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Dévoria : La Clé des Mandanes de Danny Rotondo

Dévoria : La Clé des Mandanes de Danny Rotondo (Éditions ADA)

Ils l'avaient tous oubliée, mais elle est de retour...


Loungaro, un jeune Mandane qui vit au centre de galeries souterraines, se rebelle contre les siens quand il découvre la vérité sur l'univers extérieur qui les entoure. Il s'empare alors de la relique que son peuple cachait depuis déjà trop longtemps. S'ensuit pour lui une aventure qui changera le cours de son histoire. Au travers de son périple dans un monde désormais sans frontières, le jeune Mandane rencontre des créatures qui lui partageront leur savoir ainsi que des ennemis voulant s'approprier son trésor. Ces derniers apprendront à connaître son animalité au péril de leur vie.


Trois romans - Trois quêtes - Un seul but

Une série à lire en entier... dans l'ordre désiré !


Comme vous le voyez, cette critique est sortie en même temps que celle de Justin Lemire, car comme j’ai dit dans l’autre (oui, lisez les deux !), comme le tome d’Alexandre Charbonneau, reçu en Service Presse a eu le droit à sa critique indépendante, je trouvais injuste de faire les autres tomes non séparément. J’ai acheté ce roman en même temps que l’autre et je les ai lus un à la suite de l’autre, mais La Clé des Mandanes est le dernier des trois que j’ai lu. Je crois que l’ordre que j’ai « choisi » était le meilleur. Je n’aurais pas imaginé lire, par exemple, Le Druide de la Vallée, avant L’épée de la Gloire et certainement pas La Clé des Mandanes en premier et je vais vous expliquer pourquoi.


Avant tout, un petit mot sur l’auteur. Sachez que Danny Rotondo n’a pas un parcours facile et, contrairement à son collègue, Justin, il a publié son premier roman beaucoup plus tard. En fait, je n’ai pas l’information, mais le premier tome de sa trilogie « Les gardiens du temps » a été publié, mais a finalement été repris par les Éditions ADA en 2018. Ceux-ci ont publié les trois tomes de la série. Mais, comme j’ai écrit, Danny Rotondo a un parcours non conventionnel. Même s’il s’intéresse à la création d’histoires, avant même d’apprendre à les lire, celui-ci ne s’est jamais réellement lancé dans le métier d’auteur complètement. Il a tout de même composé les grandes lignes du premier tome de sa série « Les gardiens du temps » à l’âge de seize ans où, à la place d’un ordinateur, on utilisait encore papier et crayon. Provenant d’un milieu défavorisé, l’auteur a été un décrocheur scolaire, avant de reprendre le chemin des études un peu plus tard pour aller étudier en lettres au Cegep. C’est finalement vers une carrière d’animateur qu’il s’est dirigé pour quinze ans de sa vie. Ce métier lui permettait de créer des histoires continuellement. Il a finalement changé de carrière et est devenu Préposé aux bénéficiaires ET auteur. Il fait des conférences dans les écoles et en 2020, publie l’un des trois tomes de la série Dévoria. Je ne sais pas si l’auteur a d’autres projets, mais les probabilités que ce soit le cas est très élevé.


Je l’avoue, j’ai eu un peu de difficulté à rentrer dans l’histoire de ce tome-ci. À certains moments je décrochais, car il y avait beaucoup de course et d’action en peu de temps. Ça, pour en avoir, il y en a ! Il arrive toujours quelque chose au personnage principal Loungaro. Comparé aux deux autres tomes, ça l’a été plus difficile pour moi de m’immergé complètement dans le récit pour plusieurs raisons.


Avant d’énumérer quelques critiques un peu plus négatives, j’aimerais mettre l’emphase sur le positif.


Si Nyrion a été un coup de cœur pour moi dans L’épée de la Gloire, Loungaro est mon coup de cœur de la série entière. Bien que les Mandanes ne soient pas séduisant, voire même qu’ils font peur, l’auteur a réussi à donner une personnalité attachante à son personnage principal. En fait, même si on ne sait pas trop quel âge à celui-ci, j’ai eu l’impression d’avoir devant moi un adolescent et c’est possible que l’auteur ne l’ait pas écrit de cette façon non plus, c’est ma vision à moi. Bref, le jeune Mandane dans ma tête avait maximum seize ans, ne connait presque rien de la vie, il est rebelle, il est curieux et il ne se laisse pas faire. Et dans les moments émotifs décrits par l’auteur et lorsqu’on ressent clairement les émotions de Loungaro, je n’ai pas pu m’empêcher de l’imaginer comme ça (surtout quand il se roule en boule quand il a peur !) :

Oui, j’ai clairement imaginé un hérisson, d’accord ? En fait, tout le long du roman, j’imaginais Loungaro comme un hérisson, de taille humaine, sur deux pattes. Je le trouvais adorable, surtout avec la personnalité qu’il a. Pour moi, c’est le gros plus du roman. Et même si quelquefois il est… naïf ? si je puis dire, c’est à mes yeux, le meilleur personnage de la série entière. Voilà, je l’ai dit ! Loungaro a gagné mon cœur.


