de la situation, alors que les adultes de son entourage essaient de faire attention afin que tout se passe le plus normalement possible. Malheureusement, avec une maladie aussi imprévisible que l’Alzheimer, il est difficile d’anticiper les crises ou le changement de comportement, surtout en présence d’enfant de l’âge de Mérie. Lorsque ses parents décident de lui expliquer un peu plus en profondeur en quoi consistait l’Alzheimer, j’ai trouvé ça assez simple pour que ce soit bien compris des jeunes,


J’avoue que le pauvre grand-papa m’a fait de la peine… Ça doit être horrible de ne plus te souvenir de ce qui t’es le plus cher au monde. L’Alzheimer est une maladie difficile qui cause beaucoup de souffrance chez la personne atteinte, mais aussi à son entourage. Un livre comme celui-ci, qui adresse le sujet auprès des enfants, je trouve ça important. Comme Mérie, plusieurs jeunes se sentent tristes et désemparés vis-à-vis le comportement étrange d’une personne qui lui est proche, des grands-parents par exemple. Au fil de l’histoire, on voit bien l’état du papi se détériorer et j’ai aimé que les étapes soient montrées même si c’est simplifié pour les plus petits. L’auteure n’hésite pas à exposer la détresse que représente la maladie pour l’entourage.


J’ai tout de même un point négatif à mentionner et il nécessite du contexte. Oui, le livre est écrit du point de vue d’un enfant et donc leurs réflexions sont parfois plus simplistes que les nôtres. Oui, l’auteure a indiqué dans son histoire que l’idée est un peu plus farfelue, mais je devais le souligner, car moi en tant qu’adulte, j’ai été mal à l’aise. À un moment du récit, Mérie a peur de son grand-père, donc, pour arrêter d’avoir peur, elle fait la liste de ses comportements pour voir à quoi ça lui fait penser et… elle compare son papi atteint d’Alzheimer à un petit chien. Je comprends l’idée derrière, mais il y avait de la profondeur à cette comparaison, par exemple qu’il « jappe » quand il n’est pas content, qu’il ne peut pas faire pipi tout seul, qu’il doit être nourri par quelqu’un. À un moment du texte, Mérie dit même que la bonne humeur de son papi est similaire à un chien qui branle la queue. Pour un enfant, je peux comprendre qu’elle considère ça comme quelque chose de mignon qui la rassure, mais pour un adulte, voir un personnage malade être appelé « papi-chien » du reste de l’histoire, j’ai trouvé ça dégradant…


Bien entendu, c’est mon regard d’adulte et, comme je dis, je comprends l’analogie, mais je me suis demandé si c’était une bonne idée de montrer aux enfants qu’ils peuvent comparer leurs grands-parents vieillissants à un chien.


C’est vraiment le seul point qui m’a déstabilisée, car le reste était super et je dirais même que la fin est assez mignonne et vient légèrement contrebalancer le côté un peu malaisant avec le chien. Ça reste que ça m’a marqué.


Malgré cet élément négatif, je crois sincèrement que c’est un roman à lire avec vos enfants, surtout si vous avez quelqu’un atteint d’Alzheimer dans votre entourage.


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