Au niveau positif aussi, j’ai aimé le fait d’avoir une révolution. Bien que j’en ai vu une dans le tome d’Alexandre, celle-ci était différente et j’ai apprécié les raisons qui poussaient les Mandanes à faire tomber le gouvernement de Zingaro qui est littéralement un enfoiré. Avoir ajouté ce personnage et impliqué des frictions entre les sous-sols et la surface donnait encore plus de fil à retorde au personnage principal, amenant donc des péripéties.

L’autre élément qui m’a beaucoup plu est l’explication concernant les Oubliés. On quelques informations dans Le Druide de la Vallée, mais j’ai eu l’impression que dans celui-ci, on expliquait surtout leur importance, plus que leur rôle.


[Parenthèse] Juste pour le dire, parce que je trouve ça cool, chaque roman laisse entrapercevoir un personnage d’un autre (sauf Nyrion qui n’a aucun contact avec les Mandanes) et si vous avez lu ma critique de L’épée de la Gloire, vous savez qu’il y a quatre commandants à Namphis. J’ai trouvé ça cool que Urion se trouve dans les pattes de Melvéor et que Nerane croise le chemin de Loungaro. [Fin de parenthèse]


Avant d’embarquer dans le négatif qui a quelques points, j’aimerais faire une précision sur un truc que j’ai dit au début, la raison pour laquelle La Clé des Mandanes, à mon avis, ne pourrait pas se lire en premier. Les informations sur Dévoria sont présentes, oui, mais elles sont beaucoup amenées par les autres tomes, bien que les Mandanes soient le peuple premier à être au courant pour la créatrice/destructrice. Oui, j’ai eu l’impression, rendue à ce stade, que certaines informations se répétaient, mais c’est un léger détail. Également, la fin. C’est celle qui va le plus loin, qui termine le plus loin en fait. Donc on entraperçoit les fins de L’épée de la Gloire et Le Druide de la Vallée, bien que ce soit subtil. En lisant la fin de La Clé des Mandanes, j’ai eu l’impression d’avoir une certaine forme de « closure » finale.

Bon, là que c’est dit, le côté moins réjouissif. Il y a eu deux gros « bémols » et un plus petit, à mon avis, dans le roman.


Le premier étant les aller et retour incessants. C’était l’impression que j’avais. Une énorme chasse à la souris sans fin. Loungaro est chassé par les créatures qui en veulent aux Mandanes, puis par Nerane, car il a la relique au cou, mais également par Dgarra, qui est un rhinocéros. Alors, il finit toujours par en croiser un, changer de chemin, en trouver un autre, rebrousser chemin, et ainsi, tout le long de l’histoire, pour finalement, enfin, arrivé là où il devait aller depuis le tout début. J’ai trouvé ça un peu frustrant et même mélangeant à certains moments. Ça me faisait décrocher de tournée en rond, me demandant quand est-ce que ça va finir. J’ai eu l’impression que ça ne faisait que remplir au lieu de réellement servir. Je crois que c’est le plus gros commentaire négatif que j’avais concernant ce tome-ci.


L’autre « gros », mais moins « gros » que le dernier est le fait que les personnages, outre Loungaro, ne sont pas vraiment approfondit. Il manquait un côté un peu plus psychologique et explicatif. On rencontrait des personnages, certains plus importants que d’autres, mais j’ai eu un sentiment de surface. J’aurais aimé un peu plus de détails.

Le petit détail négatif est que j’ai trouvé ça un peu « facile » que Loungaro se ramasse avec la relique de la Cité des Mandanes dès le début du roman et avec une facilité déconcertante. Sachant ce qu’ont dû traverser Nyrion et Melvéor, c’était plus que facile selon moi. Changer ce détail aurait certes modifié complètement le roman, mais je ne sais pas si ça serait une mauvaise chose si la ligne directrice en tant que telle avait bifurqué dans une autre tranche d’idée.


C’est vrai, ce tome-ci est celui que j’ai un peu moins préféré, car j’ai eu un peu plus de difficulté, en revanche, il complète TRÈS BIEN les deux autres romans et je ne vois pas la série dans ce tome. Il est essentiel à plusieurs niveaux et c’est ce qui m’a tout de même fait apprécier ma lecture, même si la note est légèrement plus basse que les autres. Encore là, c’est un avis personnel.


Je note que c’est plus au niveau de l’histoire que ça l’a bloqué, parce que la plume de Danny Rotondo est agréable à lire. Elle a une simplicité qui n’est pas simple. C’est compliqué à expliquer, mais ce que je tente de dire, c’est qu’elle est facile à lire sans être une plume commune.


À nouveau, je répète l’ordre dans lequel je l’ai lu et que je conseille :


L’épée de la Gloire – Le Druide de la Vallée – La Clé des Mandanes


Note finale :


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